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j'aime les filles

  • fin damnée

    " Portons un toast! " a dit quelqu'un
    la bonne excitation se figea comme un rien
    pour certaines
    se fit exclamation
    chez certains

    Moi, j'attendais l'aubaine
    d'y pouvoir mettre un grain

    A l'autre bout
    de tous ces verres debouts
    les aisselles des femmes
    dégagent le profil
    de leurs lots de poitrine
    les épaules des hommes
    affirment leurs carrures
    ou leurs déconfitures
    et le cou des enfants
    se tord, se tend, résolument

    La solennité du premier mot
    vous chante un bonheur dans les graves
    que l'on salue tous d'une salve
    on croit pouvoir reprendre sa conversation
    que déjà l'assemblée se lève et tire
    la prochaine bordée - et dire
    qu'on est en paix!

    Alors vient la chanson
    du cousin, du tonton
    et de leurs maigres femmes
    tandis que les dragons
    ruminent
    dans leurs girons
    fulminent
    outrées qu'elles sont
    que la belle occasion
    les relègue à l'arrière

    Là, je saisis mon heure
    le sabre au garde-à-vous
    dessous la boutonnière
    j'annonce la couleur
    en remplissant mon verre :


    " A nos femmes! A nos filles!
    A leurs tendres béquilles
    et cet autre minois
    que l'on sait davantage
    être leur apanage
    quand on le met en joie

    Et tant pis pour les mères
    les nôtres et les leurs
    Que nos femmes soient fières
    d'avoir de ces chaleurs
    qui font fondre les hommes
    et tant pis pour les pères!

    A nos filles! A nos femmes!
    A la vibrante flamme
    qui peut les animer
    au point de croire au ciel
    savoir goûter le miel
    de toute éternité

    Adieu, La Mèr' Michel
    Reste à Cadet Roussel
    ce couplet enfantin

    Allons, Mère Noël
    Montre la jarretelle
    par quoi tu le tiens bien

    Adieu, Pèr' Lustucru
    Car ta fille, vois-tu
    à ce cul qui me va

    Allons, Père Éternel
    Arrange ton autel
    que l'on y vienne à trois

    A nos femmes! A nos filles!
    Et que leurs peccadilles
    soient le chemin de grâce
    des hommes dans leurs bras
    et, qu'ils y restent ou pas :
    7c09a99e043d4ea76c8bbcabe2bbf4eb.jpgAllez, grand bien leur fasse!


    A ça, mon gars
    je bois.

    A ça, mon con,
    buvons! "

    ©2008norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak