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paVupApRi - Page 154

  • Le Lévitin

    (complément impromptu et... mensonger ?)

    testez votre réalisme sur...

    ONKPUFF.JPG
    OncleDanerie publiée ici
  • La vie m'en songe

    Qu'importe l'aube ou la vesprée
    quand me presse comme une éponge
    à rire, à dire et à rêver
    le cours de la vie, je m'en songe

    La terre grasse où le bolet
    envie la douceur de l'oronge
    avant d'y poser mes collets
    j'en savoure les pieux mensonges

    Il me pousse des haricots
    qui m'expédient dans les nuages
    à la poursuite de chevaux
    tirant leur précieux attelage

    Quand je descendrai à nouveau
    j'en rapporterai témoignage
    au dernier des sombres bigots
    voués à d'impérieux servages

    Au bistrot du coin, c'est couru
    je répéterai mon histoire
    à l'ancien, au nouveau venu
    qui ne s'en feront pas accroire

    Loin de s'en trouver rabattu
    mon caquet tiendra le crachoir
    j'en viderai le contenu
    de sang frais et d'appétits noirs

    Je dirai comme on peut manger
    la chair humaine morte en couche
    et comme on peut ratatiner
    à son gré, sept géants, sept mouches !

    Et peut m'importera, au vrai
    qu'on me regarde d'un œil louche
    n'est pas né celui qui pourrait
    au savon me laver la bouche !

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#78.

  • L'addition

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    Combien vaut un bon jour ?
    Combien vaut un bon soir ?
    Alors, voyons… qu’ai-je là dans les poches ?

    Ne me fais pas, petite, cette mine de chat

    Ça vient, ça vient… et ça viendra son heure :
    tout, le prix du bonheur, le sourire qui va
    et la douce chaleur, pas à pas…

    Cloche, sonne l’invite à rejoindre le temps

    sa fuite excite une expérience neuve
    L’eau coulée sous les ponts ne change pas le fleuve
    les regards, seulement, qui s’en émeuvent

    Petite, allons, l’instant t’est favorable

    Défais de sa materne ton cartable
    et reprends le chemin dans l’or qui te regarde
    aimant et embrassant ta promenade

    Ce chemin-là ou l’autre, après un jour, un soir

    demeurée seule avec ton jugement
    tu te déroberas au reflet du miroir
    pour mieux te rappeler à ce moment

    Que te vaut un « bonjour » ?

    Que te vaut un « bonsoir » ?
    Et qui te l’auras dit tout récemment ?

    Ne t’en fais pas, petite, et caresse ton chat

    Ça vient, ça vient… et ça viendra son heure
    l’autre, tendre chaleur, dans les bras

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • raison garder ?

    dingue2.jpg

    C’est bien beau - oui, d’accord,
    de perdre la raison
    mais il faudra encore
    pouvoir la retrouver

    Où la chercher alors
    quand on est dérangé
    au point que l’idée de la mort
    vous arrache des pieds de nez ?

    Au point qu’abscisse et ordonnée
    se confondent en une ligne
    que chevauchent d’obscurs insignes
    en lettrines enchevêtrées

    À ce point même que l’oubli
    est seul en mesure de voir
    de notre histoire les débris
    pêle-mêle au fond de l’armoire

    et que de sourire en grimace
    l’émotion se singe elle-même
    s’offrant un semblant de poème
    dans une bohémienne passe

    Ah, c’est pas le tout de folir…
    L’aura beau dire, quel travail !
    rassembler tout cet attirail
    ça pourrait prendre des années

    - des années, que dis-je ! un long siècle
    avant de fermer pour de bon
    sur la cafetière un couvercle
    où garder sauve la raison

    Pour quel usage ?
    Ça, je vous laisse en dire davantage…

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • Ogre (est-ce ?)

    (in vino vers y tasse)

    ripaille.jpg

    Ogre brun, ogre rouge, ogre blanc,
    borborygmes à ma gorge déchirants,
    quand me suis-je égaré sur vos routes
    dans vos pas de géants taillant profond la croûte
    en quête des parfums moussus, boisés
    que vos bouquets rappellent des forêts
    courant toujours mon sang après l’histoire
    sachant pourtant la fin remisée au saloir ?

    Au rocher caribéen

    réfugié dans l’ombre cendre
    je me suis lavé les mains
    à l’eau qui se laisse prendre bras levés ;
    je n’avais plus à défendre
    que la plante de mon pied cambré
    ivre de rhum et de sa couleur ambrée
    avant de regagner nu
    plein du dégoût de moi-même
    près d’une chair inconnue
    ma chambrée d’amours bohèmes

    Nappe sanguine

    pain de riz
    petites fleurs

    Ah, purée

    piquer du nez
    dans ta chaleur !

    Pauvre Fantine

    tu t’enfuis
    après l’outrage

    Abandon

    de l’addition
    et du fromage

    Je n’aurais connu de Beaune

    que des boutanches la faune
    et des clairettes de Die
    que la pâleur de l’oubli

    Je ne sais de Bergerac

    - queue d’étiquettes en vrac !
    que cette langue de bois
    signe des crises de foie

    Parlez-moi de Livre Blanc

    et je vomis tout mon sang
    sur vos chaussures

    Quant à rentrer ma dérive

    en passant par l’éclusive
    je pourlèche ma salive
    aux commissures
    l’esprit affranchi des ogres
    - est-ce bien sûr ?

     

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    (illustration ci-dessus extraite de ce blog)

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