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  • vague dure

    reflux

    Car après nous le monde
    sera le monde encore
    une vague déjà
    fait mine de mourir
    et reflue dans le bras
    de l'autre qu'elle inspire
    lent mouvement de l'onde
    narguant les météores

    Et quoi,
    se torturer la goutte ?
    le grain de sable doute
    et viendra la marée ;
    assure-moi l'écoute
    et j'irai te border
    du foc au perroquet,
    que viennent la nuité
    ou l'aube sous la voûte béée

    Alors nous ferons voile
    des voiles se faisant
    masqueront des étoiles
    au prochain firmament
    pour nous donner courage
    quand il sera grand temps
    de rendre nos hommages
    au rivage fuyant

    mets ta morphose, petitEt quoi d'autre, le vent ?

    Ah oui, le vent du barje
    le vent de folie pure
    le vent des idées larges
    le vent de l'aventure
    le vent qui fait la vague
    et la vague qui singe
    du monde des nuées le linge

    Qu'une autre vague dure

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • vinum veritas animae

    Ta vie, petit vin de pays
    m'emporte mieux les songes que ces carnavals
    pagan poetry!ces ridicules abattis
    au modelé d'éponges caricaturales

    Ta fleur, aérienne torpeur
    où je puise à la source mon rêve abyssal
    effleure une idée de bonheur
    et prolonge ma course d'euphories astrales

    Ton corps a ces reflets de l'or
    qui fragmente les ondes sur la mer étale
    j'y dore un songe, météore
    embrassant des eaux blondes, septentrionales

    Ta chair appelle de la terre
    la puissance féconde et les orgues vitales
    dans l'air marin qui réverbère
    les rayons de ta ronde, lune ornementale

    Pour encore un bouquet de toi
    je veux lever mon verre au vent qui me rapporte
    hay-dee-ho!alourdi de muscat
    un murmure, ton chant

    Va, plus jamais je n'aurai froid
    quand ayant bu mon vers, tu liras de la sorte
    en termes délicats
    je suis donc ce vin blanc ?

     

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • chercher, l'erreur

    air heure ?Il s'est dépêché de disparaître
    avant que l'erreur ait un visage*
    il préférait ne pas comparaître
    demain devant le Conseil des Sages

    Comme de jouer avec le feu
    son audace était irrémédiable
    bientôt cela sauterait aux yeux
    bientôt on chercherait le coupable

    Il est de ces trésors que l'on tient
    à l'écart de toute tentation
    la règle en est connue de chacun
    (d'autant plus grande est la punition)

    Or, c'est l'un de ces plus grands secrets
    dont il avait pu se rendre maître
    défaisant des choses ordonnées
    tout ce qu'il est permis de connaître

    Pour celle qui avait sa préférence
    il n'avait pu longtemps se résourdre
    à la priver d'une compétence
    plus éblouissante que la foudre

    En ayant doté la créature
    d'un don des plus extraordinaires
    bla bla blail l'avait jetée dans l'aventure
    jusqu'ici réservée à ses pairs

    Dès demain, tout serait mis à jour
    rien ne serait plus jamais frivole
    car après la lumière et l'amour
    l'humain serait doué de parole.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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    * [tiki#38] poème développant l'incipit
    extrait d'un texte de Virginie Lou
    "Il s'est dépêché de disparaître avant que l'erreur ait un visage"
    pour le site des Impromptus Littéraires où je vous recommande aussi les textes de
    Caro_Carito, l'Arpenteur d'étoiles, EVP, Poupoune et Toncrate.  

  • jamais quittes

    ou pè diou

    Crête où la terre se fait la dent
    mollement contre le ciel gourmand
    de flasques firmaments
    mon pays dans le vent
    un pied en mer, l'autre dans l'océan
    je viens oublier le temps

    Si ta bouche parle bruyamment
    et crache du soufre incandescent
    c'est pour qu'un sable blanc
    et rose et noir courant
    tes rives alanguies dessous le vent
    flatte et caresse tes flancs

    Parfois dans la nuit s'élève un chant
    groka, guitare et le pied dansant
    l'âme et le rhum aidant
    un rire éblouissant
    moque le coq et le counyamaman
    d'un égal et vif allant

    Noirs sont les hommes dans l'ouragan
    Verte la palme au lent mouvement
    Rouges sont tous les sangs
    sous la peau se mêlant
    qui sous le madras ou le lin flottant
    marche d'un pas nonchalant

    Mon pays tu me prends
    et, par toi je l'apprends
    on ne se quitte jamais vraiment.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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    participation au défi du samedi, pour le thème
    "Carnet de voyage"

    défi_carnet.jpg