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  • à la bonne heure, s'en fuir

    Simon, Chaleur (2004)

    d'un mot à ton oreille amie
    souffler une caresse, et puis
    cette langueur

    qui se répand, fluide épure
    lissant du jour la couverture
    à la bonne heure

    jusqu'à la lie, sans plus d'effort
    que d'embrasser dix fois encore
    leur atmosphère

    tirer le vin doux de ces vers

    en goûter le jus voluptueux
    s'écoulant au coin de tes yeux
    à s'étourdir

    au calme dont le charme pleut
    des palmes d'orange et de bleu
    laisser venir

    dans un soupir
    s'en fuir

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - #440
    illustration : Simon, Chaleur (2004).

    ____________________________________________

    tiki#29 - texte paru sur le site des Impromptus Littéraires, où je vous recommande vivement la lecture du
    magnifique texte de L'Arpenteur d'étoiles

    ainsi que ceux de...
    Joe Krapov, Adoxal et Basdecasse

  • Gaëna da Sylva, photographe (le site)

    "pare ce que vois"
    www.gaenaphotographie.com
    Au sortir de La Chambre Noire,
    ne manquez pas le site professionnel
    de Gaëna da Sylva
    ___________________________________

     par ce que voient
    les yeux de Gaëna
    une autre voix s'élève

    au fond du bois
    vapeur dans les frimas
    comme au mi-temps du rêve :

    " pare ce que vois
    d'un regard délicat,
    voile de sacolève ;
    que jamais ne s'achèvent
    l'instant ni l'au-delà,
    Gaëna da Sylva " 

    - tiniak -
    ____________________________________

    ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • pas pagaille

    pagaille

    petite clé d'or, fais ton office
    ouvre ce jardin de délices
    sur son juteux feu d'artifices

    négoutu !
    niabontesque, même
    nétou régalatoire, dis
    'core un niam
    dans la chair fresque
    et bonsoir, ma folie

    petite clé d'or, fais-moi plaisir
    que la galerie des soupirs
    s'ouvre enfin grand comme un sourire

    mérous, merlans
    que vous avez de grands dedans !
    sans médire, si votre palace
    se rapporte à cette rascasse
    vous êtes bien lotis, ça oui !

    petite clé d'or, fais ce que dois
    ce coffre à secrets, ouvre-le moi
    que s'en échappent d'autres voix

    loin de ces peureux séjours
    le temps fuit dans la cour
    nique l'os au canal vénitien
    et commande un bon peu de vin

    petite clé d'or, fais ton ouvrage
    et rapporte-moi des adages
    la promesse de doux présages

    qui s'y flotte sismique
    vole un neuf de trèfle ;
    mais contre un affre de coeur ?
    des nèfles!

    petite clé d'or, fais ton travail
    laisse débouler en pagaille
    des polésies tout l'attirail

    cet éventail en brins de paille
    dont je pare le gouvernail
    de mon Papagei.

    Eventail de Mlle Mallarmé 
    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK / tiki#28
     paru sur le site des Impromptus Littéraires,
    où je vous recommande aussi la lecture des textes de...
  • prédations

    femme-tempête.jpgPelage, pelage

    doux embrouillamini

    ton sinueux camouflage

    épouse et cache les plis

    où je viens rendre hommage

    à la folie

    qui m’anime bien davantage

    la nuit

     

    ◊◊◊

     

    Reste tranquille

    sois tranquille, mon enfant

    susurrait l’autre au bout du fil

    avidement

     

    ◊◊◊

     

    Erreur de la nature ?

    mon cœur en proie

    à cette douleur qui dure

    ne la chasse pas

     

    que dis-tu de ça ?

     

    ◊◊◊

     

    Douceurs charnelles

    tremblez, madeleines

    chairs tendres

    ces mains quittent leurs poches

    pour vous prendre

    et vous porter en bouche

    sans plus attendre

    goûter, massacrer

    vos tétons sucrés

     

    ◊◊◊

     

    A passion dévorante, bon appétit

     

    ◊◊◊

     

    Tapis dans l’ombre, moelleux canevas

    que m’offres-tu de saisir, là ?

     

    rideau tiré, l’offrande glisse

    livre ses saveurs aux délices

     

    bientôt couverte de chaleur

    dans le retour du prédateur

     

    ◊◊◊

     

    Être affamé sous-tend

    d’avoir goûté au plat avant

     

    ◊◊◊

     

    Un prédateur au marigot

    matait un croupion de gazelle

    penchée sur l’eau

     

    « comme la nature est mal faite

    se dit le féroce animal,

    au lieu de bouffer cette bête

    j’y aurais pu loger mon pal.

     

    quoi que… bonne mère

    j’aime encor mieux faire

    bonne chère »

     

    ◊◊◊

     

    Rien ne sert de courir

    tant que ce filet tient

    jusques au point du jour

     

    j’aurai, sans coup férir

    le ventre plein

    dès mon retour

     

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK / tiki#27

    paru sur le site des Impromptus Littéraires, où je vous recommande aussi la lecture des textes de... 

    L'arpenteur d'étoiles

    Kaliuccia

    martine27