Quel est ce feu
qui ronge mes yeux
réchappés d'un songe incendiaire ?
Est-ce à la traîne
une autre rengaine
qui peine sous le réverbère ?
Ce que je laisse
de notre jeunesse
en fermant la porte après moi
qu'en gardes-tu
je ne le sais plus
qu'au souvenir cru de ta voix
Que ne s'émeuvent
des saules qui pleuvent
les doigts tenant pour impossible
aucun retour
malgré ses détours
sur le fleuve au cours impassible
Ce que je quitte
cependant m'habite
où que je t'abrite, mon sang
Quoi qui s'agrège
en amas de neige
demeure l'arpège fondant
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK