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frayures

...de quoi, j'abyme ?

Poussières, chapelure
de nos terres trop dures
vos amas que le vent soulève
ne peuvent se prêter au rêve
comme ce chapelet
de nuages mouvants
que je persiste à renouer
avec mes yeux, mes mains enfants
pour le plaisir étrange
de se prendre à frayer avec les anges

Montagne, césure
perdition d'aventures
ton collet s'offre des boas
que l'horizon ne t'envie pas
qui ceignent
la pelade à ton cou de vieille teigne

Aboie, chienne d'aurore
Ce n'est pas devant toi que s'égaillent ces ors
c'est plutôt qu'il leur reste à faire
en moins d'une journée
le tour de notre sphère
avant d'aller pleurer
à l'insu des étoiles
sur les landes, les mers et les bateaux à voile

tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi Du Samedi (#122)

Commentaires

  • J'aime bien ce passage - "ce chapelet
    de nuages mouvants
    que je persiste à renouer
    avec mes yeux, mes mains enfants
    pour le plaisir étrange
    de se prendre à frayer avec les anges" - cet encouragement à ne pas être désespérément les deux pieds rivés à notre terre d'adulte.

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