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conte érotique

  • Jardin secret

    D'un cric et d'un crac dans la serrure
    la petite clé s'affaire.

    Pas sûr, pas sûr, dans l'entrebaillure
    bien joli-joli le mystère.

    Que n'a-t-on pas dit déjà au village
    bien avant le mariage ?

    Des mariées sept, mais pas une en fait
    que l'on ne revit davantage.

    La première était, dit-on, benette
    et s'allait cul par-dessus tête
    dans tous les coins où dressé le foin
    offrait de lui compter fleurette.

    La seconde, plutôt gironde
    savait fort bien mener sa barque
    et sa faconde de Joconde
    n'avait rien à envier aux Parques

    La troisième était une inconnue
    qu'on voyait traîner dans les rues
    toujours chantant pour les mendiants
    la cuisse à l'air et le sein nu.

    La quatrième était grand bourgeoise
    assez portée sur la cervoise.
    Tout son négoce arrosa la noce
    à force ripailles grivoises.

    La cinquième avait le teint livide
    qu'on ne voit qu'à ceux qu'on lapide.
    On murmura qu'elle était morte
    avant d'avoir passé la porte.

    La sixième fut notre voisine
    roulait son cul dans la farine.
    Celui qui y mettait les mains
    se retrouvait dans le pétrin.

    La septième avait les yeux vairons
    et ne connut pas de garçon
    tant il est vrai qu'elle préférait
    farfouiller dessous les jupons.

    Ma soeur, ma soeur, vois, je n'ai pas peur
    et déjà la porte s'ouvre.

    Mon doux seigneur, ne saura dans l'heure
    pas l'endroit où je me trouve.

    Mes yeux curieux se veulent tous deux
    être mon premier ministre.

    Ni une, ni deux, j'investis ce lieu
    bien obscur et sombre et sinistre.

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    [Timor photograVe - clic!]

    © 2008 norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak