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poésié - Page 81

  • swing swing

    suicide-playmobil.jpgSwing, swing
    ai retourné ma carne dure
    retournée côté confiture
    pour en mâcher le sucre lent
    en étaler le sentiment
    que tu réclames pour demain

    Swing, swing
    ai mis mon cerveau à l'envers
    que mon rêve aille prendre l'air
    et laisse le tien pénétrer
    le champ libre de mes pensées
    que tu investis dès demain

    Swing, swing
    ai retourné mon revolver
    sur ma poitrine à ciel ouvert
    pour y donner un coût d'éclat
    d'un coup de feu sonner le glas
    de nos amours sans lendemain

     

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    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • sidérations érectiles

    poésie,bondieuseries,hypocrisie,et ce sera tout merci

    (à la soixantaine passée)

    Flèches, beffrois et minarets
    ogives sous le ciel, phalliques !
    Dans votre ombrage se commet
    une foule de gymnastiques
    aux postures expiatoires
    soudain autrement éloquentes
    sitôt qu’un œil épilatoire
    arches et poutres apparentes
    épure, effeuille et donne à lire
    bien moins sublimes que charnels
    les paradigmes d’un empire
    aux rouages sacrificiels
    considérant
    ses propriétés érectiles sous le vent

    N’était la charge de l’Histoire
    qui nous tient debout sur la terre
    je ne vous connais pas de gloire
    sans mutilation de la chair
    dévoiement des pédagogies
    fascination de groupuscules
    pour de rituelles nostalgies
    aux protocoles ridicules
    sur ordre de frigidités
    aussi contrites qu’intrinsèques
    incriminant d’autodafé
    les lots de nos bibliothèques
    et de nos sœurs
    craignent le sexe - jugé par trop intérieur ?

    De Jeanne, Lise ou Fatima
    vers qui pointe ce doigt de Pierre ?
    Qui fustigerait ce long bras ?
    Qui coifferait ce dôme austère ?
    Dos à dos renvoyer l’esprit
    et la chair, c’est fort peu commode !
    Il en faut pour la facétie
    et chanter cul sur tous les modes
    aussi pour la compréhension
    et n’entendre d’un « je vous aime »
    que l’unique et vive passion
    qui ne se connaît pas soi-même
    abandonnée
    à la seule question qui vaille de peiner

    Pas de réponse… que l’ennui
    d’être sans pleine certitude
    autre que le bel aujourd’hui
    se goûte mieux sans servitude
    A chercher des indications
    vers l’une ou l’autre façon d’être
    dans d’insignes procurations
    c’est risquer de trop y soumettre
    (aux vilaines moralités)
    notre propension viscérale
    (d’archaïque sagacité)
    à renifler du sidéral
    dans un jonc
    dressé vers un vaste cloaque d’illusions

    Sableux courant d’air et bourrasques
    soufflaient sans que leurs cous fléchissent
    Plaise que sans cierge ni masque
    ma risée les mette au supplice

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • miroiteries controversées

    comète

    Pour nourrir mon esprit, je songe à des ripailles1
    fêtes de ciels charnus gavés de corps célestes
    qu'animerait mon âme, où mes rêves en reste
    auront imaginé de replètes pagailles

    J'y vois la muse aveugle inspirer l'imbécile
    et la douleur se tordre de félicité
    Le chaos s'ordonnant des spontanéités
    exigerait que tout se libère avec style

    Au kiosque regarni de torsades et voiles
    se joueront en échos les orgues diatoniques
    au bourdon rédempteur des modes pathétiques
    prisés de trop courues substanticides moelles

    Y flotteront aux sons cuivrés de vent sans terre
    les oripeaux légers de ludiques écoles
    où le savoir aurait le goût du Pomerol
    et le prix mérité la métrique des vers

    Le féminin égal aux mâles prétentions
    n'aura plus à choisir entre matrice et sens
    mais à juger comment lier nature et puissance
    comète swordpar souci de justice autant que par passion

    Et la Guerre de Troie sera bien la dernière2
    de quoi faire l'éloge auprès des âmes neuves
    que des mythes anciens leur conscience s'abreuve
    au récit magnifiant les grandeurs éphémères

    Que l'ultime combat soit encore la paix
    de mourir à l'endroit où il a fait bon vivre
    partageant le miroir d'un seul et même livre :
    l'Autre, ni dieu ni maître, et qui nous ressemblait

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lagarde et Michard1. Relevez, tels qu'annoncés par le premier quatrain, les effets de miroirs déclinés dans les strophes suivantes.
    2. A la lumière de ce vers, expliquez les ressorts classiques de la structure d'ensemble.
    3. A quel vers de quel fameux poème de Jules Laforgue (très prisé par l'auteur) la construction en miroirs de ce poème fait-elle référence ?
    4. Que révèle l'ajout d'un tel exercice à cette publication ?

    [merci de ne pas prendre cette facétie trop au sérieux ;P ]

  • villégiatures, d'un regard

    Bernard Dumortier, graphiste

    Urbanités, architectures
    pignons sur rue et devantures...
    Ville, tes pages de calcaires
    alignent fastes et calvaires;
    impossible d'en détacher
    l'intrusive curiosité
    de mon regard
    plongeant dans tes flots de toitures au hasard
    et des fenêtres
    tire des chapelets de crapuleux "peut-être"
    "va donc savoir"
    et de m'oublier dans de fantasques histoires

    Pas de porte, porches, perrons
    décrottoirs, bites, paillassons...
    Villas aux séjours mitoyens
    des recueillements citoyens
    vos bouches baillent des ans nuit
    me soupiraillent des mots dits
    sous le couvert
    de notables cartons imprimés chez Herbert
    accès codés
    gardant de vos oies blanches la mise au secret
    quand dans vos caves
    l'affliction de vos ruraux oripeaux s'aggrave
    et les frontons
    se signent au passage de mon balluchon

    Villes, villas, villégiatures...
    civilités aux commissures
    de vos babines retroussées
    ou c'est de vous connaître ou c'est
    de n'être pas dans le décor
    qui m'assure le réconfort
    et ce bonheur
    que c'est de vous prêter le goût de l'impudeur
    et d'en nourrir
    pour la nécessité d'avoir maille à partir
    avec vos murs
    ma lecture à nouveau de vos architectures 

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par les travaux de Bernard DUMORTIER, artiste peintre.

    Artiste à découvrir, par ici... 

    Galerie Dumortier,collioure (FRANCE)

     

  • elo 2012

    val tilu,photographie,miss france ronde 2012

    Je planche... sur mes ondes...
    Je flotte, ronde
    sans faire aucune vague
    Précise :
     l'ombre et la transparence
     respectent mon absence
     (ni sentence, dague, ni danse)
     juste la densité (précise !)
     d'être
     à la portée de l'œil fait pour me reconnaître

    Car je suis morte, oui, tant de fois
    dans des yeux mornes, ternes, froids...
    (Tant de fois reniées ! que) ne bouge
    peut-être désormais que pour un œillet rouge
    ou mauve
    Ai choisi cette mare pour alcôve
    et m'y sens
    comme jamais n'ai accepté mon sang
    mon calme
    avec, à bout de bras, mon âme en palme

    Où es-tu (Ton Regard) ?
    Ne suis pas Née-Nue-Phare
    et coule
    sitôt que ton sourire est celui de la foule
    - du nombre !
    quand - l'ai-je déjà dit ?
    "de transparence et d'ombre..."

    Un arbre a pris ma chevelure
    pour ultime aventure
    Un soleil cherche où est ma main
    À la surface d'une mare
    sans tain
    serais-je entière ?
    Enfin, nul mystère

    Dis-moi...
    Dois-je encore longtemps garder les bras en croix ?

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    ...pour soutenir (avec Val Tilu) la candidature d'Elodie à Miss France Ronde 2012
    (ménaaaan Fanny, te fâche pas...)