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fleuve

  • pasteurnité(e)

    La fleur a séché sur son brin
    tant la pluie se sera fait attendre

    Tu me regardes par la main
    l'âme résolue à se répandre

    Plus tendrement frisent les ris
    au fleuve à nos pieds qui se pavanent

    Je te murmure et tu souris
    avant de me sertir une vanne

    Le vert et l'argent se succèdent
    pour venir clapoter sous les quais

    Il fait aussi chaud à Tolède
    pourtant que l'on soit entre cænnais

    Tu dis m'inviter pour ce soir
    (quelque danse me vient à l'esprit)

    Qu'en la chambre au bout du couloir
    est le siège où s'épanche la vie

    Allons, soit ! allons nous connaître
    puisque le vent nous est favorable

    Laissons le fleuve à ses Peu-d-'Êtres
    et partageons nos mets sous la table

     

     

     

     

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • feutre mou (Orne mental)

    Feutre, ce livre clos

    tient sur ma tête bée

    En réchappe des mots

    la dernière fournée

    Un étang s'apaisant

                filmé au plain de l'eau

    Trouve le coin charmant

                à cette page

    Rognure de pain blanc

                relevant de l'ego

    Et l'heur, et l'âge

     

    M'être, dans cet instant

                plus chargé qu'un graphème

    Offre à mon jugement

                aux réactions sans schèmes

    Un fol écho :

    « Viens jeter, bête à cornes !
    ton livre aux plis de l'eau sale de l'Orne »
     


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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#266

     

  • Chipmunk blues

    Je marche, dans les pas nouveaux chemins du soir
    Je m'en raconte - des histoires ! Je m'en berce...
    J'ai fini, quelque part, un tonneau mis en perce
    Je rentre - et content ! lissant, du pavé, la moire

    Un nom me revient à l'esprit, et ça me navre
    Eh, purée ! Vas-tu bientôt finir par descendre
    A la cave ! Allez, hop ! Là, dans mon seau de cendres
    Quel fut ton prix ? Ah, ça ! Moins chargé que mon havre !

    Il pleut des fleurs à la blancheur inégalée
    Pour peu, j'irais signer mon cœur sur un Jésus
    Pas sur la croix... - pff, naaan ! la saucisse au menu
    Ah, ce nocturne est bien loin de sa matinée...

    Je marche, sur un souvenir...
    J'y peux rien, c'est mon côté punk !
    Je touche, à l'élingue, un chipmunk
    Je m'arrache un dernier soupir

    Je m'étrécis
    Il pleut du sang
    J'embrasse un gant
    Il me sourit

    Eh, mon miel
    il a plu
    Vois, pour preuve
    je suis nu
    au bord des lots du fleuve !

    Eh... Poème !
    si Caen m'aime !

    Pas toi

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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • lightened grin on grinding halt

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  • Conjugaisons alluviales

    aquarium006.gif

    Oh, ce cours...!
    Et le boulot que c'est d'en perdre - et tout le jour !
    à rebours les méandres
    et de s'y fatiguer, comme de braise à cendre
    le peu
    qu'il reste du foyer au regard amoureux

    Impossible de feindre; à faire autant d'histoires
    nul décor à repeindre
    nul talent méritoire
    ne valent
    de torturer l'esprit des lois grammaticales
    Le futur antérieur, en sa supercherie
    s'écrase au passé simple devant l'Un Fini

    (l'Un fini, ment, complexe, au passé composé
     l'Autre, l'œil à l'index et prompt à récuser
     toute preuve
     qu'il eût été possible de suivre le fleuve)

    S'y devant, l'Ô Céans défend dur ses arrières
    Il n'a jamais trempé son pas qu’à la rivière
    mais s'arroge des rues le droit de pourparler
    pour négocier au cours des Fluviales Instances
    quelques taux d'intérêts, peau lisse d'assurance
    et front ceint d'équité
    des fois que...
    jouirait d’un bénéfice à jouer son Qui Mieux Mieux

    Mais derrière, il en va de toute autre chanson
    Le rachidien s'affaire, implore l'arraison
    des vaisseaux
    brûlés de port en port à chaque renouveau
    des espoirs
    que s'arrange d'oublis sa longue chambre noire

    Moi, remontant son cours, je tire mon chaland
    sur le fleuve où le jour égaille sa lumière
    et m'embrasse la rime à l'issue que diffère
    une langueur de l'air empli de verts, de blancs
    jusqu'au seuil de l'orange
    dont je ne sais que trop l'appel qui me démange

    Oh, ce cours...!
    Et ce, tant que ma nuit s'achève au petit jour
    Mes Moires
    n'en finissent jamais d'abreuver mon histoire
    d'oublis étranges
    qui n'incommodent, non plus que ne dérangent
    cette heure
    où je te laisse aller, joli bubon de fleur
    à l'endroit
    où le fleuve s'écoule et n'a cure de moi
    des autres
    et de la façon dont la nuit venue se vautrent
    nos ennuis
    dont pourrait nous sauver un adorable Oubli
    oh, simple et véritable
    (en ferai dès demain un badge à mon cartable)

    Nous savions toi z'et moi how the end always is
    mais ne cherchons jamais que la franche surprise
    de nous voir
    exemptés d'expliquer quelle fut notre histoire

    ali_drop_196.giftiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK