Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dédicace impromptue

 inventory1.jpg

- La Rumeur des Réverbères -

Sur le trottoir, des Impromptus :

(ceci dit entre parenthèses)

un allumeur de réverbères

se met à l’aise

cale une chaise sous son cul

en sifflotant

un air que La Grosse Lulu

connaît d’antan

Dans le ciel bêlent des nuages

inquiétant les enfants trop sages

au bras de leur triste maman

« Bonjour, bonsoir et pi c’est marre.

Ah, non mais voyez la pimbêche !

C’est ça ! Pour  changer de trottoir

suivez la flèche ! »

d’autres clameurs, d’autres regards

esprits revêches

approuvent d’un ton goguenard

l’homme à la mèche

◊◊◊

Sur le trottoir des Impromptus

(et que ceci reste entre nous)

raccommodant une résille

sur ses genoux

Tisseuse a reçu d’une fille

de l’Iowa

commande pour une mantille

en sale état

Par la fenêtre d’un taxi

la radio crache des nouvelles

rescapées de lointain pays

bientôt jetées à la poubelle

« Pour sûr, ils vont l’assassiner

en moins de deux, son président.

À quatre contre un, c’est joué ;

d’ici un an. »

Cacoune à l’autre bout du fil

est bien d’accord

mais regrette qu’on annihile

autant d’efforts

un petit noir droit dans ses bottes

et bien serré dans sa culotte

merci, sans sucre, merci non

et sans crème non plus, garçon

◊◊◊

Sur le trottoir, des Impromptus

(ceci dit sans penser à mal)

un chassé-croisé d’incongrus

sans piédestal

s’affaire autour de l’écritoire

au ban public

chacun y va de son histoire

dithyrambique

Aux muses l’espoir naturel

de rempailler des hirondelles

pour des printemps hypothétiques

à tire-d’aile

Voici l’Arpenteur des Etoiles

apprivoisant d’un haïku

la rythmique subliminale

de bout en bout

Le jabot de Gino s’étiole

sous un manteau

qui siérait à Lewis Carroll

ou Edgar Poe

La bibliothèque-ambulance

ordonne un lâcher d’infirmières

Ah ! l’heur des grandes influences

contées en maîtres littéraires

◊◊◊

Sur le trottoir des Impromptus

(gardez ceci chose secrète)

quand vient la mi-nuit du dimanche

c’est Jour de Fête ;

venus relever leur consigne

hebdomadaire

l’un s’esclaffe où l’autre se signe

tous deux espèrent

La mémé sur son trente-et-un

aux pavillons des réjouissances

se fait bananer par son chien ;

Poppi fait de la résilience

Pour pédaler dans la choucroute

ah, ça y va les scribouillures !

et ça pose des clefs de voûte

sur l’Écriture

la fièvre gagne les claviers

tous ces courriels

tinteront mieux que les deniers

dans l’escarcelle

◊◊◊

Sur les trottoirs, les Impromptus

(et je dis ceci sans façon)

paradent ni vus ni connus

mais sont légions ;

autant de plume que de mine

dans la cohorte

c’est que l’esprit qui les anime

ouvre les portes

 

 lampadaire3.jpg

 

 

 

 

 

un cent de vers
pour les Impromptus Littéraires

 

 tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

Commentaires

  • Comment ça pas de commentaires?
    Vraiment trop fort ton texte et léger et amusant dans la droite ligne ludique des semeurs de mots.
    J'adore.

  • et bien, dis donc, Ils t'inspirent !!!
    :o)

  • Bin j'ai failli le louper celui-là, quelle verve ! et quel bel hommage !

  • Dithyrambique et magnifique ;)
    Au moins une chose que je ne regretterai pas, c'est d'être venue chez toi. Ce texte m'impressionne.

  • j'ai failli le rater aussi. Tisseuse m'a rattrapé par la manche.
    et tant mieux parce que c'est superbe de finesse et de drolerie. :o))

  • Polly - Tisseuse - Toncrate - Cacoune - L'arpenteur d'étoiles... autant d'impromptus qui sont toujours les bienvenus ici (pas vus pas pris)

Les commentaires sont fermés.