Que ce qui bouge là-dessous se taise
on s’entend plus soufrer !
on n’est plus à son aise !
Que nos lies de regrets s’apaisent, fondent
et forgent nos épées pour conquérir le monde
Que tous nos fers de lance
contre le ciel s’élèvent
tandis que nos foulées sur la terre mouvante
l’obligent à garder pour elle
sous le manteau la sève, lente,
où roulent du magma les sifflets infernaux
et des affres déliquescentes les pipeaux
À vous, les flores microbiennes !
Levez vos légions virulentes, artistes
par les pelures de nos plaines
depuis nos montagnardes sentes et pistes
aussi les fleuves
où nos sillons de culture s’abreuvent
Abrogeons les lois du vacarme
aux assemblées de crocodiles
baillant tous leurs palais bourbons aux larmes viles
Aux larmes !
Émanations du sens pratique
les larvaires compromissions
au dernier souper de maximes
pour ne pas solder l’addition
s’alarment
en lettres d’accréditation
s’acharnent
et se renvoient l’obligation
- et, quoi qu’en disent aux frontons
les nobles lettres capitales,
ce que c’est d’être sous le charme
inféodé à l’émotion
sans souffrir aucun état d’âme, ça non !
Debout, les données délétères
les étiquettes de cal’çon
les chaires
des biométries identitaires
et des nano-introspections
le pain au levain du pays
- dont vous ne savez pas le prix,
vous rengorge votre ignorance
le dos au mur
avec la suffisance de vos investitures
Assis, les révolutionnaires
aux massives résolutions !
Que les esseulés de la terre
tenant chacun sa position
ferme en sa force d’inertie
- le rêveur ou le sans abri,
vous assignent à résilience
et vous rappellent à l’urgence
d’exister
Debout, assis, couchés !
Rira bien qui se taira tôt
Le silence va révéler
ce que le désordre nous vaut
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK