

c'est déjà dimanche
 et ma page blanche
 n'en finit pas de lorgner
 du côté de mon clavier
n'en fait qu'à sa guise
pour tromper l'ennui
de devoir attendre la minuit

j'ai mis dans le creux d'un coude
 une poignée de doigts qui boudent
 j'ai dans le coin du cerveau
 un paquet de rimes en trop
 je regarde l'écran noir
 avec le secret espoir
 qu'il va avaler le temps
 que minuit c'est maintenant
 et qu'il vient me délivrer
 la commande à honorer

(j't'en fous, oui!)
ah, vraiment je n'y peux mais
 il me faut bien patienter
 ah, vraiment je n'en peux plus
 d'attendre les
 Im-prom-ptus
 
 

 

