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samouraï

  • Le sang, l'épine et le filet

    Alas, poor Yorick!...

    La soupe de poisson, épaisse dans mes veines
    emporte mon combat - cette vieille chanson !
    pour une oreille amie, face à combien d'Abscons ?...
    quels que furent les temps que mes larmes soutiennent
    avec l'obstination, épineuse aux débords
    de la prise au filet, certaine de sa mort
    mais vive et s'agitant et plaidant sa rengaine

    A la caresse amie comme aux pesantes chaînes...

    Sans déconner, qui meurt ? Ma peine ou ta maison ?

    ***

    Nu soleil au plus haut, je pique cette olive...
    L'ombre pour seule rive et le vin pétillant
    je m'offre ce régal quand d'autres sont aux champs
    honorant leur trépas de sueurs en salives

    A l'approche du soir et sa fraîcheur au cou
    j'ai l'aiguillon vaudou à bout de cure-dent
    une dernière olive et j'aurai mon content...

    De chair inamovible et d'aveugles pensées
    qui m'auront rassasié la rage et le courroux

    A l'aube reparue, j'irai sous le pêcher...

    ***

    Reprenons (z'à la source) où l'On m'a égaré...
    car, hier, le pêcher m'a soufflé la rumeur
    qui m'a laissé pantois et gâche mon humeur
    "C'est le Diable..." dit On, aux feuilles ensablées !!

    Une bien triste nasse est à l'œuvre et m'entoure
    avec de vilains mots privés de toute essence
    - étrange rigodon, sans fête en référence...
    ruinant mon paillasson et meuglant dans ma cour

    Mais quoi répondre à ça ? J'en appelle à Diogène...
    Que ces pleutres bourgeois me lâchent la fenêtre !
    Je suis poLête, allons... Je n'invoque que d'être
    et me creuse le fion pour une rime en "haine"

    Eh ! J'ai dit quoi de trop sur nos chemins de croix ?
    Hommes de peu de foie, venez me dire en face
    que vous prenez mes maux pour d'insignes menaces
    quand j'écris qu'il se peut que le cœur se dévoie

    "Un billet, s'il vous plait. Merci. Bonjour, Ailleurs..."
    Je respire des fleurs sur un autre balcon
    (ai dû fuir mon pays sans quitter ma raison
    - trois Jules pour bagage, un carnet vierge au cœur)

    Rigole, ma semaine...! On m'aura pris pour quoi ?
    Je ne suis qu'un bourgeois (habitant de la ville)
    contraint par la fureur, mais heureux en exil
    de chercher qui je suis en me donnant z'à toi

     

    poésie,écriture ludique,alas poor yorick,rumeur,samouraï

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#309