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carnÂges - Page 43

  • et pour quelques polars de plus...

    lectrice1.jpg

    Et pour quelques polars de plus,
    je vends, ma puce,
    ces quelques vers au plus souffrant
    de n'être pas aimé autant
    que son pesant lot de ratures
    couchés en mètres littéraires
    pour le seul plaisir de te plaire
    et de poursuivre l'aventure

    Car je jalouse du polar
    cet intérêt que tu lui portes
    alors que je frappe à ta porte
    en caleçon dans le couloir
    te sachant déjà dénudée
    le dos calé sur l'oreiller
    absorbée, toute, par l'intrigue
    qui jusqu'au bout du sein t'irrigue

    Pour attirer ton attention
    clamant mes vers en caleçon
    je débite mon espérance
    de pouvoir mettre en concurrence
    avec la solution du crime
    la profondeur de mes caresses
    dans l'intimité de tes fesses
    où nos désirs fondants s'animent

    lectrice-bis.jpgComprenant à mon avantage
    que tu ne tournes plus de pages
    je pénètre dans la chambrée
    les pieds nus frôlant le parquet
    tu t'es assoupie sur ton livre
    le cheveu collé dans le cou
    j'observe de ton tétin doux
    les battements qui le font vivre

    Je dois éprouver la fraîcheur
    de cet autre côté du lit
    que tu n'as pas chauffé, tandis
    que je retrouve ton odeur
    ton soupir me dit : " je t'attends "
    je sais que tu n'aimes rien tant
    que je te cueille au bord du rêve
    pour que tu vibres de ma sève

    Parcourant ton dos de la main
    je te patrouille jusqu'au sein
    puis je te couvre toute entière
    ton murmure : " éteins la lumière "
    me signale que le combat
    sera total et sans limite
    je me résous à cette invite
    l'interrupteur à bout de bras

    polar_villeneuve.jpgTon amour pour le roman noir
    m'engage d'autant à savoir
    redoubler d'imagination
    dans l'acte d'investigation
    comme le détective explore
    et ne néglige aucune piste
    je deviens cet équilibriste
    capable de tous les efforts

    La contredanse de tes reins
    s'accélère sous mes assauts
    je guide le bas de ton dos
    dans un rapide va-et-vient
    prenant appui sur tes ahans
    je marque le rythme et n'attends
    qu'apparaisse enfin cette faille
    où s'abandonnent nos entrailles

    hercule2.jpgHercule Poirot est cocu
    je maîtrise tout de ton cul
    et quand de ma bouche tes lèvres
    ne peuvent pas nier la fièvre
    qui leur brûle le fondement
    je sais avoir gagné la mise
    qui me dit que tu es soumise
    au moindre de mes mouvements

    Je ne te vois pas, je te touche
    je sais de toi que notre couche
    recueille tout de nos ébats
    qui me mèneront à trépas
    alors que toute émoustillée
    tu veux encore que je te prenne
    que j'envahisse ton domaine
    avant d'en être rassasiée

    Que ne te fais-tu narratrice
    de ce qui pourrait advenir
    de mes élans, de tes soupirs
    aux confins de ton entrecuisse ?
    quand je sais conduire ta main
    de ton connet à ton tétin
    jusqu'à la profondeur ultime
    d'un plaisir dont j'écris la rime

    Bientôt s'achève le récit
    son dénouement est à la crème
    cet accent sur la pénultième
    qui se répand en Polésie
    et dans la nuit qui t'enveloppe
    mon regard se fait nyctalope
    pour embrasser tes formes rondes
    où dort l'origine du monde

    Et pour quelques polars de plus
    j'entends, ma puce,
    qu'il faut être bibliophile
    pour t'effeuiller, ourse gracile

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • main pleine

    1387568021.jpg

    Dans ma main, ce petit sein
    bourgeon tétu de madeleine
    me ferait oublier certain
    cuissot gainé de bas de laine

    A cette heure, sa fraîcheur
    en préserve tout l'arrrondi
    mais tantôt, bien au chaud
    sa peau sera toute alanguie

    Paume et pouce, à la douce
    compriment peu à peu la chair
    qui se tend, redressant
    un mamelon qui fait le fier

    Sous mes lèvres, pris de fièvre
    il fait déjà moins le malin
    de ma langue, je commande
    les pointes de son désir plein

    Tout humide, dans le vide
    il prend des airs de dé à coudre
    si tendu et charnu
    que me vient l'envie de le moudre

    De ta gorge, douce forge
    le halètement accélère
    et ton dos, rodéo
    agite les globes mammaires

    Retournée, bien cambrée
    voici que tu sonnes les cloches
    appelant vivement
    d'autres tempos dans le baloche

    C'est bonheur que ces heurts
    dans la musique de nos chairs
    ta peau fine tambourine
    accompagne notre concert

    Dans mes mains, tes deux seins
    sont venus prendre la mesure
    d'un orgasme qui va son train
    jaillissant de sous la ceinture

    Le front dans le sillon
    où tu me réserves l'abri
    de tes ronds mamelons
    la petite mort me saisit

     

    norbertiniak #247
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • fin damnée

    " Portons un toast! " a dit quelqu'un
    la bonne excitation se figea comme un rien
    pour certaines
    se fit exclamation
    chez certains

    Moi, j'attendais l'aubaine
    d'y pouvoir mettre un grain

    A l'autre bout
    de tous ces verres debouts
    les aisselles des femmes
    dégagent le profil
    de leurs lots de poitrine
    les épaules des hommes
    affirment leurs carrures
    ou leurs déconfitures
    et le cou des enfants
    se tord, se tend, résolument

    La solennité du premier mot
    vous chante un bonheur dans les graves
    que l'on salue tous d'une salve
    on croit pouvoir reprendre sa conversation
    que déjà l'assemblée se lève et tire
    la prochaine bordée - et dire
    qu'on est en paix!

    Alors vient la chanson
    du cousin, du tonton
    et de leurs maigres femmes
    tandis que les dragons
    ruminent
    dans leurs girons
    fulminent
    outrées qu'elles sont
    que la belle occasion
    les relègue à l'arrière

    Là, je saisis mon heure
    le sabre au garde-à-vous
    dessous la boutonnière
    j'annonce la couleur
    en remplissant mon verre :


    " A nos femmes! A nos filles!
    A leurs tendres béquilles
    et cet autre minois
    que l'on sait davantage
    être leur apanage
    quand on le met en joie

    Et tant pis pour les mères
    les nôtres et les leurs
    Que nos femmes soient fières
    d'avoir de ces chaleurs
    qui font fondre les hommes
    et tant pis pour les pères!

    A nos filles! A nos femmes!
    A la vibrante flamme
    qui peut les animer
    au point de croire au ciel
    savoir goûter le miel
    de toute éternité

    Adieu, La Mèr' Michel
    Reste à Cadet Roussel
    ce couplet enfantin

    Allons, Mère Noël
    Montre la jarretelle
    par quoi tu le tiens bien

    Adieu, Pèr' Lustucru
    Car ta fille, vois-tu
    à ce cul qui me va

    Allons, Père Éternel
    Arrange ton autel
    que l'on y vienne à trois

    A nos femmes! A nos filles!
    Et que leurs peccadilles
    soient le chemin de grâce
    des hommes dans leurs bras
    et, qu'ils y restent ou pas :
    7c09a99e043d4ea76c8bbcabe2bbf4eb.jpgAllez, grand bien leur fasse!


    A ça, mon gars
    je bois.

    A ça, mon con,
    buvons! "

    ©2008norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak

  • l'herbeux fol

    d5616f008176270f74cadc5b70fa1c0d.jpgj'entends quelqu'un
    ne bouge pas
    l'herbe couchée
    sous toi
    sous moi
    c'est la niche où
    dans l'herbe haute
    nous serons flous
    (à qui la faute ?)

    restons cachés
    sous le rempart
    des joncs mouvant
    de part en part
    laissons le vent
    brouiller la piste

    laissons le vent
    puisqu'il insiste
    et puis, plus tard
    la nuit aidant
    nous rejoindrons
    les yeux brûlants

    aux murs blancs nos maisons d'antan

    ©2007norbertDUKOUtiniakZUMINle&ditionsniakTwalesK(oué!)

    illustration : SLAM BLOG

  • C'est le pied

    Les jambes les plus belles
    ne me sont rien
    sans qu'un pied, joliet
    finisse bien
    qui de l'arrondi, qui du galbe
    c'est le pied qui fait tout aimable :

    s'il est vivant, presque enfantin
    que la chair l'enveloppe bien
    c'est un délice
    un doux supplice
    que de remonter vers la cuisse
    ou de la garder bien en main

    osseux, il est par trop amer
    et me fait craindre un caractère
    bien trop précieux pour tolèrer
    qu'on se pique d'en chatouiller
    la plante cambrée

    veineux, il me saisit d'effroi
    surtout fini par de longs doigts
    j'y vois les serres de la mort
    même à l'extrêmité d'un corps
    propice à de puissants émois
    je n'en veux pas

    je l'aime
    musclé sans être bombé
    replet sans être joufflu
    cambré sans être creux
    duveteux mais pas poilu
    que m'importe l'alignement
    des doigts de pied si, cependant
    ils parachèvent l'harmonie

    du pied qui me ravit

    quel plaisir de l'imaginer
    quand au dérobé, la cheville
    se révèle douce et gentille
    quelle horreur de le découvrir
    aussi négligé qu'un fakir
    alors qu'on a bien entamé
    la consommation du désir

    suis-je fat, espiègle ou mesquin ?
    (et pourquoi pas tout à la fois)
    il est vrai qu'au petit matin
    ce pied détermine mon choix
    d'aller à la boulangerie
    ou bien de déserter ce lit

     

    tiniak (norbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN&ditions TwalesK

    [voir aussi dans 'VOLUPIXES', un pied comme je les aime]