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  • prime heur

     YEP01.JPG

    Il est au plus profond de l'ombre
    de ces pâleurs mutines
    je m'y effeuille la rétine
    à tenter de t'apercevoir
    dans ce brouillard

    YEP02.JPG

    Alors, je recrée du printemps
    la verdeur des collines
    où je te rejoins, ma coquine
    pleine dans ta robe à boutons

    le cheveu long

    YEP03.JPG

    Et je t'embrasse et je te mène
    où l'orge abrite le garenne
    et déjà nos doigts se promènent
    hors de portée de nos regards
    dans le brouillard

    YEP04.JPG

    Comme en sa prime heure, j'entends
    le doux chant de l'ondine
    vibrer tout contre ma poitrine
    quand se mêlent à l'unisson
    nos deux passions

    YEP05.JPG

    Car il est au plus fort du jour
    une vive lumière
    aux rayons perçant l'atmosphère
    que réfléchissent nos amours
    élémentaires

     

    Oouh! le zouli babilion - ffrt ffrt ? 
    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • les temps : traces

    tic...j'ai tout bien tué le temps
    d'hier jusqu'à maintenant
    oui, mais il m'aura suivi jusqu'ici

    près de m'entraîner au loin
    au moins jusqu'au lendemain
    et c'est déjà le petit matin qui vient

     

    dans le jardin laissé en friche
    catastrophée, prise de tocs
    amassant des débris d'époque
    l'horloge recompte ses fiches
    et soliloque
    et l'on s'en moque

    ...tac...(c'est le bordel dans l'acrostiche !) 

     

    quelle heure ?... bon, tant pis pour elle.
    quel heur! ah, remercie l'an.

     

    lent, moi ? pardon, le temps ne se mène pas en un jour. 

     

    le sable y est pour beaucoup, c'est certain
    quand on y regarde bien
    droit dans l'Euphrate
    la trace est d'évidence
    originelle
    prégnance d'éternel

    je me retourne sur mes pas
    m'y suis tout entier reconnu
    là, dans l'empreinte de mon pied nu

    ◊◊ 

    figure aimée pour sa pâleur, sa mine eut une seconde peau.

    ◊◊ 

    j'arrive au port - tic déposant laisse - tac je fais cinq pas - tic déjà tu m'as - tac tout couvert des - tic baisers doux et lents qui me manquaient tant 

    j'peux bien t'le dire : le temps peut mourir !

    ... toc!

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - tk#390

    woup!

     

     

     

      

     "...le temps! le temps! ... qu'est-ce que le temps ?..."

  • l'enfer du miroir

    hublot ?I

    tiens-le bien droit que je regarde, voir...

    je regarde, hein... mais je ne vois rien
    ça doit être ça l'enfer, tiens.

    II

    Je te préfèrais, onde lisse
    à peine troublée par le vent,
    que vitrine où soudain s'immisce
    l'ombre furtive d'un passant.

    Comme j'aimais le précipice
    où tu m'accueillais chaque fois.
    Ah, le doux temps des interstices
    dans mon calendrier de roi !

    Vois maintenant, comme je glisse
    confondu par ton oeil sévère ;
    il fallait que cela finisse
    voici mon âme, Lucifer. 

    miroir ?III

    " - Diable! Diable!
    Que ce reflet est donc flatteur.
    Il me fait la taille admirable
    et le teint de fort belle humeur."

    Ainsi, devant ses connetables
    qui n'osaient pas le contredire
    finit, cul nu, son tour de table
    le souverain d'un vieil empire.

    IV

    Qui des deux voit l'un et l'autre que voit-il ?

    V

    miroir, miroir, quitte ce territoire !

    ...rimoir, mon beau rimoir
    revient à l'écritoire
    que de la Chambre Noire
    jaillissent, pages blanches
    ces reflets de pensée délurée qui m'épanche

    VI

    réflections

    si le ferry coule, lucifer n'est pas loin
    regarde bien...

     

    ma pomm-meu, c'est mwaAa
    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    _________________________________________
    à lire aussi, chez Les Impromptus Littéraires :
  • bombe

    !boum!Quand j'eus bientôt fini d'atteindre des sommets
    d'impétuosité onirique ou frivole
    je vis soudain surgir du quotidien trajet
    conduisant mes enfants aux portes de l'école
    là, devant mes pieds, manquant d'y goûter
    une bombe glacée.

    De celle que l'on dresse, hautes, fières
    pour des journées de liesse populaire
    où l'on va se gaver autour des mariés
    ou bien s'encanailler contre un mat de cocagne
    quand ceux-là de la ville embrassent les campagnes
    avec cet air d'y être tout à fait chez eux
    ...ces jours des biens heureux, bénis des dieux!

    - Attention, dis, papa! s'écrie l'une
    - c'est quoi ça, papa, dis ? s'étonna l'autre
    - ça, mes filles chéries, c'est une bombe...
    - une qui va péter ?
    - qui va nous engluer ?
    - qui va nous meringuer les crottes de nez ?
    - et aussi les oreilles ?
    - et qu'on va déguster jusqu'au bout des orteils ?
    - ... glacée...

    Mais en réalité, je ne savais que dire
    cette incongruité qui tenait du délire
    m'avait déjà conquis. J'y logeai donc un doigt
    goûtai la mousseline, puis bientôt deux, puis trois
    créant une ravine au pied de l'édifice
    j'en abouchai la chair, supputant quel supplice
    m'attendrait au final.

    La cloche sonna
    dans la cour de l'école, on se mettait en rang
    - bon, dis, papa!
    nous, on va y aller,
    me dirent mes enfants.

    Déjà pris de vertige, acquiesçant du regard
    je levais une main vers les crémeux étages
    là-haut trônait, piquée tout à son avantage
    une pâte d'amande érigée comme un phare
    avec au pied couchée, une sirène mage.

    J'allais pour m'en saisir
    elle eut un long soupir avant de murmurer :
    "- Allons, joli papa, il faut attendre encore
    que la marée qui vient atteigne le plus fort
    de sa capacité afin de me porter
    jusqu'à toi, mon trésor."

    Là, je crus défaillir
    (comment allait finir ce satané poème !?)
    comme pour m'engloutir, une vague de crème
    s'arrachant de la base alla vers le sommet
    et, le temps d'une phrase, eut tôt fait d'emporter
    mon corps, tel un esquif.

    Bientôt, sur le trottoir, tout s'était répandu
    de la pièce montée, il ne subsistait plus
    qu'une flaque, un cloaque aplati sur la rue.

    " - Alors, joli papa, on fait quoi maintenant ?"
    l'ondine me toisait, allongée sur le flanc
    elle avait recouvré une taille normale
    quoiqu'étant pour moitié de figure animale
    à la queue écaillée.

    Son buste était couvert - effet de sa pudeur ?
    d'un seyant petit boléro d'algues en fleur
    qui ne me laissait pas sans pouvoir apprécier
    sur l'accorte poitrine un profond décolleté
    bombé dans la ravine.

    alors, joli papa ?

    J'étais certes troublé, mais sus lui faire face
    épongeant sur mon nez des reliquats de glace
    je lui dis tout de go :
    " on pourrait prendre un bain "
    l'idée lui agréait, je lui donnais la main
    et la prit dans mes bras.

    Longeant le boulevard, je ne m'inquiétais pas
    des passants les regards s'étonnant, ça et là ;
    j'installai ma sirène dans ma baignoire rose
    (bah oui, que voulez-vous, je n'ai pas autre chose!)
    elle s'y détendit.

    Me narrant son histoire, elle m'avait appris
    quel odieux sortilège avait scellé sa vie
    à l'oeuvre pâtissière où je l'avais trouvée
    et comment, depuis lors, elle était séparée
    de son unique enfant.

    Sitôt m'étant changé, je repris les devants
    épousant fait et cause et ce parti prenant
    de lui être agréable, étais bien décidé
    à retrouver l'enfant quoi qu'il pût men coûter
    je ferais ce qu'il faut.

    Je me rendis sur Mû, trucidant des dragons
    déjouant les plans de l'Orque et de Posséidon
    délivrant l'enfançon d'un horrible cachot
    gardé par la murène et le vieux cachalot
    le remis à sa mère.

    L'enfant était fillette et riante et vivace
    conta par le menu les épiques menaces
    dont nous étions sortis indemnes sur les flots
    à son ondine mère, et conclut en ces mots :

    "Eh ben tu sais, maman, c'était pas du gâteau!"

    Vous voudriez savoir... mais vous ne saurez pas!
    Si je vous le disais, vous ne le croiriez pas.

    La fin de ce récit ? la chute de l'histoire ?
    je garde tout pour moi.

    (et tfasson, y en a pas!) 

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • azur aimant

    graphisme : Gaëna Da Sylva

    suis-je mort ?
    non, pourtant
    pas encore, assurément

    c'est d'accord
    j'attends
    sur moi passe le vent

    azurément

    - il est mort ?
    - je ne crois pas.
    - donc, il dort.
    - on dirait pas,
      il a un oeil ouvert ;
      il y traîne un mystère.
    - allons, passons devant.
    - assurément.

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par une photographie de Gaëna Da Sylva
    extraite de sa CHAMBRE NOIRE