Silence rassasié de sonore aujourd'hui
(à dévorer les bruits qu'agitait l'alentour)
je mets à ta portée de possibles amours
qui ne verront le jour qu'au plus fort de l'ennui
Au coin, le fauteuil vert livre ses confessions
arme un semblant de chair à son bras de velours
en déduit un roman de fluides parcours
Je vais perdre ma vue à sa résolution
Je travaille au secret d'une simple musique
les doigts sur le clavier fermé à double tour
dont j'ai lâché la clé peut-être dans la cour
avant de m'occuper d’épure et de métrique
À l'étage, un esprit seul en sa chambre noire
fixe un moment compris entre ici et toujours
puis, recoiffe à la Klimt une veuve au sein lourd
et rompue à l'attente infinie des boudoirs
C'est l'heure, le soleil tire son bas profil
Souverain inutile, emporte les espoirs...
Ton somme est sur la ville où longe ses trottoirs
mon silence affamé à nouveau en exil
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
inspiré des Confessions du Fauteuil Vert, de Gaëna da Sylva, photographe.