sous la brise légère, un bel après-midi
s'offrait à la paresse, invitait au voyage
et tenait sa promesse à l'abri des feuillages :
la guerre est impossible.
des enfants se cachaient quelque part alentour
en allant débusquer sous les bosquets l'amour
et son gentil murmure au long des boutonnières ;
le printemps triomphait dans l'oubli de l'hiver
la mort est impossible.
le saucisson suait sur la nappe à carreaux
et l'abeille agaçait la confiture en pot
mais on n'y prenait garde, on débouchait le vin
et dans l’œil qui s'attarde palpitait le sein
la peur est impossible.
des chants couvraient des ris qui couvraient des hommages
éloges à la vie, à son doux badinage
on s'échangeait des plis, des poèmes, des lettres
et le temps s'étonnait d'avoir le temps d'y être
l'horreur est impossible.
et le très cher ami venu de son lointain
admirant de ta chair la rondeur et le teint
à la pâleur étrange, avait quelque embarras
à dire en notre langue un terme délicat
la fange est impossible.
on était loin du compte à rêver d'éternel
l'horizon nous masquait un horrible cheptel
le siècle se trompait, croyant que rien ne bouge
des crânes craqueraient bientôt sous l'herbe rouge
la paix est impossible.
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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bonus, with a little help from Joe KRAPOV
mettant en musique un poème de NERWEN* :
Canzonetta
* "Nerwen - Canzonette" ; texte orginial paru sur Kaléidoplumes