Le monde ouvre les yeux et c'est de moi qu'il rêve
 La couronne et la fève
 je les ai tous les deux
 Au plus fort de l'hiver entre l'année nouvelle
 Je bois de l'hydromel à son regain fiévreux
 
   Que dit ce firmament venu froisser le ciel
   au ras des horizons brisés que les toitures
   alignent en fatras de cohésions obscures
   dont je suis sans savoir le serpent qui ruissèle
   et draine en contrebas l'ennui dans les fissures
   hein ?
 
 Le monde ouvre les bras et c'est moi qui l'emporte
 Je suis la mère forte
 la vie à chaque pas
 De sourdes profondeurs je puise à l'essentiel
 Ma course est naturelle et m'élance au-delà
 
   Qui reprend en écho ma rauque ritournelle
   au flanc des murs crépis qui m'écorchent la voix
   quand j'avise une vrille où des feuilles tournoient
   et que je les poursuis au bas de la tourelle
   en laissant aux créneaux mon écharpe de soie
   dis ?
 
 Le monde ouvre les jambes et c'est moi qu'il accueille
 Je suis nu sur son seuil
 et j'ai le premier cri
 Au plus fort de la nuit entre l'âme nouvelle
 et son doux hydromel j'en bois tout à l'envi
 
   - Qui pleure ?
   - C'est la pluie.
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
 pour un défi du samedi [#87]
 
Commentaires
J'aime aussi beaucoup les dessins.
je ne suis pourtant pas
pour le cumul des mangas :))