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poésié - Page 102

  • ennuit

    NIAK001.JPGAh, l'ennui allant
    nuit
    à l'ennuitement, dis

    L'âme hors du jour
    battant ses tambours
    s'aime davantage bohème

    que prise d'amour
    à tirer sa flemme
    et sucer des glaces la crème

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : °ruades° 0 commentaire
  • Des ministres et des cancres las des sinistres quatorze juillet

    haut-de-forme.jpgJe prends tout et je retiens d'eux - enfer !
    la foire à la rescousse
    des affolements pécuniaires

    Mon cArnet s'en émousse et - t'en fich' mon billet,
    le front grave des frontispices
    voudra bientôt le mettre au supplice
    et combien ! et comment !
    Chaque mot vaudra bien son pesant d'artifices
          Ô Quatorze Juillet !
    Au cours de l'exercice, il sera mesuré
    combien valeur attente au nombre des âm'nées
    Que tous les dividendes
    soient dûment reversés à ceux qui y prétendent
    (bien avisé l'auteur sachant mettre en veilleuse, alors
    de sa fibre verbeuse le secret or)

    De l'écrit, l'économe
    y verra le rachat potable des "pense homme"
    "songe un peu"
    "sais-tu que cet ennui peut-être fructueux ?"
    quand, aux et cætera
    seront sacrifiés les artistes fatras

    Des économies d'écriture
    l'On gagnera le temps de lasser ses chaussures
    aux allers et retours quotidiens et bravasses
    que recommande aux biens l'Ordre de l'Efficace

    Œuvrez, ministres parapluies !
    Retournerez à vos baleines
    la peau pleine de collagènes;
    tendues, vos sinistres envies
    sauront comment faire vos lies
    pour la semaine
    (bien avisé le sot - enfer !
    mettant par devers lui, couvert
    le Verbe sous le coup d'arrêt du secret taire)

    On entendra, c'est déci
    comme vous nous haut-parlerez
    en long, en large et à travers
    nos rues de cités populaires:

    Allégoriques salves
    songeuses métaphores
    Ah, ça !
    Vous coucherez dehors
    avec la pute slave et son charivari
    ...deinde philosophari

    Moi, si je gâche ma salive
    c'est qu'elle est déjà maladive

    Quant à l'encre
    voyez dans votre dos ce qu'en ont fait les cancres !

    dessin011.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • MÉCHANT SONGE...

    conte_family.jpg

    Méchant songe, tu me ressembles
    exsangue dans les bras du père
    au chant des aulnes et des trembles
    par la lande crépusculaire

    Cette lueur au loin qui brûle
    je la vois, juché sur mon arbre
    mais c'est un autre crépuscule
    qui m'ouvre sa porte de marbre

    Comme toi, j'attendais que vienne
    Anne, Ma Sœur Anne au regard
    porté aux confins de la plaine
    notre fraternel étendard

    Car c'est par le choix de la terre
    au terme écrit sans indulgence
    que la mort et non la misère
    forge le songe à l'évidence

    Je n'aurai pas d'humilité
    de pudeur, ni de peur aucune
    au moment de laisser passer
    ma vie dans un rayon de lune

    Je les aurai données déjà
    en pâture à d'autres ressources;
    que l'enfant marchant dans mes pas
    relance et poursuive la course

    Erlkoenig.jpg

    tiniak - mes chanSonges
    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un
    Impromptu Littéraire - tiki#83.

    précédente participation, par ici - tiki#82.
    (thème : A la place du loup)

     

     

     

  • Ovale, perdure !

    oeuf.jpg
    Au val perdu
    foin d'Élysées
    l'écheveau n'y est plus auprès
    Adieu métiers, bures et Parques !

    Ovale n'est plus
    des Arts, Monique
    le flux solidaire et mythique

    d'où les règnes académiques ou monarques
    piédestant tour à tour Mireille ou Jeanne d'Arc

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • nomenclature

    à Gaëna da Sylva

    Gaena_trouée.jpg

    L'ombre de la forêt s'est jetée dans le ciel
    pour en atténuer le regard insistant
    que cet œil sale et borgne et tout croûté de sel
    cesse d'intimider les bras de ses géants

    Moi, dans cette trouée, je sais ce qui m'aspire

    délesté de l'aplomb des charges familières
    dont je laisse bailler sur l'herbe qui transpire
    le contour élimé des trop fines lanières :

    Je voudrais que se jouent à m'éloigner du sol

    une feuille après l'autre au gré d'un vent léger
    les capricieux tracés d'anarchiques envols
    pour le précieux vertige d'être et l'oublier

    Je pourrais croire un peu aux légendes païennes

    attachées à peupler d'animales furies
    les trompeuses lueurs que le chaos promène
    en donnant à leurs morts apparence de vie

    Sinon, pourquoi lever vers les cieux nos regards

    cherchant obstinément de ceux qui ne sont plus
    un signe, un mouvement, un rêve, un avatar
    quand ils sont dispersés, quand nous marchons dessus ?

    Je me hurle en ton nom, feignant que tu m'entendes

    et me chante le tien pour que vibrent encore
    les cordes et les bois que leurs syllabes tendent
    sur le bourdon têtu d'un monde qui t'ignore

    Les bras de la forêt contiennent cet élan

    qui me vient à l'idée par excès d'hydromel;
    je me charge à nouveau du bagage pesant
    de mon nom qui chemine, atavique et mortel.

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration :
    © Gaëna da Sylva, "De l'ombre à la lumière..."