Le rouge est mis, ma folie, je t'embrasse
que s'ouvre à mon esprit ta rage blanche
ce drapeau mis en berne, c'est dimanche
il court sur la luzerne une menace
un sang nouveau m'appelle au pied du jour
j'en sais le rituel, assurément
tandis que je promène à travers champs
foulant le cyclamène, aveugle et sourd
au bas de ce chemin, la ville dort
et prie que mon dessein s'en fût ailleurs
allé porter à d'autres la douleur
mais la ville se vautre sur son sort
il s'est toujours trouvé parmi ses courbes
hors des flux orangés des rues passantes
un retrait ombragé, niche odorante
où mes bottes crottées râclent la tourbe
Le jaune est mis, ma folie, je te vois
de mon obscurité aveugle au monde
je te vois et je sais que tu es blonde
tes pas précipités trottent vers moi
un orage anthracite nous protège
il faut bien faire et vite, malgré tout
bien replier ce cri au fond du cou
lécher ce fard que la pluie désagrège
j'ai porté tes genoux à mon oreille
et dansé dans la boue s'amoncelant
au bout de tes ailes bleues bataillant
souffrance et peur en camaïeu vermeil
puis j'ai tracé le sillon abyssal
jusqu'au menton depuis la tendre chair
logé mes mains sous les globes moins fiers
un dernier souffle et tu n'auras plus mal
Le vert est mis, ma folie, nous rentrons
sous le tonnerre et la pluie qui délave
plus tard, j'essuierai ce filet de bave
pour l'heure allons cuisiner ces rognons
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
mais enfin, jack, voulez-vous bien vous laver les mains avant de passer en cuisine?!
oups, paaardon, Mahame 'Poune. je suis distrait, 'savez... http://pavupapri.hautetfort.com/archive/2009/03/29/distrait-moi.html
hummm des rognons voilà un plat bien plaisant !
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... tu viens déguster ?
hé hé...