Où passe
tout et tout ce que j'en oublie
s'entassent
les mots que je n'aurai pas dits
et ceux que je n'aurais pas dû
l'autre que je n'avais pas vue
et dont je me croyais épris
ainsi
des chairs dont je m'étais saisi
le nom que je n'ai jamais su
hélas !
faut-il que l'on soit dégueulasse,
ma vie ?
Cagasse !
quand au bout de la nuit du bout de mes godasses
luit, s'enfile ou passe
au puits chéri des "pile ou face"
mon prochain hallali
Mélasse
en cuillerée de fruits confits
tous mes réveils inassouvis
tartinent, pugnaces
leurs chapelets de guerres lasses
pétries
d' « il eût fallu que tu capitulasses »
Et puis j'en passe et j'en oublie
et ça grossit d'autant la masse
au fond du puits ;
j'en ai la carcasse alourdie
et l'aujourd'hui pris dans la nasse
où marinent les apathies
d'hiers que je n'ai pas finis
Bien le bonjour, miss Upperclass...
Irons-nous mêler nos ennuis ?
Voulez-vous palace ou paillasse ?
- cette nuit !
...paire de valets ...brelan d'as ?
Alors, c'est dit
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK