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baleine

  • impropre exil

    (manifeste poLétique)
    autoportrait

    Ton exil est le mien, poésie vive en rêve
    sur les flots incertains charriant l'humilité
    dont ne sont pas nourries ni les âmes bien nées
    ni les peaux de chagrin pour qui l'aube est trop brève,
    nous voguons vent debout l'un vers l'autre portés

    Idiot celui qui croit - comme on croit un Jésus
    car l'aimer nous ferait une toute autre histoire !
    en l'exil volontaire, œuvre libératoire
    d'un génie supposé en connaître l'issue ;
    nous couchons sous le pont des frères à peau noire

    La prison, c'est l'idée aux forces surhumaines
    (l'espoir d'en réchapper en insulte la grâce)
    le séjour y est doux quand on sait la menace
    qui mange tous les corps et dehors se déchaîne ;
    nous y purgeons le temps que notre âme s'efface

    Pourtant nous la quittons quand nous prend le désir
    d'aller voir les ailleurs qui nous viennent en songe
    espaces infinis que le verbe prolonge
    en y faisant rimer le meilleur et le pire ;
    nous nous retrouvons là, affranchis du mensonge

    Mais les cailloux jetés à la crête des vagues
    forment bientôt les murs qui vont nous contenir
    chacun dans sa cellule à pousser des soupirs
    dessinant à la craie une raie pastenague
    ou sifflant dans le vent la nuit qui doit venir.

    Aussi vivant qu'il soit le rêve meurt un peu
    quand nous fermons les yeux sujets à nos effrois ;
    aussi bien ferons-nous malgré l'heure et le froid
    de veiller avec joie son objet merveilleux

    Et nous irons chanter sous le grand cacatois
    enviant d'un géant les plongeons gracieux
    triomphe d'innocence entre ciel et flot bleus.

    ouééééé, elle est bwooOonne !
    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • sombre sirène

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    sombre sirène
    les eaux t'accueillent
    où les baleines
    gardent un oeil
    aux coins des lèvres
    que nos filleules
    fardent d'un rêve
    de lin seul

    sombre sirène
    désabusée
    l'âme est humaine
    mais ses baisers
    sont des fontaines
    que des murets
    bordent et ceignent
    à jamais

    sombre sirène
    de tout ton corps
    va où te mène
    le vilain sort
    qui dit qu'on aime
    sans plus d'effort
    la robe à traîne
    de la mort

    sombre sirène
    un masque doux
    t'attend où peinent
    l'algue et le loup
    dans son domaine
    d'ombre et de flou
    la fée murène
    est au bout

    sombre sirène
    étends ton bras
    sombre sirène
    un peu plus bas
    sombre sirène
    reconnais là
    ce qu'il reste de moi

    © 2008norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak
    polème pagaie, inspiré par

    les photographies de Olivier REBUFA (voir liens pas loin)

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    vuz&priz @ Olivier Rebufa, photographe fantasmaturge.