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Mue de la ruse - Page 18

  • le sable y est pour beaucoup

    9d5a4c55fe4a940bb231f15984845486.jpgsur la côte dénudée
    le sable y est
    vagues figées
    alunies
    (quasi littérales)
    alanguies
    (comme littoral)
    cette nuit
    (l'amer en retrait)
    sera douce
    à qui vient longer
    du rivage la langue fine
    les pieds nus sous la gabardine
    sentant mollir sous la plante
    le pli des ridules odorantes
    la poitrine gonflée d'air marin
    prête à délivrer l'ode qui vient
    et dans les embruns chargés d'iode pur
    l'appétit se pare d'aventure
    une autre faim se met en partance
    rebroussons chemin
    vers quelque romance ?
    le vent n'en sait rien
    mais le temps passé
    tapisse le fond du sablier
    que faire ? s'étendre
    ou bien s'élever ?
    pour ne plus attendre
    marcher
    marcher sur le sable
    l'amer dans le dos
    et lui préferer l'amour :
    c'est chaud

    ©2007DUKOUtiniakZUMINle&ditionsniakTwalesK(oué!)

  • le vert est dans le fruit

    5d1a8f39bfd55f030173bb168e23e750.jpgLe vert est là
    dans le fruit pelé
    le ver joli
    s'est cassé
    en déconfiture
    vers les rimes pauvres
    de la tarte aux pommes
    et noix
    que je ne partage
    pas en image
    photos floutées
    tarte ratée
    au lait
    au lait.

    si j'ai bien tout compris, lui là, dessus, c'est 'gene'.
    [tsi hi... parce que c'est 'gene' qu'elle lit ?]
    'gene' anime un blog de provocations polétiques auxquelles je n'ai pu résister (je me suis encore fait attrapé par des pix'). 'gene' est parti en WE "à des aisselles" (ce sont ses mots) avec ces potos. jeu latent : je l'attends. en attendant, je corresponds :

    ce n'est qu'après la pluie
    la douce pluie d'automne
    que l'orange mollit
    dans le vert qui détone

    le vert qui déraisonne
    souffrant de s'offrir pour une heure
    83e8cfd5e7c7c0a660023f73dc473753.jpgultime regain de fraîcheur
    un brave baroud d'honneur

    le fruit tombé à terre
    voudrait y croire encore
    les lambeaux de sa chair
    fondent dans le décor

    il boit un dernier vert
    comme on souffle son âme
    sur un amas de feuilles
    rouge flamme

    tout juste après la puie
    la douce pluie d'automne
    le vert est dans le fruit
    et la terre frissonne

    ©2007norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak

     

  • A ton retour, my Nay

    OBEY DANCE 

    Je me réjouis de ton retour
    mon étrange et textuel amour
    moi qui m'étais tant attaché
    ta langue pleine de déliés
    à l'entour de mes insomnies 
    sources de fantasmagories
    d'où tu jaillis, ombre diablesse 
    ventre, tétin, juteuse fesse 
    aussi proche qu'insaisissable 
    belle insatiable

    Comment me la joues-tu ? fillette ?
    à genoux ? debout ? sous la couette ?
    suçant le pouce ? prête à mordre ? 
    attendant qu'on te donne un ordre ?

    e457d7bd0e3c6d087217eaf3ac61dbc1.jpgEt si tu devais m'obéir
    ce sera pour venir me dire
    d'un bout de langue au creux de l'oeil
    tous les soupirs que tu effeuilles
    recouvrant peu à peu le seuil
    de nos désirs

    Pour le meilleur et pour l'empire
    des sens, des transes
    et l'ardent bien mourir 

        

    © 2007 norbert DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK tiniak

  • un bon chocolat rose

    je l'appelle Juliette
    ne sachant pas, au vrai
    ce qui sous ses bouclettes
    me fait autant vibrer
    me fait perdre la tête
    sans avoir savouré
    nichée sous la liquette
    sa peau chocolatée

    elle est de ces jardins
    où se mêlent aux muscs
    les parfums magiciens
    qui nos âmes débusquent
    les prennent par la main
    et font tomber leurs frusques
    par les tendres chemins
    d'après l'averse brusque

    le velours de la rose
    n'a pas son velouté
    celui que je suppose
    fb55023f331823359b7409a17890b502.pngau goût chocolaté
    et dans ses yeux repose
    un dernier feu d'été
    où brûle quelque chose
    (peut-être ce billet ?)

    je l'appelle Juliette
    et suis déterminé
    à ne la pas laisser
    fâner 

    norbert tiniak © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • poing d'ordre

    Sur trois points de suspension
    1d8dfcad7961b7180ea3c5449d2dfc82.jpg (cyprès, portail et balcon)
    du jardin à la maison
    un fil tendu tout du long
    intrigue fort le mainate
    rentré des Monts de Carpate
    découvrant l'installation

    " Bon, dis-moi, c'est quoi ce fil ? "
    demande le volatile
    " Ah, je te le donne en mille "
    lui répond de son baril
    un tiniak échevelé
    l'air patraque et mal rasé
    plutôt d'humeur versatile
     
    " - Je crains d'avoir deviné,
    fait le mainate agacé.
    Tu finis par m'inquiéter.
    Viens te changer les idées!
    7bb1033293fc444e58e0f9538de7ca68.jpg   - Pas dans les Bois de Gahenne!
    J'y vois partout des sirènes "
    gronde un tiniak enroué.

     " Pourtant tes chants sont meilleurs
      pleins de morgue ou pleins d'ardeur
      quand tu sais plonger au coeur
      de cet endroit enchanteur.
      Allons, maître, secoue-toi.
      Allons, rêve et donne-moi
      de quoi m'occuper dans l'heure. "

    " Nan! J'ai mieux à faire ici.
      Je recycle les écrits
      retrouvés dans mon fourbi ;
      de la prose, je te prie. "
    tiniak puérilement boude
    prenant appui sur ses coudes
    dans son baril avachi.

    97c620057f1db339f9a0493eb9e71054.jpg Le mainate siffle alors
    " Maître, revois-tu ce corps
      piétinant les hellébores
      et s'adonnant haut et fort
      à de suggestives danses
      torrides comme une transe ?
      Il n'est de ceux qui s'ignorent! "

    Le mainate piaille ensuite
    " - Maître, vois-tu qui s'invite
    caressant les amanites ?
      - Non... 'vois pas! Berthe, ou... Edith ?
      - Mais non, c'est le vent marin
    qui rapporte du lointain
    des embruns hermaphrodites "

    " - 'Prends pas tes airs de martyr
    l'oiseau, je te vois venir!
    Va chercher mon gant de cuir,
    et cesse de m'étourdir "
    Maître et oiseau se préparent
    l'un pétillant, l'autre hagard
    mais tous deux sûrs d'aboutir

    Au terme d'un court voyage
    tiniak redevenu sage
    se tient devant un rivage
    qui lui redonne courage
    " - L'oiseau, tu sais, j'ai grand faim! "
    (ce pour quoi l'oiseau sait bien
    se mettre à son avantage)

    " Je m'en vais planer plus haut.
    Il se trouvera bientôt
    quelque tétin ou cuissot
    quelque fessier rond et chaud
    à rabattre jusqu'à toi ;
    chante un peu et attends-moi
    bien allongé sur le dos "

    Sans trop se faire prier
    tiniak se met volontiers
    à rêvasser, fredonner

    quelques tendres mélopées
    l'océan accompagnant
    son esprit vagabondant
    vers l'horizon irisé

      Il n'a pas fallu une heure
    hors de toute peine et peur
    pour percevoir les odeurs
    les pas et le ton rieur
    des proies que le bon mainate
    de l'aile ou bien de la patte
    guide vers leur prédateur 

    f8811f582367320256c4bc1d8cd1666a.jpg Il en fallut deux de plus  
    pour que ces cons et ces culs 
    ne soient plus des inconnus 
    mais des complices charnus
    et qu'enfin rassasié 
    tiniak se mette à rimer
    comme on ne l'attendait plus

    " Puisqu'il n'est jamais trop tard
    pour écraser les cafards
    ayant satisfait
    mon dard
    je puis reprendre mon art
    lâcher mes vers tout de go 
    me saoûler de vertigo
    et repartir dare-dare "

    76b841edddbd903f68e6661ee3e8309c.jpg " Fais donc ça, dit le mainate
    et sans me graisser la patte
    sans jouer les acrobates
    tu sais que je garde Catt'
    pas loin dans mon lot de rimes
    qui ne supporte ni frime
    ni le moindre psychopathe "

    " De cela je te sais gré.
    Si je me suis égaré
    à jouer le veuf éploré
    tu sais comment raviver
    mon joujou de tac-au-tac
    mon bagout de tout-à-trac
    qui t'a toujours fait marrer "

    " Aussi, Maître, brisons là!
    Comme au temps des cattleyas
    lâchons nos mots quels qu'ils soient
    et qu'advienne ci ou ça
    de la poule sur son mur
    rien n'arrête d'aventure 
    la vigueur de nos blablas " 

    " Ah, ça! L'oiseau, tu dis vrai
    ceci n'a que trop duré!

    Vois, je m'en vais débrancher
    ce qui me tenait lié
    et m'empêchait d'entrevoir
    ni solution ni espoir
    où il n'est que d'être entier

    car au fond, en toute chose
    et quelle qu'en soit la cause

    (délicieuse ou bien morose  
    rageuse ou à l'eau de rose)
    il est un rien de futile
    qui attend au bout du fil
    qu'enfin quelqu'un vienne et ose... "

    Le mainate : " - Lui mettre un bon coup de poing ?
    tiniak : " - Tsi hi! ... lui faire du bien! "

    tiniak le niak(oué!)