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alluviales

  • Rubicon

    Révoquant ton regard - et ta bouche, peut-être ?
    j'arpente la campagne où je respire - enfin !
    marque pause, m'assieds, en caressant du lin
    J'observe le printemps me flatter la fenêtre

    Une profonde essence accueille mon soupir...
    J'entends que je respire et veux vivre - à nouveau !
    une riche pagaille où s'égaillent les maux
    par quelque inadvertance, effeuille l'avenir

    Ben, c'est un lent travail et c'est pas joué d'avance...

    Il peut servir un grain de savoir qu'aux marées
    (s'agissant d'insuffler, sans déboire, un voyage
    depuis la rive écrue jusqu'aux nuées sans âge)
    suffit le va-et-vient... à nous de balancer

    C'est-y ça ?... Mais, attends ! C'est-y ça pour finir ?
    C'est-y ça qui me porte à espérer franchir
    sans gué - pas sans élan ! le fleuve de ta paume
    qui claque dans la mienne avec un bruit bonhomme

    Oublie que je ne t'ai pas dit mon sentiment
    que je reste interdit devant ce Rubicon
    Garde-moi pour mon rire et autres ablutions
    pas trop loin de ton cœur, ni de Borisseu Vian

    Nénufard; né nu... phare ? Empanne à mer étale...
    Trop couru, ton marais, je préfère l'eau forte !
    Un lent fleuve pour dais et l'Etienne à ma porte
    là ! j'aurais mon content d'allusions z'alluviales

     

    tiniak écrit pour,étienne,rubicon,boris vian,alluviales

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Conjugaisons alluviales

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    Oh, ce cours...!
    Et le boulot que c'est d'en perdre - et tout le jour !
    à rebours les méandres
    et de s'y fatiguer, comme de braise à cendre
    le peu
    qu'il reste du foyer au regard amoureux

    Impossible de feindre; à faire autant d'histoires
    nul décor à repeindre
    nul talent méritoire
    ne valent
    de torturer l'esprit des lois grammaticales
    Le futur antérieur, en sa supercherie
    s'écrase au passé simple devant l'Un Fini

    (l'Un fini, ment, complexe, au passé composé
     l'Autre, l'œil à l'index et prompt à récuser
     toute preuve
     qu'il eût été possible de suivre le fleuve)

    S'y devant, l'Ô Céans défend dur ses arrières
    Il n'a jamais trempé son pas qu’à la rivière
    mais s'arroge des rues le droit de pourparler
    pour négocier au cours des Fluviales Instances
    quelques taux d'intérêts, peau lisse d'assurance
    et front ceint d'équité
    des fois que...
    jouirait d’un bénéfice à jouer son Qui Mieux Mieux

    Mais derrière, il en va de toute autre chanson
    Le rachidien s'affaire, implore l'arraison
    des vaisseaux
    brûlés de port en port à chaque renouveau
    des espoirs
    que s'arrange d'oublis sa longue chambre noire

    Moi, remontant son cours, je tire mon chaland
    sur le fleuve où le jour égaille sa lumière
    et m'embrasse la rime à l'issue que diffère
    une langueur de l'air empli de verts, de blancs
    jusqu'au seuil de l'orange
    dont je ne sais que trop l'appel qui me démange

    Oh, ce cours...!
    Et ce, tant que ma nuit s'achève au petit jour
    Mes Moires
    n'en finissent jamais d'abreuver mon histoire
    d'oublis étranges
    qui n'incommodent, non plus que ne dérangent
    cette heure
    où je te laisse aller, joli bubon de fleur
    à l'endroit
    où le fleuve s'écoule et n'a cure de moi
    des autres
    et de la façon dont la nuit venue se vautrent
    nos ennuis
    dont pourrait nous sauver un adorable Oubli
    oh, simple et véritable
    (en ferai dès demain un badge à mon cartable)

    Nous savions toi z'et moi how the end always is
    mais ne cherchons jamais que la franche surprise
    de nous voir
    exemptés d'expliquer quelle fut notre histoire

    ali_drop_196.giftiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • roman fleuve

    Molle parade au lit noueux
    va son cours le fleuve indolent
    ses lèvres brunes paressant
    aux pieds des arbres tortueux

    Au loin, son sourire folâtre
    avec une ancienne aventure
    qui le nargue à cette embouchure
    et lui rengorge une eau saumâtre

    Pas de deux sous l’enjambement
    d’un pont sur ses rives cabré
    nous promenons nos satiétés
    repues de nos derniers élans

    Tu n’as pas froid, dis, sous mon aile ?
    Es-tu sereine et bien heureuse ?
    Tai-je connue plus radieuse ?
    Hier, étais-tu aussi belle ?

    Vois, je rechigne à prononcer
    à ton oreille ces questions
    quand à ma joue colle ton front
    et que je t’entends murmurer :

    Vois, je suis pareille à ce fleuve
    où tu viens tremper ton plumage
    toi, mon bel oiseau de passage
    et que n’entame aucune épreuve

    Moi qui me rêvais mandarin
    pêchant jusqu’au seuil de la nuit
    de quoi combler nos appétits
    et te réveillant au matin !

    C’est à douter des connivences
    et leur tacite certitude
    accolée à cette habitude
    où nous croyons lire la chance

    Comme à marcher d’un même pas
    on se croit pris d’un même élan
    vers le même endroit cependant
    qu’on sera seul arrivé là

    Où mollement le fleuve emporte
    la moindre poussière alluviale
    que la profondeur abyssale
    entraîne dans sa place forte

    Mais puisqu’on se l’était juré
    je te dis tout mon sentiment
    quand le marin de l’océan
    ravive le parfum salé

    Et ton sourire
    chasse entre nous l’idée du pire

     

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK