amours filiales - Page 2
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Clerc de L'Une
Pour ses contes m'aura choisita folie pour les bergamasquespas pour comptable, mais quasitant notre compteur est fantasqueAu front, mon casque de mineuret lampe-tempête opportuneen rappel vers notre bonheurau viseur un croissant de luneJe plonge au puits étroit des beauxet nôtres carnages sous l'arbreet quand soudain je perce l'eauce conte est gravé dans le marbretiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#242Bâti d'après les rimes du "Clair de Lune" de Paul Verlaine. -
Cornes à l'agenda
à Christiane et EugèneUne goutte de cire a roulé, s'est figéesur la bougie aux flancs toujours plus avachisUn hiver a passé sur tes cheveux plus grisdans un geste attendri, sa main froide et fanéeTu as rouvert au monde un œil jauni à l'ambrequand nos voix ont clamé haut ta révolutionTon regard a viré à l'or, sous l'émotionet nous a embrassé, chacun dans cette chambreUne année a roulé, s'est figé dans nos cœursle temps, de la bougie, avait soufflé la mècheEt nous voilà, sonnés, comme l'insigne glasNous réglons nos soupirs à nos sourdes fureurset joignons nos bougies dans la bise trop sècheun triste anniversaire au creux de l'agendatiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#209 -
Barcarolle 2013
De ciels sans fin, les feux miroitent sur les ondesDeux voix seules au monde- enfin, et sans faconde !et disant tout le bien de pouvoir célébrerl'une l'autre, la fin si longtemps espérée :la belle nuit d'amourUn parfum de jasmin ajoute à leur ivressetransporte cette liesseloin des sombres bassessesqu'un nain fomente, à terre, en versant plus de vinqu'il en est nécessaire à l'esprit incertainqui réfute le jourÔ muse ! Ô courtisane ! Où porte votre chœur ?Il est plein d'une ardeurqui n'aura le bonheurà son dernier soupir, que d'être un chant du cygnepuisque le drame attend sa conclusion indigneabsurde et sans retourtiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#202 -
Marie - Brise - Art
Oh, le clair de mon temps, sur ma vie ! à tourner
dans ma tête les mots que murmurait Marie
à chercher le Pour Quoi du comment elle prie
- ce tenace besoin qu'elle eut de tant donner !J'ai eu beau la sonder, la voir, me démener
je n'entendais jamais son mystère de vie
Il n'y avait nulle ombre, peine, aucune envie
dans le précieux savoir où ça l'a pu menerJ'avais bien l'intuition qu'il y eût Autre Chose
J'allais sur quoi, sept ans - l'âge où tout se propose
et qu'affleure l'idée qu'il nous faudra passerDans son bocal, Marie, des Poissons la meilleure !
engrangeait mes espoirs, pour l'Heure où sera l'heure
de respirer Sa Joie, sourire et trépassertiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire, avec les rimes de Ronsard - tiki#188 -
voyage retour
Vous partez chaque fois moins loin qu'il ne m'en coûte
mes "vois", mes "dois" - de fait, mes semblables sommeils;
et ne me revenez qu'au prix de longues routes
sans pluie rafraîchissant le bain d'aucun soleil
Où lisez-vous nos joies, tandis qu'un vent soulève
une mèche bouclée, une feuille après l'autre ?
Y verrai-je moi-même où se logent vos rêves ?
Quand l'air évangélise un parfum, c'est le vôtre...
Y sera-tu jamais résignée, ma Chanson ?
Le théâtre du temps ignore la distance
La clepsydre égouttant le plus humble micron
a l'élasticité des degrés de l'absence
Au moment de partir et de nous séparer
sommes-nous les jouets d'invisibles enfants
dont le jeu favori, pour mieux nous éprouver
étale entre nos pions des gouffres océans ?
Grappillons quelques points en nous faisant des signes
Adaptons la partie à nos propres enjeux
De règles sans élan faisons bouger les lignes
et gagnons du terrain sur nos intimes lieux
Entourons nos paquets du papier rose et gris
dont nos rires lissaient tous nos projets de fête
À l'aile d'un vent doux sur la vague et son pli
calmons de nos poitrines les chants à tue-tête
Revigorons-nous l'âme au brûlant élixir
que c'est de se suffire et de s'en assurer
quelle que soit l'époque en notre pré carré
puisons notre content aux rus du souvenir
Et le flux gratifiant de nos vitalités
mettra sur l'écheveau, mieux qu'un cent d'albumine
le tissu musculeux de nos chairs en famine
qui se paiera de mine et de rien à branler
Tatata, l'Avant-Toute ! Allons machine arrière;
le regard pas moins fier sous le front économe...
Malbrough s'en va ? Tant guerre, et la folie des hommes !
C'est assez que mes bras couvent deux éphémères
Outre qu'il faille encore oublier la distance
il reste tout ce temps à presser comme un fruit
Mêlant à nos hiers le vibrant aujourd'hui
gorgeons nos appétits d'attentive présence
Univoque avanie des noblesses de sang :
un tien vaut mieux que dieu, quand c'est tout l'or du monde
D'un regard amoureux s'abroge la faconde
(où l'ordre dynastique émarge à son néant)
Raison ni prophétie à l'instant n'ont plus cours
J'aime trop de la vie l'accord exponentiel
qui me démultiplie en feux unis vers celles
dont j'écoute, la nuit, les filiales amourstiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK