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carnÂges - Page 44

  • petite mort, râle

    La petite était nue et vu son pédigrée
    en un instant je sus faire l'économie
    des "pardon, s'il-vous-plaît", des "comment, vous aussi ?".
    J'empoignai donc son cul et y logeais mon vit.

    " Pas si fort, gémit-elle, un moment, mon garçon!
    Vois, j'ai le tétin frais, le clito furibond.
    Si j'ai la croupe agile et ci-devant offerte
    n'en suis pas moins sensible à des mains plus expertes."

    " Mais qu'à cela ne tienne, exultai-je en un râle
    où se lisaient sans peine et la fougue et l'entrain."
    Une main dans sa vulve et l'autre sur son sein,
    je me la besognai tout en lustrant mon pal.

    " Ah! Voilà qui est mieux, semblait en plein délice
    me signifier en creux le tressaut de sa cuisse."
    Là, je la retournai de sorte que mes bras
    animent le piston de son corps en émoi.

    Allant, venant ainsi, il s'en fallut de peu
    que je n'éjaculasse prématurément.
    C'est alors que la belle, fort judicieusement
    stoppa net et plongea dans les miens ses beaux yeux.

    Basculant sur le sol, nous roulons, nous tanguons.
    " Je vais devenir folle, ah! Lèche-moi le con!"
    La prière était vive et j'y répondis ça
    mêlant ma salive à ce qu'elle déchargea.

    L'instant d'après, voici qu'elle abouchait ma bite
    cependant que je lui léchai toujours plus vite
    le jus qui mollissait ses lèvres exaltées
    en un gouffre où le rêve et la mort s'embrassaient.

    Quatre fois le coït nous surprit en plein vol
    et pour l'entretenir nous sûmes jouer des mains,
    jusqu'à ce qu'à plus soif et au petit matin,
    l'harmonie de nos corps s'accordât un bémol.

    Un moment, l'oeil ouvert, j'observais sa poitrine,
    douce rondeur de chair piquée de quelques grains ;
    l'arc tendre à l'épaule sous le cheveu châtain
    et la face paisible ourlée de lèvres fines.

    Vint l'heure douloureuse où il faut partager
    qui du pain, du croissant, du thé ou du café...
    La morale est-elle sauve si je l'avoue :
    quelques quinze ans plus tard, dans ce plumard, c'est nous ?

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    tiniak (norbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • opéra bouffe

    Plus haut la garde, mon amour !
    Je crains pour ton noble visage...
    Vois, comme la montagne est sage
    et maintient fermes ses contours...
     
    Plus haut, le rideau sur la tringle !
    si tu veux occulter ici
    l'intime jeu de nos partis
    pris au modèle de la jungle
     
    Plus haut ! Plus haut ! Nos yeux ensemble
    vers notre festin amoureux
    assis à la table des cieux
    où rêvons comme bon nous semble
     
    Plus haut, le bonheur attendu
    de se goûter la carne folle
    d'être à deux une farandole
    et résoudre notre inconnue
     
    Plus hauts, nos bras nus dans le ciel
    plaidant le délai quotidien
    arguant de notre rachidien
    comme du plus pur hydromel
     
    Plus haut, mon sexe dans ton ventre
    pour t'entendre crier mon nom
    et raccorder mon diapason
    à ce qui nous ramène au centre
     
    Plus haut ! Toujours plus haut que là
    où s'agrègent les imbéciles
    qu'ils soient de campagne ou de ville
    et réfutent notre opéra
     
    Plus haut, plus haut ! Je t'aime toute
    en ce rêve esseulé, sans doute
    Mais chut, ne le répète pas.
     
     

    chtong!,masse

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Tri (thérapie ?)

    Les cheveux engourdis de l'herbage en sommeil
    sont les lieux favoris d'un rigodon fantôme
    où ne se risquent pas le songe ni le gnome
    mais qu'embrasent déjà les longs rais du soleil
     
    L'heure n'a pas de nom - pas encore... et pourtant
    je suis dans sa question « …quel sera l' Aujourd'hui ? »
    la main fouillant mon ventre et son chaste appétit
    (il m'a semblé entendre, autour, un vague chant...)
     
    « Laissez-nous... »
     
    Là-dessus, des moutons vont grignoter leur part
    et les fleurs en boutons souffriront en silence
    quand un ciel continu et perclus d'ignorance
    assemblera ses nues distrayant le regard
     
    Alors, il sera temps d'énoncer les soupirs
    et de boire l'instant comme on appelle un frère
    sur les sols détrempés, laisser fondre l'hier
    et, à deux mains, plier le trésor à venir
     
    « ...nos baisers... »
     
     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions
    à mon ami et frère, Jean-Pierre, ma chère Barcarolle. 

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