(sûr, un plateau)
Amour ! Amour ! Où est ma chienne ?
qui seule m'entende et comprenne
à quoi se rimer l'aujourd'hui
(avec aucun "toujours"), et puis
s'attache tant d'autres histoires
que ce sera bonheur de voir
comme le monde est déjà mort
qu'il n'en subsiste qu'un décor
à repeindre
sans gloire, avantages, sans geindre
que la joie de tremper nos doigts
dans un ciel oublié des fois
en l'espérance
qu'après la mort, nous aurions une danse
à tenir
et qu'à l'aune de nos désirs
irrévérencieux ou muets
- dont nous n'aurions pâli (jamais !),
L'On nous dira "à gauche.. à droite"
mais nos mains ne seront pas moites
et refuseront de céder
à l'ordre de nous défausser
Amour ! Amour ! qu'à ça ne tienne :
je te répéterai l'antienne
où je te disais "malgré tout,
qu'avons-nous à faire, du coup,
des imbéciles
qui veulent des amours faciles ?"
Nous avons bu notre jeunesse
ailleurs, loin de l'autre ; l'ivresse
aidant et le déni
d'oser nous rappeler nos nuits
nous avons chanté dans le vide
notre vertige parricide
où j'aurai perdu le sommeil
où tu recherchais ton Pareil
où nous nous serons oubliés
pour nous retrouver étonnés
de nous-mêmes
devant la fin des anathèmes
dans une chanson qui s'écoute
balbutier "alam doot dam doot"
Et oui, ma vie, tels que nous sommes
le nouveau pépin de la Pomme
puisqu'enfin nous aurons appris
où se logent nos appétits ;
le tien, le mien, dans la surprise
que d'un même ensemble on révise
tous les noms de nos bons fromages
pour ne pas dire davantage
Amour ! Amour ! Oui, "malgré tout..."
commence la danse avec Nous.
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK