Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

paVupApRi - Page 252

  • insaisissable précipice

    De la terrasse où je t'observe
    à la même heure chaque jour
    quand tu t'installes dans la cour
    ta chevelure de Minerve
    absorbe tout de mon coeur lourd

    Légèrement vêtue, la chair
    de ta jambe ou de ton épaule
    qu'à sa lisière un tissu frôle
    accapare mieux la lumière
    que ton sein courbe dans sa geôle

    Que vienne ce moment et bruisse
    la page que ton doigt charmant
    fait basculer nonchalamment
    que sous le livre ouvert, ta cuisse
    ait à nouveau ce mouvement

    Quand enfin repue de lecture
    tu ouvriras grand tes longs bras
    ton corps apaisé offrira
    à mon regard cette posture
    où je vois comme ton coeur bat

    A mon tour j'aurai mon content
    de plongée au creux du délice
    car ce n'est pas le vent qui plisse
    l'entour de mon oeil, c'est le temps
    insaisissable précipice

    711812564.jpg
    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une photographie
    extraite de
    LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna
    Lien permanent Catégories : darKroOm 1 commentaire
  • Le mystère de la Chambre Noire

    1789743268.jpgqui es-tu, ombre nue
    perdue dans la Chambre Noire ?
    t’ai-je connue ?
    t’ai-je voulu
    bercer à jour de mésespoir ?

    qui es-tu, ombre, opale
    vestale de la Chambre Noire ?
    suis-je venu
    en attendu
    dans la torpeur de ce boudoir ?

    je suis Celle qui n’entend pas
    celui qui ne paraîtra plus

    qui es-tu, ombre d’ambre
    tremblant dans la Chambre Noire ?
    t’ai-je tendu
    le feu reclus
    dans le brûlot d’une autre histoire ?

    qui es-tu, ombre d’Ode
    adorée dans la Chambre Noire ?
    aurais-je tu
    le chant ténu
    qui montait vers toi chaque soir ?

    je suis Celle qui ne voit pas
    celui qui ne saura mot dire

    722946973.jpgqui es-tu, ombre épure
    emmurée dans la Chambre Noire qu’ai-je déçu
    qu’ai-je déchu
    que n’absorbe plus le miroir ?

    qui es-tu, ombre intime
    infime dans la Chambre Noire ?
    que n’ai-je pu
    que n’ai-je su
    être velours de nonchaloir !

    je suis Celle qui ne dit rien
    à qui ne vient aucun regard
    sans tain

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une photographie
    extraite de
    LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

  • le don de trouble-vue

    1096329415.jpgLilou me trouble, je l'avoue
    elle joue du canapé-lit
    comme d'autres font du biniou
    l'appel de puissantes folies

    Dans sa vague de cheveux flous
    un duvet corallien s'enfuit
    et sur les courbes de Lilou
    surfent des frissons étourdis

    Ses pieds aux murmures si doux
    contre le mur prennent appui
    tandis que bascule le cou
    par-dessus l'épaule et son pli

    Ne bouge pas, tu me rends fou
    ça! tu me troubles, je le dis
    meure le temps! vive Lilou
    dans cette pose où l'infini s'est pris
    tu m'as conquis

    norbertiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Perle à rebours, la traque des zéros

    Ma fille lit Yoko Tsuno
    (se figure-t-elle nipponne ?)
    à son poignet un tamago'
    bredouille au bout de sa dragonne

    ça! dès que j'ai tourné le dos
    elle allume l'ordinateur
    pour se connecter illico
    aux félines Mew-Mew Power

    613409579.2.jpgles icônes sur le bureau
    conduiront bientôt pour moitié
    à des mizajours nintendo
    et d'étranges karaokés

    l'autre jour, j'entends de là-haut
    les hauts-parleurs de notre chaîne
    hurler des boums-boums de tekno
    nappés de chansons coréennes!

    à l'école, sous le manteau
    c'est troc de cartes pokemon
    au goûter son chocolat chaud
    est dilué dans du Soja Sun

    Ma fille ! Ma perle ! Mon joyau
    se rêve en nintendo déesse
    et moi qui me croyais finaud
    à boycotter Barbie Princesse!

    le père tiniak (texte et dessin)

  • le jour de la dernière nuit

    Le jour où quelqu'un vous aime,
    il fait très beau, dites-vous
    mais je vous aime la nuit, voyez-vous

    Le jour où cette nuit
    me conduit jusqu'à vous
    dans le ciel aura lui
    tout mon amour de vous

    1165224952.2.jpgIl n'y aura ni nuits
    ni petits-jours, ni pluies
    car tout aura fini
    et la lumière, partout
    rayonnera de nous

    Mais déjà le jour fuit
    je ne vois plus de vous
    qu'une ligne étourdie
    et floue

    Il me reste la nuit
    pour n'aimer plus de vous
    que cette ombre où je lis
    combien je suis épris
    combien je me languis
    de vous

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une photographie
    extraite de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna