Pour nourrir mon esprit, je songe à des ripailles1
fêtes de ciels charnus gavés de corps célestes
qu'animerait mon âme, où mes rêves en reste
auront imaginé de replètes pagailles
J'y vois la muse aveugle inspirer l'imbécile
et la douleur se tordre de félicité
Le chaos s'ordonnant des spontanéités
exigerait que tout se libère avec style
Au kiosque regarni de torsades et voiles
se joueront en échos les orgues diatoniques
au bourdon rédempteur des modes pathétiques
prisés de trop courues substanticides moelles
Y flotteront aux sons cuivrés de vent sans terre
les oripeaux légers de ludiques écoles
où le savoir aurait le goût du Pomerol
et le prix mérité la métrique des vers
Le féminin égal aux mâles prétentions
n'aura plus à choisir entre matrice et sens
mais à juger comment lier nature et puissance
par souci de justice autant que par passion
Et la Guerre de Troie sera bien la dernière2
de quoi faire l'éloge auprès des âmes neuves
que des mythes anciens leur conscience s'abreuve
au récit magnifiant les grandeurs éphémères
Que l'ultime combat soit encore la paix
de mourir à l'endroit où il a fait bon vivre
partageant le miroir d'un seul et même livre :
l'Autre, ni dieu ni maître, et qui nous ressemblait
tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
1. Relevez, tels qu'annoncés par le premier quatrain, les effets de miroirs déclinés dans les strophes suivantes.
2. A la lumière de ce vers, expliquez les ressorts classiques de la structure d'ensemble.
3. A quel vers de quel fameux poème de Jules Laforgue (très prisé par l'auteur) la construction en miroirs de ce poème fait-elle référence ?
4. Que révèle l'ajout d'un tel exercice à cette publication ?
[merci de ne pas prendre cette facétie trop au sérieux ;P ]