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ombre

  • L'ombre, elle...

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    Elle a parfois tant de bras que les bras m'en tombent
    Elle est aussi petits pois sous un chapeau vert
    Elle a fondu sous le toit d'un chagrin d'hiver
    et dort sous le marbre froid qui couvre les tombes

    Elle est soeur de cet émoi que l'on nomme peur
    Elle inquiète le prélat, un enfant qui pleure
    Elle est ce qu'il adviendra des joies les plus douces
    et son terme emportera l'un et l'autre, tous

    Elle est complice déjà des échappatoires
    Elle sait bien où les gars se trouvent le soir
    Elle avance pas à pas et sans réfléchir
    que des portraits que dada signerait sans rire

    L'ombre, elle
    s'ignore sous le ciel.

    Elle est tapis dans le bois, banc contre le mur
    Elle est abri pour le rat comme le murmure
    Elle est l'arc sous le sein droit que ta main libère
    et son toucher délicat me radoucit l'air

    Elle mène guérilla parmi les ruelles
    Elle y brise tout l'éclat de nos francs midis
    Elle enveloppe le drap, caresse de nuit
    et lui, rapporte tout bas nos joutes fidèles

    L'ombre, elle
    n'en dira rien au ciel.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (à paraître dans l'abécédaire poLétique)

    source de l'illustration : par ici [Crédit photo, Bart Kootstra]

  • Le mystère de la Chambre Noire

    1789743268.jpgqui es-tu, ombre nue
    perdue dans la Chambre Noire ?
    t’ai-je connue ?
    t’ai-je voulu
    bercer à jour de mésespoir ?

    qui es-tu, ombre, opale
    vestale de la Chambre Noire ?
    suis-je venu
    en attendu
    dans la torpeur de ce boudoir ?

    je suis Celle qui n’entend pas
    celui qui ne paraîtra plus

    qui es-tu, ombre d’ambre
    tremblant dans la Chambre Noire ?
    t’ai-je tendu
    le feu reclus
    dans le brûlot d’une autre histoire ?

    qui es-tu, ombre d’Ode
    adorée dans la Chambre Noire ?
    aurais-je tu
    le chant ténu
    qui montait vers toi chaque soir ?

    je suis Celle qui ne voit pas
    celui qui ne saura mot dire

    722946973.jpgqui es-tu, ombre épure
    emmurée dans la Chambre Noire qu’ai-je déçu
    qu’ai-je déchu
    que n’absorbe plus le miroir ?

    qui es-tu, ombre intime
    infime dans la Chambre Noire ?
    que n’ai-je pu
    que n’ai-je su
    être velours de nonchaloir !

    je suis Celle qui ne dit rien
    à qui ne vient aucun regard
    sans tain

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une photographie
    extraite de
    LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

  • Dans l'ombre de Gahenne

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    Lasse mon ombre
    dans ces bois sombre
    absorbée par la nuit
    nichée sous les fougères
    tombée hier



    Traîne, ma peine
    dans les Bois de Gahenne
    lave-toi sur le sol
    que tes larmes grossissent
    le flux de ces rigoles
    et glissent



    Rejoinds-moi, Gaëna
    c'est, au coeur de ces bois
    le meilleur des séjours
    pour qui veut recouvrer
    des élans de l'amour
    force et beauté



    Danse intime
    ta pantomime
    a le don de guérir
    des maux les plus secrets
    le bénin et le pire



    Laisse mon ombre
    que rien encombre
    dans ces Bois de Gahenne
    se fondre dans tes pas 
    se mêler à la tienne
    Gaëna, Gaëna

     

    tiniak (notbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    photographie tirée de LA CHAMBRE NOIRE
    de Gaëna

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