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  • odalili

    ViB.JPG

    quand Lily s'adoucit
    on aime de l'automne
    sentir le vent nourri
    dans ses plis qui fredonnent 

    cochon qui s'en dédit!
    - les autres me pardonnent,
    car Lily seule ici
    résonne

    Lily, Petit Ailleurs
    mène dans son poing ferme
    sept joyaux de bonheur
    à terme

    Lily, la libellure
    logée dans sa lettrine
    me lance en ligature
    un signe

    Lily libidineuse
    s'est donnée à rebours
    la rondeur amoureuse
    des jours

    Lily a l'ode intime
    et l'émail à l'endroit
    où s'impriment en rimes
    ses joies

    Lily a des ratures
    l'humilité sans doute
    mais sa littérature
    s'écoute

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Estivale (1)

    V enise, Venise, Venise!
    Venise7.jpgI rons-nous à Venise

    R egader les gondoles

    G lisser sur l'eau

    I rons-nous à Venise

    N écropoles ou églises

    I dylliques canaux

    E t vent sous les chemises ?

    © 1983-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pollyniakrie

    timides.jpg
    prolongeant les vers initiés
    (impromptus pour le thème de "la rondeur des jours")
    par Polly, coquin, tiniak s'imisce...

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    rondeur d'une colline

    ton sein dessous ma main

    la courbe d'un chemin

    se comprime

    j'y viens

     le vallon à contourner

    sur ton Mont de Piété

    j'y vais droit, parcourant

    le virage estompé dans la ligne qui s'incurve

    concave

    convexe

     les élans de ton sexe

    la rondeur des jours pareils

    nous assurent des plaisirs

    la rondeur lovée en nous qui veille

    berce, berce, sommeil

    la rondeur d'hier épuisée

    celle d'aujourd'hui à puiser

    des deux mains incurvées

    celle de demain à espérer

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

      wotitiz.jpg

    Du coup (les humains), poLème à 4 mains!
    tsi hi

  • dédicace impromptue

     inventory1.jpg

    - La Rumeur des Réverbères -

    Sur le trottoir, des Impromptus :

    (ceci dit entre parenthèses)

    un allumeur de réverbères

    se met à l’aise

    cale une chaise sous son cul

    en sifflotant

    un air que La Grosse Lulu

    connaît d’antan

    Dans le ciel bêlent des nuages

    inquiétant les enfants trop sages

    au bras de leur triste maman

    « Bonjour, bonsoir et pi c’est marre.

    Ah, non mais voyez la pimbêche !

    C’est ça ! Pour  changer de trottoir

    suivez la flèche ! »

    d’autres clameurs, d’autres regards

    esprits revêches

    approuvent d’un ton goguenard

    l’homme à la mèche

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (et que ceci reste entre nous)

    raccommodant une résille

    sur ses genoux

    Tisseuse a reçu d’une fille

    de l’Iowa

    commande pour une mantille

    en sale état

    Par la fenêtre d’un taxi

    la radio crache des nouvelles

    rescapées de lointain pays

    bientôt jetées à la poubelle

    « Pour sûr, ils vont l’assassiner

    en moins de deux, son président.

    À quatre contre un, c’est joué ;

    d’ici un an. »

    Cacoune à l’autre bout du fil

    est bien d’accord

    mais regrette qu’on annihile

    autant d’efforts

    un petit noir droit dans ses bottes

    et bien serré dans sa culotte

    merci, sans sucre, merci non

    et sans crème non plus, garçon

    ◊◊◊

    Sur le trottoir, des Impromptus

    (ceci dit sans penser à mal)

    un chassé-croisé d’incongrus

    sans piédestal

    s’affaire autour de l’écritoire

    au ban public

    chacun y va de son histoire

    dithyrambique

    Aux muses l’espoir naturel

    de rempailler des hirondelles

    pour des printemps hypothétiques

    à tire-d’aile

    Voici l’Arpenteur des Etoiles

    apprivoisant d’un haïku

    la rythmique subliminale

    de bout en bout

    Le jabot de Gino s’étiole

    sous un manteau

    qui siérait à Lewis Carroll

    ou Edgar Poe

    La bibliothèque-ambulance

    ordonne un lâcher d’infirmières

    Ah ! l’heur des grandes influences

    contées en maîtres littéraires

    ◊◊◊

    Sur le trottoir des Impromptus

    (gardez ceci chose secrète)

    quand vient la mi-nuit du dimanche

    c’est Jour de Fête ;

    venus relever leur consigne

    hebdomadaire

    l’un s’esclaffe où l’autre se signe

    tous deux espèrent

    La mémé sur son trente-et-un

    aux pavillons des réjouissances

    se fait bananer par son chien ;

    Poppi fait de la résilience

    Pour pédaler dans la choucroute

    ah, ça y va les scribouillures !

    et ça pose des clefs de voûte

    sur l’Écriture

    la fièvre gagne les claviers

    tous ces courriels

    tinteront mieux que les deniers

    dans l’escarcelle

    ◊◊◊

    Sur les trottoirs, les Impromptus

    (et je dis ceci sans façon)

    paradent ni vus ni connus

    mais sont légions ;

    autant de plume que de mine

    dans la cohorte

    c’est que l’esprit qui les anime

    ouvre les portes

     

     lampadaire3.jpg

     

     

     

     

     

    un cent de vers
    pour les Impromptus Littéraires

     

     tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • merci, Derain

    Derain - L'Estaque, 1907

    Dans les sous-bois de l’Estaque
    à l’abri d’un soleil flaque
    je t’ai vue venir, orange
    partagée d’aucun mélange
    oser le blanc sur le mauve
    là, entre les ocres fauves
    dans une ombre enfin lumineuse
    ta nudité radieuse

    Le cheveu brun à l’épaule
    le poing serré sur la gaule
    je t’ai croquée toute, écrue
    du bout du sein et du cul
    Ignorais-tu que je planque
    chaque jour dans les calanques
    tandis que dru le soleil plaque
    un dais sablé sur l’Estaque

    Tourbillon vertigineux
    l’œil mi-clos et la main bleue
    tu embrassais des fantômes
    essences parmi les chromes
    Quel bonheur de te saisir
    absolue dans cet empire
    lent mouvement rafraîchissant
    dansante absence de vent

    A travers le chêne-liège
    par quelque envieux sortilège
    tu m’aperçus, me souris
    m’approchas sous les taillis
    sans un mot pour mon travail
    ôtas mon chapeau de paille
    me confondis sur ta poitrine
    perlée de suées cristallines

    Notre bal sous les branchages
    un feu païen de sauvages
    rappelait de la nature
    la force brutale et pure
    surgissant de la bruyère
    s’égaillant dans la clairière
    escadrons frôlant nos genoux
    des nuées de criquets fous

    De vie à trépas, retour
    en ma chambrée de Collioure
    sous l'coude un canevas cru
    où tu ne figurais plus
    Je t’ai gardée pour moi seul
    pièce manquant au puzzle
    où l’écho de ta robe claque
    dans le marin sur l’Estaque

    (épilogue)
    t'ai-je vraiment retrouvée ?
    un peu tard, l’été dernier
    tes yeux plongeaient dans la toile
    mi-clos comme l’Estivale
    tu as vieilli ; moi, pareil
    nous reproche un franc soleil
    tu me remis ce chèque en main

    tu dis : merci
    moi : Derain.

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré d'une toile de André Derain
    L'Estaque, 1907.