Méchant songe, tu me ressembles
 exsangue dans les bras du père
 au chant des aulnes et des trembles
 par la lande crépusculaire
Cette lueur au loin qui brûle
 je la vois, juché sur mon arbre
 mais c'est un autre crépuscule
 qui m'ouvre sa porte de marbre
Comme toi, j'attendais que vienne
 Anne, Ma Sœur Anne au regard
 porté aux confins de la plaine
 notre fraternel étendard
Car c'est par le choix de la terre
 au terme écrit sans indulgence
 que la mort et non la misère
 forge le songe à l'évidence
Je n'aurai pas d'humilité
 de pudeur, ni de peur aucune
 au moment de laisser passer
 ma vie dans un rayon de lune
Je les aurai données déjà
 en pâture à d'autres ressources;
 que l'enfant marchant dans mes pas
 relance et poursuive la course

tiniak - mes chanSonges
 © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
 pour un Impromptu Littéraire - tiki#83.
précédente participation, par ici - tiki#82.
 (thème : A la place du loup)
 
