Le fleuve est noir et parle aux nues
Dessus, la rue va, sans espoir
Je marche dans les pas du soir
Sa rêverie m'est plus aiguë
Mes fers aux pieds sont invisibles
Le fouet claque dans un regard
Je chante : "On se verra plus tard"
(un code puisé dans la Bible)
Un enfant me touche la main
Son parent l'en détourne, vite !
Je lui adresse mon invite
Il est pâle; il est incertain...
Là, taire embrase mes racines !
Oh, nulle pitié dans mon cœur
Je suis l'inconcevable Ailleurs
Je suis plus près qu'une cousine
Savoie, tu t'es rangée plus tard...
mais sur quel fart vas-tu skier ?
Réunion, tu t'es oubliée
à envier Madagascar ?
Je vais me faire un columbo
en raillant la fin des ans pires !
Je vais te lire comment dire
autre chose que mon négro
L'espèce, nôtre, est noire au fond
(vois-tu un peu ce qui te gène ?)
Oh, tu peux ranger ta gégène...
Bientôt finis, les roux, les blonds !
Mes parents m'ont nommé David
Depuis, j'engrange la question :
"Quand reverrai-je Salomon
pourfendre les temples avides
disant : que Justice est Raison
que l'Homme est meuble, mais censé
exercer toute sa pensée
pour que règne le seul Pardon
Possible...
Nulles fautes ! Eh ! Que l'erreur
tangible...
de se penser plus qu'infaillible
que ton frère ou ta sœur"
Aminh ? Amen ? Et quoi encore !?!
Je vais crever au pied de l'arbre
Je vais y loger mon palabre
Tu me lis ? C'est que je suis mort
Sans nom...
Autre que celui de ta maison
tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#271
Commentaires
Une petite halte poétique bien agréable dans tes lignes Tiniak, je ne t'oubliais pas ...
Merci de ton passage sur cet espace, Joëlle.
J'y retrouve toutes ces couleurs que tu manies avec brio, sur le tien.
http://www.joellechen.fr/