poLésiaques - Page 2
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Sur prise
Quand, énorme, vient la surprise- qu'on se le dise et c'est tout vu !un vent me prend par le jouffluIl me massacre l'intérieurpour y attiser des ardeursque je ne savais pas nourrirsur le brasier de mes désirsTout oublié, mon nom, mon âgem'emplis, me gonfle d'un orageet fourbis un lent grondementoù s'accroît mon étonnementde n'en pas maîtriser la causeMaintenant, voici que j'explosemasquant mon trouble d'un éclatde rire fou d'être encor làla joue rougie d'inexpertise :une fille m'a fait la bise !!tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Défi du Samedi (à venir) -
Cloche et tons
Et ding ! Et dong ! Ah, ces clochers...Ils se répandent de l'oint en l'oinà la venue de la nuitéerapatriant tous les quotidiensÇa va dracher ! C'est pour ce soirNotre Bonne Craie fait grise mineTous les ballets, dans les couloirsconvergent à l'appel des cuisinesBonjour chez vous, et bien des chosesà votre dame et son sacerdoceRefermés les boutons de roseaprès les grilles sur les négocesC'est le grand bal de la soiréeaux chorégraphies très domestiquesComment effacer la journée ?Voyez ces postures amnésiques !C'est-y pour vous, ce festivalde commodités a priori ?N'y céderai pas mon chevalpas plus mes songes ni leur folie !Aussi, je suis dehors encoreà m'embarquer "...avec elle au cœur.."à chevaucher des météoresà rehausser mon fleuve de fleursÀ mitrailler de ricochetscette surface, enfin seul et lissebrouillant de l'Une les refletsle nez marron comme j'ai la cuisseVoici la pluie, comme promisJe me réfugie sous des baleinesJe leur soumets la mélodieque m'inspire à main gauche la plaineClochers éteints, jusqu'au matinje puis savourer la nuit orangemartelant d'un pied citadinle chemin dont je salue les angeset m'en retournela carne à l'endroit où mon rêve séjournetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
fausses rimes en aphorisme
Le comble du sentiment n'est, quand le sens y ment, qu'éminemment.
tnk -
galette au brut (120°)
J'écoute, à pas lent- montée oragnique...de panoramiquesapplaudissementsDe mouvants galonsaccrochent la lunelueur opportunehaute à l'horizonClaquant rouge et orde vieux léopardslevés sur le tardsignent le décorL'amer à m'épiedm'embrume la misegrave en ma deviseun mot cavalierLe marin m'entêteet le cidre en gorgeenfin me délogeun rot de galettetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
À pareille, deux fortunes !
Nul à nulle autre pareille
en son plus simple appareil
eu égard à son régal
ne trouva meilleure égale
Ornementalement point
le délicieux embonpoint
qu'il nous plaira d'aboucher
- ainsi, chacun sa goulée !
Universatilement
cantilènes se mêlant
d'être l'Un vain, l'Autre tous
d'eux deux en un, faisons Noûs
S'il se peut que se rassemble
- ce dont nous somme l'ensemble,
notre extrémité comme Une
honorons cette fortune :Mes marrons dans ses noisettes
Mirouettes ! Mirouettes !
Sa main dans la mienne qui fond
- un joyeux Armaggedon !Elle entre où je vais sortir
(dans l'ombre de son bouquet)
mène mon cœur à l'arrêt
feutre au front, ourle un soupir… en jouer !Manger les débris du ciel
que j'ai rhabillé pour elle
aux couleurs de nos maisons
flanquées de fleuve et de joncEt - pour ne pas trop en dire,
quand tout s'endort à nos pieds
délassés nos galibiers
déforestons nos désirs entiersSolidaires alias
miroitant nos silhouettes
marrons frits dans ses noisettes
similaire face à face en fêtetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Défi du samedi (22/03/2014)Illustration : "Gémellité", Gwen Gallery © Copyright 2011