mélodie
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Mélo d'anse
Voiles! Voiles ! Voiles...Il pleut un ancien hydromelsur de placides embrassadeséchos de celtiques balladesgalvanisant l'étain du cielAlors ça tombe, et de partout !les orange rais, les yeux fousles sangs plus calmes à l'appelles ritournelleset certain connu malin chiens'étourdissant la Bague-à-Telleen s'étouffant après sa queueaboyant"je ne sais pas mieuxque l'Icellequi m'a couvert de son aissellequand je lui dis être - après tout !l'idiot léchant l'averse dans son cou" -
piano, las ?
Mol éclat pâlissant de l'harmonie finale
précédant le salut d'enthousiastes bravi
du tragique destin de la note investi
est tombé le dernier accord professoral
Le silence ne tient qu'au repos de son geste
C'est, le poignet cassé au-dessus du piano
qu'en l'artiste peine est contenu le tempo
destiné à se rendre à l'heure et tout le reste
Voilà, c'est fait ! Ça claque ! Et tout est consommé...
Bien fini le miracle, en scène et dans la fosse
L'humilité ployée, l'échine blanc de Causse
elle offre le spectacle attendu des comblés
Mais de cet oratoire elle n'est pas la dupe
Le clavier blanc et noir lui est plus authentique
Même la partition liée à sa métrique
aurait quelque leçon à prendre de sa jupe
Car elle a tout donné aux sévères mesures
de sa chair insatiable et de son feu nourri
pour traduire l'élan méconnu de Satie
en intime défi jeté à l'Aventure
« Oh, Rideau, ferme-toi et allons nous coucher
mon dos cassé, mes doigts, ma parure d'un soir
qu'il me faut parader sur les vastes trottoirs
où je n'aurai pas l'heur d'un rire énamouré »
Tous les rideaux tirés sur ses piètres fenêtres
toute porte fermée sur son enfermement
la pianiste recluse en son appartement
s'offre le seul secret pour quoi vibre son être
« Je t'aime. Tu le sais, Maudite Confidence !
Tu me veux. Tu m'auras. Vois, mes doigts te parcourent
mon tyran sans pareil et sans égal amour
Instrument de la joie de ma Chère Évidence ! »
C'est l'hiver à nouveau plein de sombres accords
Nulle oreille, nul œil et pour aucun partage...
Enfin seule avec l'Art et son brut apanage
à jouter le défi quotidien sans effort
Elle attaque
une sincérité libertaire et foutraque : Dvořák !tiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi -
arpège
Quel est ce feu
qui ronge mes yeux
réchappés d'un songe incendiaire ?
Est-ce à la traîne
une autre rengaine
qui peine sous le réverbère ?
Ce que je laisse
de notre jeunesse
en fermant la porte après moi
qu'en gardes-tu
je ne le sais plus
qu'au souvenir cru de ta voix
Que ne s'émeuvent
des saules qui pleuvent
les doigts tenant pour impossible
aucun retour
malgré ses détours
sur le fleuve au cours impassible
Ce que je quitte
cependant m'habite
où que je t'abrite, mon sang
Quoi qui s'agrège
en amas de neige
demeure l'arpège fondanttiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK