La pierre ensoleillée où musardait un rêve
La nuée aspirant l'ombre des ris du fleuve
Le frisson printanier d'une montée de sève
Le trésor océan paré de libre épreuve
Les gestes anodins dont fleurissait le sens
La croisée des chemins béante à l'ouverture
Les intimes festins perlés de fleuve essence
Le quadrille des mains griffant leur signature
Le chant, d'un seul couplet, que reprenait le jour
La touche pianotée avant de s'endormir
Le parfum résurgeant dans le moindre alentour
La goulée prodiguant son prochain souvenir
Et soudain, le regard butant sur l'horizon
Dire est une prison plus lourde qu'un silence
Aimer, un vain aveu, dérouté, sans maison
Rêver, le triste jeu d'une absurde évidence :
Pures pertes !
Dès lors, demeure au cœur, insistante, l'alerte
tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK