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  • Anne à Bulles

    moineau.jpg

    Ballet flasque
    de bulles et masques
    au square Trousseau
    j'ai embrassé la Tarasque
    sur le museau

    Fun en bulles
    sous ta férule
    joli moineau
    j'ai vidé mon vestibule
    des vieilles peaux

    de vétilles
    en pécadilles
    pour un écot
    je suis demeurée la fille
    ce petit lot

    vais de peines
    en amours vaines
    sous le manteau
    changeant de figure humaine
    à chaque mot

    au hasard
    de square en soirs
    fandango
    je déroge aux désespoirs
    des idiots

    joli
    mon joli
    moineau
    pour un petit bécot
    ma vie fait des bulles
    à nouveau
    du bout du pied dans l'eau

     

    tiniak le niak(oué) © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    polème inspiré par les créations graphiques de
    Anne 'Bulles Dorées'

  • journée phare, ah ouais!

    Not_Important.jpg

    " pour une journée "

    pour une journée passée
    en Polésie
    j'aime croire que tu m'aimais
    aussi
    les toits rasés de frais
    pour la nuit
    par un soleil désolé
    d'ennui

    pour une journée passée
    près de toi
    j'aime croire que tu rêvais
    dans mes bras
    la pluie s'en est allée
    voir ailleurs
    si quelqu'un d'autre pleurait
    mon coeur

    pour une journée passée
    dans tes yeux
    j'aime croire que tu étais
    bienheureux
    tes doigts faisaient danser
    mes cheveux
    qui lentement s'accordaient
    à tes feux

    pour une journée passée
    douce et lente
    j'aime croire que j'ai été
    bien aimante
    j'ai bu toutes les gorgées
    que tu chantes
    j'ai su que la vie n'était
    qu'apparente

    pour cette journée passée
    près de toi
    en Polésie
    j'aime croire que nous embrassait
    cette fois
    l'Infini

    tiniak, norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    de retour de M. Pones Is Great, le blog de Mwa sinon Twa qui toucha le ciel cette (ou huit ?) fois.

     

    planant sur Lily Allen ou était-ce Bloc Party ?... le ciel n'en avait cure, pardi! elle écrivait deci delà, ceci cela...

    Fin juin, le soleil qu'on me pique de l'autre côté de Bruxelles, puis qui timidement revient dorer mon visage vers la septième heure du soir. Juste une chaise, mes fesses dessus, le regard porté dessus les toits, et tu chantes comme tu ressens. Avec le vent qui s'enroule sur ma peau, prend mes cheveux, les fait doucement caresser mon visage. Au final, les belles journées sont celles qui coulent comme une poésie à laquelle il ne faut surtout pas toucher.

    Que ça enchante, sans attrister, qu'on aime, comme c'est rare, de se laisser aller.

    m_pones01.jpg
    M. Pones Is Great, 'see ?
  • et pour quelques polars de plus...

    lectrice1.jpg

    Et pour quelques polars de plus,
    je vends, ma puce,
    ces quelques vers au plus souffrant
    de n'être pas aimé autant
    que son pesant lot de ratures
    couchés en mètres littéraires
    pour le seul plaisir de te plaire
    et de poursuivre l'aventure

    Car je jalouse du polar
    cet intérêt que tu lui portes
    alors que je frappe à ta porte
    en caleçon dans le couloir
    te sachant déjà dénudée
    le dos calé sur l'oreiller
    absorbée, toute, par l'intrigue
    qui jusqu'au bout du sein t'irrigue

    Pour attirer ton attention
    clamant mes vers en caleçon
    je débite mon espérance
    de pouvoir mettre en concurrence
    avec la solution du crime
    la profondeur de mes caresses
    dans l'intimité de tes fesses
    où nos désirs fondants s'animent

    lectrice-bis.jpgComprenant à mon avantage
    que tu ne tournes plus de pages
    je pénètre dans la chambrée
    les pieds nus frôlant le parquet
    tu t'es assoupie sur ton livre
    le cheveu collé dans le cou
    j'observe de ton tétin doux
    les battements qui le font vivre

    Je dois éprouver la fraîcheur
    de cet autre côté du lit
    que tu n'as pas chauffé, tandis
    que je retrouve ton odeur
    ton soupir me dit : " je t'attends "
    je sais que tu n'aimes rien tant
    que je te cueille au bord du rêve
    pour que tu vibres de ma sève

    Parcourant ton dos de la main
    je te patrouille jusqu'au sein
    puis je te couvre toute entière
    ton murmure : " éteins la lumière "
    me signale que le combat
    sera total et sans limite
    je me résous à cette invite
    l'interrupteur à bout de bras

    polar_villeneuve.jpgTon amour pour le roman noir
    m'engage d'autant à savoir
    redoubler d'imagination
    dans l'acte d'investigation
    comme le détective explore
    et ne néglige aucune piste
    je deviens cet équilibriste
    capable de tous les efforts

    La contredanse de tes reins
    s'accélère sous mes assauts
    je guide le bas de ton dos
    dans un rapide va-et-vient
    prenant appui sur tes ahans
    je marque le rythme et n'attends
    qu'apparaisse enfin cette faille
    où s'abandonnent nos entrailles

    hercule2.jpgHercule Poirot est cocu
    je maîtrise tout de ton cul
    et quand de ma bouche tes lèvres
    ne peuvent pas nier la fièvre
    qui leur brûle le fondement
    je sais avoir gagné la mise
    qui me dit que tu es soumise
    au moindre de mes mouvements

    Je ne te vois pas, je te touche
    je sais de toi que notre couche
    recueille tout de nos ébats
    qui me mèneront à trépas
    alors que toute émoustillée
    tu veux encore que je te prenne
    que j'envahisse ton domaine
    avant d'en être rassasiée

    Que ne te fais-tu narratrice
    de ce qui pourrait advenir
    de mes élans, de tes soupirs
    aux confins de ton entrecuisse ?
    quand je sais conduire ta main
    de ton connet à ton tétin
    jusqu'à la profondeur ultime
    d'un plaisir dont j'écris la rime

    Bientôt s'achève le récit
    son dénouement est à la crème
    cet accent sur la pénultième
    qui se répand en Polésie
    et dans la nuit qui t'enveloppe
    mon regard se fait nyctalope
    pour embrasser tes formes rondes
    où dort l'origine du monde

    Et pour quelques polars de plus
    j'entends, ma puce,
    qu'il faut être bibliophile
    pour t'effeuiller, ourse gracile

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La Dame Croquée

    POU_croq1.jpg

    Fierté de lettre aventureuse

    le port altier et mystérieuse

    sous la mise en plis audacieuse

    offerte à la vue, généreuse

    du buste et du cul, l'allumeuse

    porte une plume vénéneuse

    dans le revers de sa vareuse

    Elle signe tout d'un trait noir

    les amours flous, les mésespoirs

    ancrée à l'appui des trottoirs

    la grâce de son nonchaloir

    efface tout du dérisoire

    exhibe à la faveur du soir

    son bon vouloir

    C'est la Dame qu'on vient croquer

    d'un bout de crayon mal taillé

    quand les yeux sont trop fatigués

    d'aller au coeur de la beauté

    Alors, la Dame du croquis

    que n'ose atténuer le gris

    bat les pavés de ce parvis

    comme un nouvel hymne à la vie

    malgré la nuit.

     

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré par un p'tit croq' de POULILI.

  • jardinière de legs, hume

    csakyjeune_fille_raisins.jpg
    Csaky, Jeune Fille Au Raisin.


    le cheveu court et le sein nu
    goûtant du raisin dans ton poing
    je t'observe belle inconnue
    agenouillée dans ton jardin

    la ville bruisse faiblement
    en cette heure bientôt vespérale
    flotte dans l'air un sentiment
    terrestre d'amour animal

    ta main recueille l'abricot
    que tu déposes, délicate
    sur la couverture à carreaux
    près de la figue et de la datte

    passent au ciel de fins nuages
    épars dans les vents d'altitude
    tandis qu'au sol, sous cet ombrage
    s'assouplissent les attitudes

    la virgule sous ton oreille
    laisse entrevoir une cerise
    vive ponctuation vermeille
    au casque brun que rien ne frise

    de cette maison mitoyenne 
    la fenêtre aux vitres ambrées
    mue par quelque prétention vaine
    épuisait son peu de reflets

    à présent pourtant, ton oeil brille
    comme à percer d'entre les lignes
    la promesse de hautes luttes
    annoncée par d'antiques signes

    le temps s'est tendu quelque part
    entre le sol et la fenêtre 
    et rien ne tient plus du hasard :
    nos regards vont se reconnaître

    le cheveu lourd, dense et crépu
    effleurant la peau de ton sein
    sans réserve, belle incongrue
    tu m'accueilles dans ton jardin

    tu me fais goûter l'abricot
    le jus de la figue et la datte
    évasée autour du noyau
    comme au doux temps des longues nattes

    raisins.jpgtu me fais croquer la cerise
    parmi les brins de ta virgule
    dans le vent qui nous électrise
    tandis que ton panier bascule

    de ces legs aux saveurs puissantes
    nos yeux connaissent la magie
    évocatrice et transcendante
    où naît la fantasmagorie ;

    la nuit installe ses quartiers
    tu regagnes ton intérieur
    je retourne à mon escalier
    le regard embué d'odeurs.

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK