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>imPrOmpTus - Page 72

  • demains

    Gd_cerf.JPGL'année finit serrant le poing
    et ne pourra, je le sais bien
    signifier la fin des conflits
    pourvu que l'an prochain, dis
    soit l'an de mains ouvertes grand
    saisissant celles de l'enfant
    par s'aller tourner, girouette
    jusques à en perdre la tête
    assourdie et s'étourdissant
    d'éclats de rire éclaboussant
    les statues d'antiques géants

    applaudissant

    ◊◊◊ 

    je n'aurai pas assez demain
    pas assez de mains pour te plaire
    pas assez pour te satisfaire
    c'est pourquoi je dis qu'aujourd'hui
    ne finira pas de la nuit
    ni même après, ni jamais plus
    tant que j'ai les mains sur ton cul

    ◊◊◊ 

    - main pleine, je rejoue ?
    - allez, non, c'est bon ; garde tout.
    - allez, quoi! allez, je rejoue.
    - c'est comme tu voudras, pauvre fou!

    ◊◊◊ 

    élan de mains dans la pénombre
    je suis du nombre, je vous suis
    fidèlement sous les décombres de l'ennui

    ◊◊◊ 

    mains reprises
    à maintes reprises
    que le bel amour électrise
    et que le temps croque à sa guise

    ah, friandises! 

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un amuse-gueule d'écriture ludique. 

    (et pour un clin d'oeil à Joye

  • maternuité

    femme_fenetre_grand.jpg
    Ô mon araignée au plafond
    sais-tu bien comme je t'appelle
    tournant le dos à l'horizon
    l'âme en pelote de ficelle ;
    et toi, filant doux le cocon
    dans le suspens de ta gestuelle
    une manière de façon
    d'être à jamais intemporelle ?

    mère, bien sûr
    et de toutes nos aventures
    celle qui dure

    mère, giron
    tu es cette mère qui nous portes
    et dont nous portons le doux nom
    ce prénom que tu nous donnes
    au plus près, du plus vrai, tu le nommes
    et nous le disons

    et nous le lisons
    puis nous l'écrivons sur les murs
    et tu nous pardonnes, bien sûre ;

    mère, bastion
    cette même mère qui supporte
    et souffre qu'on lui dise "non",
    debout, sur le pas de la portée,
    crie notre prénom,
    une fois encore, mère forte
    crie notre prénom,
    avant qu'on ne sorte ;

    cette même mère
    porte close, dos au mur
    de l'une, l'autre aventure
    c'est le nom que l'on emporte
    celui que l'on ne peut taire
    de celle que l'on murmure
    dans une paume de terre
    pour ne pas dire : elle est morte.

    alors, soudain
    du bout du cil
    au bout du fil

    Mère, enfin
    filament dans l'air sur le chemin
     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    un peu poussé par Harfang
    et très MissTissien !
    - encore merci à Lucia Mel pour le rappel qui suit
    Maman-Louise-Bourgeois.jpg
    Maman, sculpture de Louise BOURGEOIS.
  • Lohengrin

    BaconAutoportrait.jpg(hh-hh, hh-hh) je finis ma course de retour des Impromptus. hh-hh hooou! deux secondes, je ferme la porte, me débarrasse de mes nippes et je suis à vous.

    brrr, non seulement ça pèle dehors, mais j'arrive tout droit de la note de L'arpenteur d'étoiles, écrivant impromptu et administrateur dudit espace dédié aux scribouilleurs multiazimutés. eh ben, je me demande ce qui du froid ou de cette lecture me laisse encore des frissons dans l'échine, vé!

    je ne vous fais pas lanterner plus longtemps, déjà que je suis pas en avance (...!... non, je sais pas pourquoi, j'ai dit ça,... l'habitude). voici de suite, le vif du sujet. il s'agit d'un passage extrait du coeur même de la note que l'arpenteur d'étoiles a produite sur le thème "pseudo", en cours, cette semaine. pour en apprécier le début (savoureux) et la fin (cataclysmique), vous voudrez bien faire le chemin par vous-même, hein. merci pour lui.

    illustration : Francis BACON, autoportrait

    allez hop! lecture...

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    L'arpenteur d'étoiles, sans titre
    impromptu littéraire publié le 25/11/2008.
    (extrait à la dérobée)

    [...] 

    - ne partez pas tout de suite, répliqua la voix douce … que diriez-vous de « Lohengrin »

    Le jeune homme s’arrêta, interdit « comment pouvez-vous savoir ? »

    - je vous l’ai dit. Je perçois tant de chose dans ma presque nuit. J’en ai vu tellement défiler ici qui sont repartis avec leurs petites personnalités éteintes ou au contraire bien rengorgées. Mais vous, vous les dépassez tous. Lohengrin cela vous ira bien. Cela flattera votre ego, vous ramènera à ce que vous croyez être les origines de votre histoire familiale. Le chevalier au cygne, pensez donc ! Mais quel orgueil vous habite donc ?
    - la fierté de mon peuple vieux fou. Celle de ma race.
    - ce nom te convient-il, jeune homme ? Je crois que oui. Alors je vais te faire un dernier cadeau.
    - je ne veux rien. Dis-moi ce que je te dois et je m’en vais.
    - mais c’est ce cadeau que tu me dois justement … Il frappa dans ses mains.

    Deux hommes sortis de l’ombre saisirent le jeune homme et l’attachèrent prestement sur un fauteuil. L’un deux releva la manche de son bras droit. L’autre ouvrit une petite mallette et commença à préparer les instruments.

    - ne me touchez pas, vous êtes des malades, vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Il criait et pleurait à la fois.
    - mais si bien sur que nous le savons.

    [...]

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    ça caille, hein ?
    eh ben, la suite c'est 'core pire! 

    à suivre donc chez LES IMPROMPTUS LITTERAIRES, hop!

    SIM_PAN.JPG
    et pi tiens, L'arpenteur! ça, c'est cadeau [clic]

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

     

    allez, vé!
    tisane pour tout le monde, c'est moi qui régale. bon, s'il y en a des de partants pour un chocolat chaud, de toute façon, je m'en fais un, alors.

     

  • alias

    Sont-ce pseudo Nîmes que les arènes d'Arles... ?
    Est-ce pseudo drame que ce peu de charme dans ta tenue
    ma belle impromptue ?

    wot.JPGtu m'as demandé
    de te renommer
    bien que j'y travaille

    je peine à trouver
    au calendrier
    quelque nom qui t'aille

    Est-ce abus de sens que ce pseudo rêve,
    cette longue transe où je parachève ta mise à nu
    ma belle impromptue ?

    trompettes, sonnez!
    pour sa renommée
    j'ai livré bataille

    sans démériter
    j'y ai débauché
    de belles trouvailles :

    une pseudo toge
    en toile de lin
    pour soirées mondaines

    un pseudo éloge
    (tout juste un quatrain)
    pour tes jours de peine

    un pseudo crapaud
    de bibliothèque
    et sa balle d'or

    cerise au gâteau
    en signes aztèques
    ton pseudo rit fort

    et cependant je m'interrroge
    tandis que tu gagnes les cimes
    se peut-il qu'arènes d'Arles fussent jamais pseudo Nîmes ? 

    ARLMINI.JPG

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    impromptu littéraire - tiki#15

     

     

     

     

     

  • eh, dis!

    et woup!détour impromptu par
    La Petite Fabrique d'Ecriture...

    ___________________________________

    JE INTER-DITS

    j’écris, dis-je
    (ou l’écrivis-je ?)
    à main gauche une plume
    à dextre un pinceau-tige 

    ce faisant
    (le disant)
    l’écrit vint
    (à dessein ?)
    à entrer en litige
    (moins de fond que de forme) 

    et crisant
    et pestant
    fustigeant l’écrit vain
    pinceau-tige et fusain
    jugeaient la chose énorme
    (il a fallu que drame
    naisse d’un calligramme)

    « je crie »
    vis-je au tableau
    non, j’écris !
    m’écriai-je
    laissant tomber au sol
    une plume de neige
    décrivant en plein vol
    d’illisibles arpèges
    (je repris le pinceau) 

    ai-je dit que jeudi
    est le jour où je vis
    ma passion de l’écrit
    et cet autre hobby
    qu’est aussi la peinture ?

    ce faisant
    (l’écrivant)
    le divin me ravit
    le goût pour le mot dit
    (j’en revins au tableau)

    la vie, dis-je
    un instant que je fige
    d’un trait tiré à blanc
     

    et, le silence aidant
    (sachant que les cris tuent)
    je dessine des seins
    à mes dits impromptus

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK