Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésié - Page 90

  • balconite

    m'dégoutte

    Vienne le soir
    et de la voir,
    la fleur sans tain à son balcon
    et de n’en plus savoir le nom
    ça me désole des histoires

    Epistolaire
    poignée de terre,
    essaime des séjours perdus
    les mots désormais inconnus
    par manque de vocabulaire

    Riants bonheurs
    liant les cœurs,
    vous courez toujours au-devant
    de vos offrandes au levant
    ivres de vous-mêmes, d’ardeurs…

    Oh, c’en est trop
    des braséros !
    Viens, mon chien, battons le pavé
    À d’autres, les chants d’Élisée
    À nous, Pléthore et Caniveau !

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    ça coule

  • Merci à vous

    MàJ du 20 mai 2013

    C'est bonheur de constater que cet endroit, qui a fini par se résumer à la stricte publication d'écrits originaux et poétiques, est gratifié d'une fréquentation à la fois fidèle, conséquente et sensiblement plus importante au fil du temps.

    Vous êtes à ce jour 1 296 "visiteurs uniques" (selon les statistiques éditées par la plateforme HAUT & FORT), représentant jusqu'à 632 visites journalières !!

    Mes chaleureux remerciements vont bien sûr aux plus fidèles d'entre vous - pour qui j'ajoute un clin d'œil complice ; mais c'est à celles et ceux, tout aussi curieux quoique plus occasionnels visiteurs, (si vous saviez comme ça parle, les stats, en fait... brrrr !) que j'adresse encore ce vif et sincère

    poLète contentGrand Merci,
    tiniak

    tiniak le niak

     

     

     

     

     

    tiniak, les recueils de poLésie
    Licence Creative Commons

  • Moyenne en treize ors

    (et des Pousse-Hier)

    Louise BOURGEOIS

    C'est pas tout d'être sans figure
    fantôme familier des intimes postures
    - à quoi pourrais-tu ressembler si je devais te peindre
      ou que je veuille étreindre
      ton feu désincarné ?
    Sache au moins être mieux-disant
    que bavards et bons sentiments
    à m'encombrer l'oreille
    à l'orée du sommeil
    et compter que je m'émerveille
    pour une resucée
    de leur triste cuvée
    signée Monts & Parvaux de Pitié

    Par quelle insigne investiture
    te prend-il de coller
    à ma lente aventure ?
    Du calme ! du calme, tout beau...
    C'est bien assez pour mon cerveau
    de femmes, d'enfants - ces héraults
    clamant tout, haut et fort
    de mes inimitiés,
    tandis que j'emploie mon entier
    à tendre le décor
    des ceci, des cela
    nettoyés les et caetera
    pour y trouver à peine
    de quoi redorer la semaine

    L'immeuble est droit sous la toiture
    dedans, la société
      le doigt sur la couture ;
    devant passeront les cabots
      avec leurs colliers de grelots
    braillant des litanies
    aux sournoises hypocrisies bourgeoises,
    gardant sous le couvert de l'heure en leurre ardoise
    le blanc maintien de la tablée
    où siège des promises nées
    le franc port de leurs hautes destinées...
    Louise BOURGEOIS, 1947.si haut et fort portées
    qu'aucun aboi n'en peut jamais troubler
    l'hermétique secret

    Fantôme, alors
    je te vêts comme un gant...
    Flou Carnivore et Piètre en Bâtiment
    allons dehors
    aux chiens prêter main forte
    tirer des bords
    en très sonore et fraternelle escorte

    Nos voix se mêlant au concert
    des arrogants six Pieds Sous Taire
    moyennons, toutefois
    de tendre sur les toits
    notre toile aux treize ors

    prenant à notre compte, celui des météores

     

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : Louise BOURGEOIS, Femme-maison, 1946-1947.

  • avent

     

    avent.jpg

    C'est d'attendre la neige avec les pieds au chaud
    qui nous donnait cet air de pas savoir quoi dire
    Allant de l'un à l'autre, à compter nos soupirs
    la journée finirait par se lasser bientôt

    Revenant sur ses pas avec délicatesse
    un vent se repliait dans ses niches boisées
    qu'un silence occupât de sa palme feutrée
    la surface apurée d'un monde à la kermesse

    Là, dans la main gantée de quiétude hivernale
    il nous semblait qu'alors tout pouvait advenir
    de nos troubles secrets, de nos frêles désirs
    craignant d'avoir causé malgré tout quelque mal

    Le fumet rassurant de tendres madeleines
    aurait vite raison de nos incertitudes
    qu'à nous voir l'honorer de nos sollicitudes
    la mise du couvert rachetât nos fredaines

    Et puis, n'y tenant plus, le rire nous prenait
    pour ce que nous étions : d'adorables éponges
    La maison parlait fort et tirait des rallonges
    à l'horrible moment de l'heure du coucher

    Nous plaiderions un peu, mais il faudrait nous rendre
    à l'avis impérieux de gagner nos chambrées
    sachant proche l'instant de venir nous chercher
    découvrir les bonheurs qui valaient bien d'attendre

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Lettre aveugle

    watcha waiting 4?

    Le temps m'aura manqué
        peut-être à l'abribus
        peut-être avant la pluie
    peut-être au moment même où, se voyant réduit
    à ce pli cacheté au sceau de l'abandon
    il se préféra lettre
        aveugle, sans fenêtre
    et devoir s'en remettre à plus humble parti
    sans autre garantie que sa destination
    ne déroute un espoir
    et se voie signifier fin de non recevoir
     
    Au retour du courrier - voyez la bell' nature !
    la valse des regrets tourne à l'investiture
    et forme ces projets :

        Si j'avais le temps dans la poche
        je marierais Poucet à la Mouche du Coche
        qu'ils émiettent le mien sur la neige
        au passage fantoche de leur cortège

        Si j'avais le temps pour voyage
        attellerais mon rêve à son fol équipage
        et d'en piétiner les firmaments
        confierais au chaos comme à la nuit je mens

        Si j'avais le temps comme rive
        clapoterais du pied dans sa fraîche salive
        et de humer au vent son haleine
        accorderais mon sang au chant de la sirène

    Mais le temps, je l'ai dit, m'aura manqué ce soir
    et je n'ai qu'une lettre sans nom dans la poche
    Les fenêtres bientôt moucheront leurs encoches
    en tirant sur la rue des plis de velours noir

     

     

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    DDS + Impromptu Littéraire - tiki#95