Oh, c'est vrai, elle est là ! juste là, ma chaleur...
Je l'avais négligée comme une maigre fleur
Le gazon qui l'entoure est fondant chocolat
avec deux noms d'amour et le mien sous leurs pas
Tiens ? Tout est oublié des ventriloques peines
et demain m'apparaît comme possible aubaine
Et bonjour, papillon ! Passe plus loin, orage...
Mais oui, je t'aime encore... mais crache ton visage
Un doigt sur ce piano - que j'ai pourtant maudit !
me rameute à nouveau de fraîches mélodies
Eh, te voilà, matin ! J'observe ta pâle heure
où ne s'exhalent plus de chagrines humeurs
Voitures couleur merde, allez où bon vous semble
je me nourris de vers à l'envi sous les trembles
C'est magie, le réveil de la vérité nue
et de m'y endormir comme j’y suis venu
Je mange tel un ogre un festival de rires
C'est bon que les amis soient là pour me le dire
Tout ce temps ravagé par les compromissions
s'attache désormais à mes contemplations
Ne briguant pourtant rien de ce que j'ai reçu
comme n'exigeant rien de ce que j'ai voulu
Il me reste un regret - je le garde pour moi;
je le fredonnerai pour un vague autrefois
Ah, je l'ai bien cherchée la veine de l'oubli
le cul sur son rocher, j'en médite l'ennui
Le soir m'accaparait dans ses jupes oranges
Aujourd'hui, je renoue avec son pur étrange
D'où que viennent les vents, la marée au lent cours
rien ne peut m'arracher mes profondes amours
Surtout pas l'abandon...
où tu m'as désolé, sans probable pardon
L'est à qui ce nombril ?
Bonheur, comme tu sais nous fair' perdre le fil !
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK