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impromptu littéraire

  • Demain, contre-résolution !

    Premier de l’an… connasse ! T’en foutrais, moi, de ces duperies à la nian-nian ! Et que je me promets ceci; et que je ferai plus cela; et queue de cheval, oui ! #tsékwa ? Je laisse passer la journée et, dès demain, je m’y mets, mais alors… pour de mauvais ! Je lance ma contre-résolution. Gilles peut bien rire jaune, j’appelle direct mes frangins, Paul et Mick (Victor). Moi, c’est Martial. Plutôt enclin à faire court, ‘oyez ?

    Demain, on me dit bonjour ? Je dis au-revoir; comme dans la chanson des Beuatlesse, tu vois le truc ?

    Demain, je fume même dans mon bain et sans prendre de cendrier, hein ? Après, quand j’irai chercher mon paquet chez mon poujadiste de buraliste, je camperai, bien droit, jambes écartées, devant sa porte d’entrée pour bien faire chier la file de ceux qui auront fait de même, après moi, qui me serai grave retenu de passer devant les précédents – chose que je me réserve pour plus tard dans l’année, quand même.

    Demain, je pisserai dans un bénitier. Cherchez pas, j’en rêve depuis que j’ai quitté ma défroque d’enfant de chœur.

    Demain, une vieille se pointe sur ma ligne de bus bondée aux heures de sorties de bureau ? Devine… J’embrasse une maxime d’enfer « j’y suis, j’y reste ! ». Un régal, ça va être.

    Demain, je me remets au skate et je nique autant de chevilles que je peux pour un cent dix mètres « Eeeeh ! ».

    Demain, je galère en caisse pour trouver la carte de fidélité du magasin – que je n’ai pas « ah, mais non ! c’est pas chez vous, mais chez… (son concurrent, ben tiens !) ».

    Demain, je me rends en mairie, je chope leur putain de Cahier de Doléance et je griffonne obstinément à tous les chapitres sensés recueillir mon expression Si-Toi-Hyène : « Doll hait Hans ! Divorce pour tous !! ».

    Demain, je déniche un de ces scribaillons qui se la pètent, genre « j’écrivaille » ou « t’as vu ? je suis membre des Impromptus Littéraires (si, si, ça existe, j’ai vérifié) », et je lui pollue ses comms avec des mièvreries pitoyables. Je le vois déjà, l’autre, en mode branlette intellect à la truelle. Pfff ! Mao, reviens !!!

    Demain, dès l’aube, à l’heure où blêmit ta compagne, j’éructerai; vois-tu ? je sais que tu m’entends; j’armerai mon foret (j’aurai mon passe-montagne); je ne puis dégueuler loin de toi plus longtemps !!

     

    tiniak,mauvaises résolutions

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire (thème : "Mauvaises résolutions") - tiki#339

  • Johnny d'Ormessong

    Bon... « Avec souvent quelques larmes,... »
    je peux rire de presque tout
    Que l'On me tienne pour un fou
    ne saurait que flatter mon charme

    « Il y a (...) mieux que s'agiter... »
    L'ennui est un trésor de l'être
    où l'instant se plaît à promettre
    un feu propre à vous allumer

    « S'évanouir entre souvenir
    et projet » de vivre au présent
    la question berce tous les temps
    qui transforment notre avenir

    « L'amour est torture » à comprendre
    Il peut s'entendre en rouge et noir
    il est affranchi du savoir
    mais ne sera jamais à vendre

    « Un peu d(') bonheur en compagnie »
    d'une âme qui me tient la main
    m'engage à goûter un festin
    où la mort s'épuise à l'envi !

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#303

    (Hommages croisés à D'Ormesson et Hallyday)

  • Roots

    Le fleuve est noir et parle aux nues
    Dessus, la rue va, sans espoir
    Je marche dans les pas du soir
    Sa rêverie m'est plus aiguë

    Mes fers aux pieds sont invisibles
    Le fouet claque dans un regard
    Je chante : "On se verra plus tard"
    (un code puisé dans la Bible)

    Un enfant me touche la main
    Son parent l'en détourne, vite !
    Je lui adresse mon invite
    Il est pâle; il est incertain...

    Là, taire embrase mes racines !
    Oh, nulle pitié dans mon cœur
    Je suis l'inconcevable Ailleurs
    Je suis plus près qu'une cousine

    Savoie, tu t'es rangée plus tard...
    mais sur quel fart vas-tu skier ?
    Réunion, tu t'es oubliée
    à envier Madagascar ?

    Je vais me faire un columbo
    en raillant la fin des ans pires !
    Je vais te lire comment dire
    autre chose que mon négro

    L'espèce, nôtre, est noire au fond
    (vois-tu un peu ce qui te gène ?)
    Oh, tu peux ranger ta gégène...
    Bientôt finis, les roux, les blonds !

    Mes parents m'ont nommé David
    Depuis, j'engrange la question :
    "Quand reverrai-je Salomon
    pourfendre les temples avides

    disant : que Justice est Raison
    que l'Homme est meuble, mais censé
    exercer toute sa pensée
    pour que règne le seul Pardon

    Possible...

    Nulles fautes ! Eh ! Que l'erreur
    tangible...
    de se penser plus qu'infaillible
    que ton frère ou ta sœur"

    Aminh ? Amen ? Et quoi encore !?!
    Je vais crever au pied de l'arbre
    Je vais y loger mon palabre
    Tu me lis ? C'est que je suis mort

    Sans nom...

    Autre que celui de ta maison

     

    slavery,esclavage,yes,WTF

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#271

     

  • Mon gris-gris à dorer

    Je l’emporte, il m’embarque
    nous voguons de concert
    en traînant dans les parcs
    sous les portes cochères
    replètes

    Partout, à l’horizon
    la même fête, alors
    s’arrange des crayons
    pour affiner son port
    de tête

    Dérangées, les nuées
    ça moutonne ! ça vrille !
    Leur menace avortée
    implore un stylo bille
    - en stylet ?

    Mais je grave à la plume
    ceints d’une moleskine
    les feuillets qui m’enfument
    autant que je les signe
    au carnet

    Mon gris-gris à dorer

     

     

    poLésie,impromptu littéraire,fermerla parenthèse

    tiniak ©DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    pour un Impromptu Littéraire - tiki#262

  • Retour en grâce

    Avalée par le mur se tient la porte close
    Au pied de l'arbre un fruit tombé depuis hier
    Une étoile accusée par quelques nuées roses
    Le ciel tend son miroir à l'océan, la mer
     
    Dans un oubli malingre une idée s'est perdue
    Sur la page aucun mot ne vient lécher la ligne
    Des yeux abandonnés à jamais par la vue
    dont nul ne lira plus comme la vie fut digne
     
    L'avortement d'un cri n'inquiète pas le jour
    pas plus que sur l'épaule un geste qui renonce
    ni la question posée demeurée sans réponse
    ni la mélancolie d'un trop ancien amour
     
    Et pourtant, je le sens, le bruit va me surgir
    quand j'en aurai assez de contraindre mon cœur
    Je serai le vacarme neuf de mes ardeurs
    dans un monde étonné par mes éclats de rire !
     
     

    inception

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un impromptu littéraire - tiki#197