silence
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hush
Shh... Shh...la pantoufle et son bruit de bottespar les coursives monoglottesdes pensionnatsoù le mariage les jettal'Un contre l'Autretransformant leurs ris d'or en triste épeautreLitanie des monogamies...Shh... Shh...What are my favourite things, at last?when jazzblows on a freezing breeze, alas!Shh... Shh...Wozusoll ich dich vergessen, wenn Duwarst meine lezte Übung, ab und zuShh... Shh...Chto eto znatchit ?Sûrement que le do-it m'habite !Orage des compromissions...Messie ?Ménon !Shh... Shh...Oh, passiflore !J'aime t'entendre hurler, mais pas si forttiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Ce que silence put
Taire, nourrisse hierà l'histoire moins douce que le souvenirmieux vaut peut-être, alors, savoir ne rien en direet laisser le passé mouronner dans son suaireUn silence apaisé ne masquera pourtantni l'écho de son chantni l'odeuroù se mêlent effluves de sueuret les parfums ancrés depuis le premier âgeavec ceux amassés de carnage en carnage(la paume de la main qu'il a fait bon baiserle cheveu qu'un marin avait gainé de sella chaleur du tétin qu'a libéré l'aisselleet le prochain festin qu'inspira le dernier)Bientôt - et sans discours ! je vais me perdre encoreen allant explorer mon dédale à rebourssans même avoir levé un gramme de mon corpsvers le ciel impotent et ses flasques pourtoursProustienne madeleine à l'heur ébroïcienquel était le jardin qu'il nous fallait quitterquand tu livrais bataille avec ton seul bouquetcontre le bégonias qu'enviait le voisin ?Non, Rose... ton bouton ne me grisait pas tantque celui dégrafé par mes doigts ingénusqui libérait soudain le fébrile tourmentque devoir accepter l'implicite refusVoilà, je suis perdu; trop de senteurs m'assaillentet, ne formant bientôt plus qu'une même essencePrégnance ! Prégnance !Remontée des entrailles !Il m'en sort de partout de ce jus d'évidencesJ'en imbiberais bien le creux de ce mouchoirmais, si j'y fais un nœud sur quelque vague espoirtout va me reveniren pire empire !charriant tous ses relents dans le moindre soupir(une coulée de fonte embaumait l'orient saleet gerbait sous les nues un feu rose et violetplus tard, la marée monta, septentrionaleen broyant son varech au tamis des rochers)Taire ?La belle affaire !Il pue trop, ce silence...plein qu'il est des odeurs de la réminiscencetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#224 -
Mon silence affamé
Silence rassasié de sonore aujourd'hui(à dévorer les bruits qu'agitait l'alentour)je mets à ta portée de possibles amoursqui ne verront le jour qu'au plus fort de l'ennuiAu coin, le fauteuil vert livre ses confessionsarme un semblant de chair à son bras de veloursen déduit un roman de fluides parcoursJe vais perdre ma vue à sa résolutionJe travaille au secret d'une simple musiqueles doigts sur le clavier fermé à double tourdont j'ai lâché la clé peut-être dans la couravant de m'occuper d’épure et de métriqueÀ l'étage, un esprit seul en sa chambre noirefixe un moment compris entre ici et toujourspuis, recoiffe à la Klimt une veuve au sein lourdet rompue à l'attente infinie des boudoirsC'est l'heure, le soleil tire son bas profilSouverain inutile, emporte les espoirs...Ton somme est sur la ville où longe ses trottoirsmon silence affamé à nouveau en exiltiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKinspiré des Confessions du Fauteuil Vert, de Gaëna da Sylva, photographe. -
Retour en grâce
Avalée par le mur se tient la porte closeAu pied de l'arbre un fruit tombé depuis hierUne étoile accusée par quelques nuées rosesLe ciel tend son miroir à l'océan, la merDans un oubli malingre une idée s'est perdueSur la page aucun mot ne vient lécher la ligneDes yeux abandonnés à jamais par la vuedont nul ne lira plus comme la vie fut digneL'avortement d'un cri n'inquiète pas le jourpas plus que sur l'épaule un geste qui renonceni la question posée demeurée sans réponseni la mélancolie d'un trop ancien amourEt pourtant, je le sens, le bruit va me surgirquand j'en aurai assez de contraindre mon cœurJe serai le vacarme neuf de mes ardeursdans un monde étonné par mes éclats de rire ! -
syncope
Vaste Oh Là Là ! Fantasque plaine !
Vasque vide à demi...
Plage ouverte, à l'aube; scène !
Acte doux et contrit...Gorgeant les lents tissus bleu clair
de parfums maritimes
aussi les musculeuses chairs
de hurlements intimesSilence... Tu panses
avec élégance
les plaies à l'encol du vacarme
que font les bris
et les petits cris
quand tombent sur le sol mes larmesJe te désire et, cependant
t'invoquer, c'est t'anéantir
Une caresse te déchire
Un soupir lève l'ouragan
à l'horizon de ton empireEmbrasse-moi de l'intérieur
Pensées, sentiments, taisez-vous !
Vous aussi, mes rires, mes pleurs
que j'entende le baiser doux
qu'il me dispenseJ'avoue n'aspirer, désormais
plus qu'au silencetiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un défi du samedi sur la pointe des pieds