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  • fatales ivresses

    Le monde ouvre les yeux et c'est de moi qu'il rêve
    La couronne et la fève
    je les ai tous les deux
    Au plus fort de l'hiver entre l'année nouvelle
    Je bois de l'hydromel à son regain fiévreux

      Que dit ce firmament venu froisser le ciel
      au ras des horizons brisés que les toitures
      alignent en fatras de cohésions obscures
      dont je suis sans savoir le serpent qui ruissèle
      et draine en contrebas l'ennui dans les fissures
      hein ?

    Le monde ouvre les bras et c'est moi qui l'emporte
    Je suis la mère forte
    la vie à chaque pas
    De sourdes profondeurs je puise à l'essentiel
    Ma course est naturelle et m'élance au-delà

      Qui reprend en écho ma rauque ritournelle
      au flanc des murs crépis qui m'écorchent la voix
      quand j'avise une vrille où des feuilles tournoient
      et que je les poursuis au bas de la tourelle
      en laissant aux créneaux mon écharpe de soie
      dis ?

    Le monde ouvre les jambes et c'est moi qu'il accueille
    Je suis nu sur son seuil
    et j'ai le premier cri
    Au plus fort de la nuit entre l'âme nouvelle
    et son doux hydromel j'en bois tout à l'envi

      T_épaule01.JPG- Qui pleure ?
      - C'est la pluie.

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un défi du samedi [#87]

  • réflection faite

    Les mains lavées
    l'esprit défait de ses liens désastreux
    l'ombre sous l'oreiller
    réconciliée d'avec le monde
    au plus fort d'une nuit féconde
    fermer les yeux, respirer, voir
    nue, à son écritoire
    la paume logée sur la hanche
    d'entre les beautés qui s'épanchent
    par la veine de son regard
    la beauté, seule, noble, meuble
    et dans son noir écrin
    à l'œuvre 

    1870226823.JPG
    © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Qu'on sonne à la porte

    A point nommé
    fil, ma pensée
    subtilise
    et d'un mot l'autre
    aussi la vôtre
    électrise

    Elans, détours
    hauts libres cours
    épiloguent
    coquelicots
    ceignant à flot
    la pirogue

    Insigne extase
    des périphrases
    hyperbolent
    tirée des songes
    à bout de longe
    la corolle

    Oubli ! Oubli !
    ton vent s'écrit
    « j'aime encore »
    aux coins de table
    des nuits de sable
    noir et or

    Unique vers
    à l'univers
    méthodique
    frotte ta corde
    au Grand Désordre
    mélodique

    qu’on sonne à la porte, hélas
    mon grave et gris sourire grimace

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire -  tk#63

    1think.jpg

    une occasion de souhaiter à tous les participants du site d'écriture ludique LES IMPROMPTUS LITTERAIRES la meilleure et la plus durable énergie qui soit, très chères Scribouilles, au seuil de cette nouvelle année de LIBRES COURS !! 

     

  • ultime pirouette

    Toc, toc
     C'est qui ?
    La Mort
     Encore ?!

    Oui, mais cette fois-ci,
    je viens remporter la partie

    (à part lui) Que tu crois…
    Que je dis !

    Toc ! Toc ! …alors !?
     C'est bon, j'arrive
     (soupir) Je n'ai déjà plus de salive

    Qu'importe ! où nous allons,
    il n'est nul besoin de chanson

    Toc…
     Oui
    Ah, c'est heureux…
    …enfin… quand même !
     Vous ai-je dit que je vous aime ?

    Si je vous baise les yeux,
    m'aimerez-vous un peu ?

    Ah, ça ! qui parle ?
    Le Prince Charles ?
    Toi, mon cher Jules ?

    - Elle s'avance, je recule -

    Allons ! allons, mon bon,
    ne faites pas tant de façons

    Mais oui, mais non, ma chère…
    A propos, qu'allons-nous en faire ?

    De… ?
     …ma chair, pardi !
    Nous la laisserons là, sans vie
     J'entends bien, mais après

    Il n'est pas de "mais" ni "d'après",
    pas plus que de "si", de "peut-être",
    ni aucun tralala
     Et je dois gober ça ?

    C'est le lot commun; c'est l'usage
     Ne m'en dites pas davantage
     Je suis prêt, j'ai fait mon bagage

    Vous voyagez léger
     Ça vous ennuie ?
    Non, c'est assez
     Et pour mon épitaphe ?
    Apposez là votre paraphe
     Oui, mais dites, qu'en pensez-vous ?
    C'était couru, venant de vous
    …c'est plutôt bien tourné :

    « C'est sympa d'être passé »

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    le_yoga_et_la_mort.jpg
  • amok

    AMOK_logo.gif

    amor ! amor ! amor !
    amok !!
    que tout le brasier du décor
    disloque
    les raisons d'être raisonnables
    que l'amour pur et véritable
    ignore
    pour s'élèver monumentale
    caresse des sentimentales
    ivresses

    amor ! amor ! amok !!
    embrasement d'âme et de corps
    que la folie du monde moque
    tu vis l'amour à mort
    et ta passion nue soliloque

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lien permanent Catégories : carnÂges 4 commentaires