Il est au plus profond de l'ombre
de ces pâleurs mutines
je m'y effeuille la rétine
à tenter de t'apercevoir
dans ce brouillard
Alors, je recrée du printemps
la verdeur des collines
où je te rejoins, ma coquine
pleine dans ta robe à boutons
le cheveu long
Et je t'embrasse et je te mène
où l'orge abrite le garenne
et déjà nos doigts se promènent
hors de portée de nos regards
dans le brouillard
Comme en sa prime heure, j'entends
le doux chant de l'ondine
vibrer tout contre ma poitrine
quand se mêlent à l'unisson
nos deux passions
Car il est au plus fort du jour
une vive lumière
aux rayons perçant l'atmosphère
que réfléchissent nos amours
élémentaires