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poésié - Page 92

  • Du rire

     

    le rire de Gouarch

    Rire, alors... oui, bien sûr... bien sûr

    Dites voir quelque chose de drôle
    que je m'en masse un peu l'épaule nouée
    où restent des griffes de perroquet
    plantées
    comme les femmes sur les vieux ports
    qui maintenant s'en retournent
    tandis que l'autre là-bas séjourne
    leur croupe grassement ignore
    le sillage des météores
    mais entre elles - je le vois bien
    clair et léger, le rire vient
    (des aveux, peccadilles et détails
     par quoi régner sur leurs bercails)

    Vous allez rire, moi
    plutôt je reste, quoi
    figé dans la levée du soir
    cette lèvre
    que le ciel nous ferait une mauvaise fièvre
    il me semble
    qu'avant de nous vomir la nuit
    elle tremble

    C'te blague !
    j'aime entendre celui des vagues
    de rire
    au passage de nos navires
    et puis de s'empresser d'aller tout raconter
    à Neptune
    au reflet d'un faisceau de lune
    et, s'il s'en trouve encore, à la sirène
    sur les longues fréquences des baleines

    Ah, combien de marrants, combien d'énergumènes
    partis le rire aux dents débourser la semaine
    - dites voir...
    se sont tordus comme algues dans un jus noir ?

    Ah, mais là, je rigole
    (d'où, que nous n'aurions pas été à même école ?)
    Si, si... je me sens bien

    Rire... ben tiens !

    nerver serious, createur demotions

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    Illustration ci-dessus extraite de Créateur d'Emotions
    Illustration d'entête : Anthony Le Gouarch, peintre.

     

  • Glorioles

    gouttes-or.jpg

    Et cet or qui m'appelle !
    Il susurre mon nom, en tire les ficelles
    que j'entre en pantomime
    avec, au pied, ce chien familier, mon intime
    et vilain compagnon
    l'œil et la queue dressés, marchant sur mes talons
    pour la gloire
    d'être à catastropher une prochaine histoire

    Oh, tremper dans le vide
    et n'avoir pour plancher plus que cet or liquide !

    Viens-t'en, pâle gigogne
    monter un castelet pour m'en carrer la trogne
    que j'aie l'air de ce veau
    qui crache dans la soupe avant d'y fair' chabrot
    que j'épouse ta forme
    avec, en espaliers, ma nature hors la norme
    l'œil et la queue pressés
    d'aller goûter au fût d'une autre énamourée
    pour la gloire
    d'être à catastropher une migraine poire

    Oh, moucher cette emprise
    où s'animent du jour tous les "qu'on se le dise" !

    Et cet or qui me noie !
    que j'en ai le carné tout vaporeux d'effroi
    pour la gloire
    d'être à ne pas céder mon secret territoire

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • Union Jokes

    à ma Toune

    Nous partîmes tous deux nos mains s'aimer le corps
    Voyez la centurie ramer notre galère !
    pour avoir avoué devant monsieur le maire
    persister dans l'envie de cheminer encore
    ensemble
    tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
    dans le prolongement de l'entrain
    qui nous mit face à face, un à un

    Dis, ça en fait des yeux alentour
    Qu'ils multiplient les pains, mais nous laissent l'amour
    et le rire
    à vivre le meilleur au plus fort de L'An Pire

    Par don, je te lis seule ainsi que tu me bois
    et, de là, nous plaisons à notre propre affaire
    qui est de consommer - non, pas comme il se doit !
    comme bon nous ressemble
    tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
    s'allant un à un sur notre terre
    délicieux, nourriciers, nécessaires

    Selon toi, pour combien de convives
    faut-il dresser la table et gâcher la salive ?
    (je veux bien en venir à se cracher dessus
     si c'est pour s'assouplir et se lustrer le cru)

    Pour moi, c'est trop de monde au sein de ce négoce
    à s'occuper d'en faire un foutu sacerdoce

    Ah, n'être qu'à nous-mêmes, seuls, et sans en devoir mais !
    à Toujours - ce linceul ! ni au triste Jamais;
    se fondre dans la glaise et n'envier au ciel
    qu'une profonde et lente goulée d'hydromel

    Et conter, de nos doigts agiles
    comme demain nous reste lointain et fragile
    et - oui ! s'en satisfaire
    puisqu'aujourd'hui nous aurons su nous plaire

    wénon, ça a du bon !

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • frayures

    ...de quoi, j'abyme ?

    Poussières, chapelure
    de nos terres trop dures
    vos amas que le vent soulève
    ne peuvent se prêter au rêve
    comme ce chapelet
    de nuages mouvants
    que je persiste à renouer
    avec mes yeux, mes mains enfants
    pour le plaisir étrange
    de se prendre à frayer avec les anges

    Montagne, césure
    perdition d'aventures
    ton collet s'offre des boas
    que l'horizon ne t'envie pas
    qui ceignent
    la pelade à ton cou de vieille teigne

    Aboie, chienne d'aurore
    Ce n'est pas devant toi que s'égaillent ces ors
    c'est plutôt qu'il leur reste à faire
    en moins d'une journée
    le tour de notre sphère
    avant d'aller pleurer
    à l'insu des étoiles
    sur les landes, les mers et les bateaux à voile

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi Du Samedi (#122)

  • peau de singe

    SINGE.JPGContempler... oui, d'accord
    mais, de là, que penser en soit le doux décor...
    Oh, méninges !
    je sais ne pas pouvoir quitter ma peau de singe

    Mes yeux brûlent, lumière !
    car la joie est ailleurs : mystère
    (pourquoi j'aime autant voir avec les doigts
     comme ton corps est fait de terre et non de bois)

    Et quoi ! servir ?
    Au Monstre cette idée que rien ne peut finir
    A moi la certitude
    qu'il n'est de servitude autre que celle
    qui conduit à s'en remettre aux missels,
    grimoires...
      foutaises !
      histoires !
    dès lors qu'on n'y est pas
    à contempler à son aise
    le monde, son Chaos
    et ses flagorneries de renouveau

    Alors, lutter ?
    Pour aboutir au même endroit où se raser ?
    La barbe !
    Dis-moi plutôt comme il se fait
    que ton baiser soit goûteux comme la rhubarbe

    Pensers ! Pensers ! Oh, ces douleurs !!
    Laissez-moi plutôt profiter d'autres saveurs
    et contempler
    de leur évidence l'effet
      sur ma peau
      sur mon poil
    et donnent à rêver qu'enfin je mets les voiles
    quitte ma peau de singe
    et me réconcilie
    toutes les facultés de ces méninges
    ici

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK