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  • !waxvocrunismez!

    ici s'annonce un waxvocrunisme
    (à son issue, une masse unanime
    aura assassiné une aurore sarrasine)

    a, c, e, i, m, n, o, r, s, u, v, w, x

    armée en mars comme un cacou en mai,
    une icône incarnée ira oeuvrer au noir
    avec, nouveau venu, un amène écumeur
    arrivé en avance, rêveur, à mon ancien manoir

    car aucune âme en vie, aucun marin en vue,
    ni aucun ramoneur, ni même aucun minois, mon coco
    mais une menue reine anémiée à nourrir...
    non, rien ne mène mieux, ami
    vers un amour encore inassouvi

    ô source rare au coeur...

    à ce moment, à son insu, assis sur une erreur
    on a commis un crime

    rumeur immune au sourire évasé
    (à si mauvaise mine, au vrai)
    waxvocrunismez-moioui ça, mon coco niais :

    aurore, sarrasine nuée
    niée, assassinée

    ça oui, curieux narcisse au nirvana
    un âne énamouré aura
    au moins eu, au soir venu
    une sirène à aimer crue

    ainsi, morne ou cocasse
    on massacre on avoue on mise sur un as
    on aime on se consomme on s'amuse on se casse

     

    tiniak, impromptu, poussé au crime
    par MissTiss, La Tisseuse de Liens

    dans la contrainte du prisonnier :

    >> texte sans b, d, f, g, h, j, k, l, p, q, t, y, ni z. <<
    du coup (z'humains), j'ai appelé ça un waxvocrunisme !

    ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    ___________________________________________________

    rejoignez LA CONTRAINTE DU PRISONNIER...
    (écrire sans ambages - hé hé)

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    chez mimik

    chez tisseuse de liens

    chez pandora

     

  • forbidden zone

    natte1.jpg(coquinerie libertine et amoureuse, fondée sur les cinq interdits fondamentaux)



    ne délie pas tes longs cheveux
    noués en tresses
    je les rassemblerai par jeu
    comme une laisse
    par quoi je conduirai le feu
    d’entre tes fesses
    à hue, à dia et, plaise à Dieu
    foin de caresses !

    hardi, ma femelle sœurette !
    il nous faut chevaucher la nuit
    en branle mettons la charrette
    avant que des bœufs de l’ennui
    le lourd train-train ne nous arrête

    ne roule pas sur ton mollet
    ce bas résille
    à sa frontière en liseré
    ta peau frétille
    plus sûrement que dénudée
    et trop gentille
    j’y éprouverai mieux l’attrait
    qui me titille

    de nos enfants c’est moins la mère
    que la femme au tempérament
    aussi impétueux qu’incendiaire
    dont je veux être le fervent
    amant jouissant de l'éphémère

    ne t’en vas pas quitter trop tôt
    ce doux rempart
    qu’il retarde un peu mes assauts
    hausse la barre
    afin de remettre à niveau
    nos grands écarts
    et livrer bataille à nouveau
    sous l’étendard

    je sais que tu voudras mourir
    plus d’une fois avant la fin
    je sais qu’il me faut parcourir
    tous tes avens, tous tes chemins
    je sais que cela va sans dire

    ne couvre pas d’obscurité
    tes charmes pleins
    qu’ombre et lumière et leur ballet
    servent enfin
    à la hauteur de ta beauté
    entre mes mains
    livrée à l’authenticité
    du cri qui vient

    plus sûrement que le mot dit
    il est une vérité pure
    logée dans chacun de ces cris
    que nous arrache la morsure
    du plaisir et son appétit

    ne remets pas sur ton épaule
    cette lanière
    et laisse donc rouler le khôl
    sur ta paupière
    que mes deux mains, à tour de rôle
    à leur affaire
    fébrilement lisses te frôlent
    paume et revers

    quel délice de gourmander
    après de vigoureux efforts
    les reliquats de ce banquet
    déclinant nos petites morts
    en friandises parfumées

    bon, je peux me rhabiller ?on ne peut désirer sa sœur
    on ne peut dévorer sa mère
    aucun mensonge n’est au cœur
    d’aucune passion singulière

    et cependant, la transgression
    anime un savoureux mystère

     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pour lettre morte

    La mort... au violon!

    aujourd'hui oui, La Mort est morte
    je l'ai tuée d'un trait de plume
    elle a voulu forcer la porte
    où s'entassent mes amertumes

    ayant tenu pour lettre morte
    chacune de ses invectives
    j'avais prévu de l'Être Morte
    une visite intempestive

    elle est venue, c'est chose faite
    et ne reviendra de sitôt
    qu'on ouvre à nouveau l'oubliette
    où je l'ai jetée, au cachot!

    elle est venue, La Péremptoire
    comme si tout lui était dû
    je l'attendais à l'écritoire
    lisant L'Etranger de Camus

    " Ouvre, tiniak! Voici ton heure... "
    déclara-t-elle avec emphase
    à dessein et l'esprit frondeur
    je relus la première phrase :

    tiniak : - C'est dit : "Aujourd'hui, maman est..." 
    L'Être Morte : - ...morte ? Ah ça, non! Je le saurais!
    tiniak : - Si fait! Vois, c'est écrit ici!
    Lis-le, toi...
    L'Être Morte : - ... ça m'est interdit.
    Qui le prétend, donc ?

    tiniak : - L'Etranger.
    L'Être Morte : - D'entre vous, pour moi, nul ne l'est.

    tiniak : - Je n'invente pas celui-ci.
    De cela me fais-tu crédit ?
    L'Être Morte : - Certes, Poète présomptueux.
    Te figures-tu être Dieu ?
    tiniak : - Connais pas!
    L'Être Morte : - Ah oui, j'oubliais.
    Qu'importe! Il est temps d'y passer.

    tiniak : - Pas aujourd'hui...
    L'Être Morte : - Ouvre la porte!
    tiniak : - Pas aujourd'hui... "Maman est morte".
    L'Être Morte : - Fadaises! J'en suis seule comptable!
    tiniak : - Je dis, moi, que c'est véritable
    et que si je peux le prouver...
    L'Être Morte : - Et quoi ?!
    tiniak : - ... c'est toi qui passerais
    à la trappe, dans l'oubliette
    que je cache sous ma banquette.

    L'Être Morte : - Me proposes-tu un pari ?
    tiniak : - Exactement.
    L'Être Morte : - Alors, c'est dit.
    tiniak : - ... que s'il est bien vrai...
    L'Être Morte : - Oui! Oui! Oui!
    tiniak : - ... comme est écrit...
    L'Être Morte : - "Aujourd'hui...", oui!
    tiniak : - ... que "Maman est morte"
    L'Être Morte : - Allons, finis!
    tiniak : - ... tu me laisses donc la vie,
    passes la porte et tombes en oubli ?
    L'Être Morte :
    - ...sinon, je t'emmène : c'est oui!

    j'ouvris tout grand, porte et ouvrage
    puis la trappe sous ma banquette
    où dut entrer, pestant de rage
    La Mort au fond de l'oubliette

    il m'a suffit d'un incipit
    (assez fameux, convenez-en)
    pour me débarrasser bien vite
    de cet ultime inconvénient.

    mortalité infantile :

    s'il peut savamment recourir
    à la culture et ses trésors
    dans un jour peut être à venir
    L'Homme aura raison de La Mort

     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    impromptu littéraire - tiki#16

  • umbrellas

    paVupApRi

    Pour cette 360ème note, je m'offre un interview, tiens. hop!

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    DUKOU ZUMIN &ditions Twalesk : tiniak, cela fait maintenant bientôt deux ans que vous vous produisez sur cet espace numérique 'pavupapri', pouvez-vous nous en rappeler sommairement l'intérêt selon vous ?

    tiniak : sommairement ?... la rencontre amoureuse.

    DUKOU ZUMIN &ditions Twalesk : 'pavupapri' est pourtant très éloigné des sites de rencontres tels qu'on se les figure, et tels qu'ils prospèrent sur la "toile"...

    tiniak : alors, je précise : ... la rencontre amoureuse dans un espace virtuel. je ne cherche pas à rencontrer physiquement les internautes vers qui je vais ou qui parviennent jusqu'à moi. même si nombre de mes écrits ont pour objet la chair, le plaisir de la chair et comment on s'en sert pour continuer de vivre, je ne suis intéressé que par l'esprit qui anime ce qui se passe, surtout sur la toile... même si, bien des fois, je fais appel au charnel, au contenant de chair, de désir et de sang qui porte cet esprit - cet esprit inconnu tant que je ne l'ai pas vu.

    DZ&T : une rencontre virtuelle donc, mais dans ce cas, expliquez-nous comment s'opère cette rencontre et à quoi elle tient.

    tiniak : un des partis pris sur 'pavupapri' consiste à allier le texte et l'image dans une correspondance subjective : ma lecture de l'image.  un processus que je laisse à d'autres le soin de rattacher à ceci, à cela, et aux etc. moi, je parle de provocation. une image me provoque, elle appelle un commentaire de ma part. parfois, ce commentaire est intérieur (et je le garde pour moi), le plus souvent, j'éprouve le besoin de livrer ce commentaire au vu et au su de qui veut s'en saisir... à commencer par celle ou celui qui a créé l'image. de ce fait, mon interprétation de l'image initiale lui offre une publicité nouvelle.

    DZ&T : 'pavupapri' serait donc une sorte de lieu prescripteur de productions artistiques ?

    tiniak : si vous voulez... donc, non! ce n'est pas là qu'est mon intention première ni même finale. si on va par là, je m'inscris davantage dans une démocratisation de l'art, tel que l'ont rêvée les précurseurs du pop-art. à ceci près qu'il n'y a chez moi aucune querelle de l'ancien et du moderne. en revanche, je réfute obstinément tout élitisme comme tout académisme et tous les mots en -isme que l'on rattache aux actes créatifs ou à leurs créateurs. pour moi, voyez-vous, Impression, soleil levant restera un tableau magnifique et n'appartient à aucun mouvement que celui de l'âme.

    DZ&T : vous conviendrez donc vouloir et pouvoir affirmer vos prétentions artistiques au moyen de 'pavupapri'. vos écrits ont des prétentions littéraires que n'ont pas d'autres sites de rencontre... (rires partagés)

    tiniak : bien sûr! mon support de prédilection ici, c'est l'écriture. mais je suis aussi musicien. et parfois, les images m'inspirent des ambiances musicales ou des chansons. mais, pour en revenir au caractère "prescripteur" de cet espace, je le définirais plutôt comme un prolongement d'impressions - enfin, surtout pour ce qui à trait à la correspondance texte/image. en prolongement, oui. à ma façon je prolonge la proposition imagée. j'emploie les mots, mon plaisir des mots. d'autres personnes l'exprimeraient sans doute autrement et pas nécessairement avec des mots... imaginez un peu, si tout le monde faisait pareil, disons, dans un musée. chaque oeuvre donnerait lieu à un joyeux foutoir, non ?
    eh bien, toute personne passant par ici, voyant une image, s'arrêtant dessus, lisant le texte qui y est associé, participe selon moi d'un prolongement fécond. la pérennité de l'art sera toujours assurée par celles et ceux qui y trouvent une nécessité. de quelque endroit de l'acte artistique qu'ils se placent, se sont ces personnes qui prolongent l'art. j'en suis.

    DZ&T : et vous vous placez donc des deux côtés ?

    tiniak : oui... oui, bon, puisqu'on s'est compris, on peut se dire "tu" maintenant ?

    DZ&T : d'accord, allez. cette rencontre amoureuse que propose 'pavupapri', c'est celle des amateurs d'art, alors ?

    tiniak : mouif, je dirais : des amoureux de la vie. vie dans laquelle, l'art prend une bonne part, oui. mais le cochon aussi!

    DZ&T : oui alors, ça, c'est la facette la plus "porteuse" de ton espace, les écrits décomplexés déclinés en rubriques au ton et au propos libertins. cela faisait partie d'une stratégie de communication que d'ouvrir l'espace par ce champ ? pour le recentrer par la suite sur quelque chose de plus artistique ?

    tiniak: ah, ben on s'est pas si bien compris que ça, alors... (silence espiègle). il n'y a pas de hiérarchie possible selon moi, entre les nouvelles flesh, les poLèmes ou mes écrits motivés par les Impromptus, par exemple. il y a entre eux, certes des niveaux de langage différents, un travail différent de la langue, des astuces ou des licences poétiques plus ou moins savoureuses, mais aucun n'écrase l'autre. j'ai de la chance, chez vous (DUKOU ZUMIN &ditions), vous prenez tout ce que je produis ou presque ; en tout cas quasiment tout ce que je vous donne. j'en profite! mais un jour viendra ou vous ferez le tri... selon vos critères et éventuellement, une façon de hiérarchiser tel ou tel aspect de mon écriture. et puis, sachez que depuis que je me suis rapproché de personnes également mûes par le plaisir d'écrire [Les Impromptus Littéraires, Le Défi du samedi - ndlr], la fréquentation de cet espace s'en est trouvée davantage accrue, comparativement à ses débuts très... charnels, disons. et je trouve de l'intérêt aux deux "profils" de personnes qui débarquent sur 'pavupapri' : les rouges sang et les encres noires...

    dancing with mysel-elf oh ohpour ma part, ce n'est qu'affaire de spontanéité, donc de temps. c'est ma façon d'être riche : user du temps de cette façon.

    DZ&T : tu te vois comme un dilettante ou comme un bosseur acharné ?

    tiniak: je bosse vachement dur ma dilettance, oui (rires partagés). bon et d'ailleurs 'faut que j'y retourne. juste avant, je voulais te montrer ceci.

    [tiniak allume sa bécane et me montre un article posté sur un site "ami" (Bleu de Cobalt). l'article présente les installations dites "umbrellas" du goupe d'artistes les Christo. tiniak me fait voir le commentaire qu'il a laissé aux auteurs du post : ce sont des rimes. tiniak les réduit en un quatrain et me propose de conclure l'article en ces termes. ce que je fais...]

    Irruption, cet atout de l'Art
    pour irriter la peau du monde
    oblige le temps, écoute et regard
    à une attention féconde

    tiniak (norbert tiniak)

    umbrellas2.jpg
    Les Cristo - 1991 (UMBRELLAS, en Californie)

    entretien du 28/11/2008 accordé à DF pour DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK