
Elle a parfois tant de bras que les bras m'en tombent
 Elle est aussi petits pois sous un chapeau vert
 Elle a fondu sous le toit d'un chagrin d'hiver
 et dort sous le marbre froid qui couvre les tombes
Elle est soeur de cet émoi que l'on nomme peur
 Elle inquiète le prélat, un enfant qui pleure
 Elle est ce qu'il adviendra des joies les plus douces
 et son terme emportera l'un et l'autre, tous
Elle est complice déjà des échappatoires
 Elle sait bien où les gars se trouvent le soir
 Elle avance pas à pas et sans réfléchir
 que des portraits que dada signerait sans rire
L'ombre, elle
 s'ignore sous le ciel.
Elle est tapis dans le bois, banc contre le mur
 Elle est abri pour le rat comme le murmure
 Elle est l'arc sous le sein droit que ta main libère
 et son toucher délicat me radoucit l'air
Elle mène guérilla parmi les ruelles
 Elle y brise tout l'éclat de nos francs midis
 Elle enveloppe le drap, caresse de nuit
 et lui, rapporte tout bas nos joutes fidèles
L'ombre, elle
 n'en dira rien au ciel.
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(à paraître dans l'abécédaire poLétique)
source de l'illustration : par ici [Crédit photo, Bart Kootstra]
 


![vers LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna... [clic] 173d596f6b91db04d87a800df9b13af1.jpg](http://pavupapri.hautetfort.com/media/02/02/cf0db1aff9b4b76347b7d4902f24c18c.jpg)