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amoureux

  • Escale (à tort ?)

    Un port... et l'âme détachée
    quittant la terre desséchée
    je vais, sans regarder plus rien

    Au col une feuille de chêne
    et le sol meuble pour soutien

    Je souffle fort - à perdre haleine !
    un noroît chargé d'aquilon
    poussant l'ombre que je promène
    au-delà de ta triste plaine
    à la recherche d'un vallon

    Un souvenir de toi m'y mène

    Rien ne saurait plus m'effrayer
    que tu ne fusses vague chose
    insensible au parfum de rose
    où je plaidai quelque laurier

    À qui ? À quoi ? À qu'est-ce ? À quai !

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#305
    (composé sur des rimes empruntées au poème d'Antoine-Vincent Arnault "La feuille")

     

  • pures pertes

    La pierre ensoleillée où musardait un rêve
    La nuée aspirant l'ombre des ris du fleuve
    Le frisson printanier d'une montée de sève
    Le trésor océan paré de libre épreuve

    Les gestes anodins dont fleurissait le sens
    La croisée des chemins béante à l'ouverture
    Les intimes festins perlés de fleuve essence
    Le quadrille des mains griffant leur signature

    Le chant, d'un seul couplet, que reprenait le jour
    La touche pianotée avant de s'endormir
    Le parfum résurgeant dans le moindre alentour
    La goulée prodiguant son prochain souvenir

    Et soudain, le regard butant sur l'horizon
    Dire est une prison plus lourde qu'un silence
    Aimer, un vain aveu, dérouté, sans maison
    Rêver, le triste jeu d'une absurde évidence :

    Pures pertes !
    Dès lors, demeure au cœur, insistante, l'alerte

     

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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • si renaissance il y a

    bon, tu viens, oui ?

    Les mains sur ton souvenir
    je me regarde l'intérieur
    éprouver de nos plaisirs
    l'inaltérable fraîcheur

    D'entre les parfums s'affinent
    l'âpre boisé de l'olivier
    le doux muscat de la cyprine
    le pavot dans la suée

    Une musique s'anime
    au moindre soupir déclinant
    l'harmonie des orgues intimes
    dont mon désir est friand

    Noix sombre dans le regard
    tu as su me percer à jour
    mieux que le tain de ces vantards
    ne sait me faire la cour

    Touchante fébrilité
    tes doigts partis à l'aventure
    s'en retournent plus étonnés
    patrouiller ta chevelure

    Saveur d'un pleur impromptu
    surgi dans le pli d'une lame
    mordillant sa lippe repue
    goutte un reste de nos âmes

    Dans le content de mes sens
    j'ai l'intuition d'un nouveau rêve
    où des amours la renaissance
    arpente déjà la grève

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK