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Poitrinaire

à mes soleils, de A à Z

De ma poitrine le souffle court
seul, au-devant d'un possible jour

À son horizon, deux soleils
joyeux et miens, presque pareils

L'un moutonnant brun, l'autre pâle
mais d'une intensité égale
et vive
et qui voudraient tant que je sois à les poursuivre

Sans chaînes, des verdures grisent
cortège d'ombres imprécises
pays sages frôlant le train
où s'étire dans le lointain
matutinal
du givre le livre blanc, meuble et virginal

Chaque soleil a l'œil fendu
- les deux font la paire entendue
et m'offrent de voir au-delà
des frondaisons au calme plat
quelque incidence
d'une lumière à faire son inadvertance

Envisageable, une bleuté
traverse l'aurore embuée

Les rivières s'étalent, fleuvent
la peau des vallées nues et neuves

Y bat son plein
l'euphonie de nos cœurs s'aimant de loins en loins

Le complot pour la ruine du monde
lève sa frénésie moribonde

Toute parenthèse est impossible
et doit renoncer à l'invisible

Je mets à profit l'ultime instant
les yeux remplis de soleils brûlants

À midi, tout sera dit du jour
Resterai seul et le souffle court

tiniak - carnÂges
© 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

à 2 voies(7-9 janvier)

Lien permanent Catégories : carnÂges 2 commentaires

Commentaires

  • comme tu exprimes bien ce que souvent je ressens dans les limites de la matière....

    "Y bat son plein
    l'euphonie de nos cœurs s'aimant de loins en loins"
    c'est peut-être ça la magie même de ces échanges virtuels : ressentir les coeurs par delà l'imaginable
    et entrer dans l'univers poétique et artistique des êtres comme le tien

  • Bisous aux filles... bientôt les vacances ;-)

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