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poésié - Page 166

  • pointes fines

    J.P. Ouvry (2006)

    l'ombre ne tiendra pas plus qu'un point à la ligne
    le début et la fin confondus en un signe
    improvisent en chœur un sommet de figure
    qui cherchera du cercle en vain la quadrature

    la fuite s'est offert une autre échappatoire
    par le biais d'un revers coulant à l'horizon
    sur le fleuve qui draine un rais de vase noire
    où frémit des oiseaux le vol en rigodon

    la chambrée s'assagit d'un coup à la commande
    il flotte encor dans l'air des bribes de guirlande
    le sourire éclatant des oreillers s'affole
    il faudra tout remettre en ordre pour l'école

    patiente, déchirure à ma jupe de laine
    la fibre maternelle entame un bel ouvrage
    après son va-et-vient tu seras moins vilaine
    je n'aurai plus de croix que sur mon beau corsage

    si je pointe à la ligne un autre indicateur
    point de fuite au tableau que souligne le doigt ;
    là, point d'ordre nouveau ni aucun point de croix
    mais j'y veux mettre à jour un dernier point d'honneur :

    dénoué d'outre-songe où je suis mieux habile
    j'ai plaisir à lier ce tissu de mensonges
    à toutes ces pensées que le verbe prolonge ;
    y ai quelque amitié mandée au bout du fil.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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    tiki #32 - texte versé en contribution hebdomadaire au site des Impromptus Littéraires où je vous recommande aussi vivement celui de Joe Krapov

    ainsi que ceux de Sandy, Shivaya-Warduspor, Stipe et Poupoune.

  • dégoût et des coups, l'heure

    !peek-a-boo!Le rouge est mis, ma folie, je t'embrasse
    que s'ouvre à mon esprit ta rage blanche
    ce drapeau mis en berne, c'est dimanche
    il court sur la luzerne une menace

    un sang nouveau m'appelle au pied du jour
    j'en sais le rituel, assurément
    tandis que je promène à travers champs
    foulant le cyclamène, aveugle et sourd

    au bas de ce chemin, la ville dort
    et prie que mon dessein s'en fût ailleurs
    allé porter à d'autres la douleur
    mais la ville se vautre sur son sort

    il s'est toujours trouvé parmi ses courbes
    hors des flux orangés des rues passantes
    un retrait ombragé, niche odorante
    où mes bottes crottées râclent la tourbe

    Le jaune est mis, ma folie, je te vois
    de mon obscurité aveugle au monde
    je te vois et je sais que tu es blonde
    tes pas précipités trottent vers moi

    un orage anthracite nous protège
    il faut bien faire et vite, malgré tout
    bien replier ce cri au fond du cou
    lécher ce fard que la pluie désagrège

    j'ai porté tes genoux à mon oreille
    et dansé dans la boue s'amoncelant
    au bout de tes ailes bleues bataillant
    souffrance et peur en camaïeu vermeil

    puis j'ai tracé le sillon abyssal
    jusqu'au menton depuis la tendre chair
    logé mes mains sous les globes moins fiers
    un dernier souffle et tu n'auras plus mal

    Le vert est mis, ma folie, nous rentrons
    sous le tonnerre et la pluie qui délave
    plus tard, j'essuierai ce filet de bave
    pour l'heure allons cuisiner ces rognons

    j'ai trouvé ça par terre, m'sieu l'agent

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    léou la wassingue ?
    texte à paraître sur les site des Impromptus Littéraires
    -tiki#31-
  • distrait : moi

    ola!Ô distraction
      tu m'offres l'un possible,
    espoir
      qui n'est d'aucun miroir visible

    Ô distraction
      comme enfin tu m'oublies,
    dès l'or
      il existe un trésor ami

    Oh! me distraire
    la fête pascale
      au ventre plein de sucreries
    s'emballe
      gorgée de bel aujourd'hui

    Ô distraction
      tu es l'évasion fertile
    nécessairement futile
      vitale ponctuation, gracile

    !bonne fête des morts!

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • neiges-tu ?

    Gaena_w-queen.jpg

    vois que j'en pleure des lettrines
    pleins et déliés de racines
    ancres de faims plus qu'intestines

    sous le couvert d'un blanc manteau
    ton regard me perd à nouveau
    pour le plus grand mystère du beau

    du beau, du beau, du beau
    et du plaisir d'en savoir faire des mots

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • armageddon, c'est du gâteau

    ninnin niiiin nin nin nin...viens-t-en ma nine, près de moi
    nous allons compter jusqu'à trois
    et puis nous soufflerons tempête
    sur cette canopée de fête

    vois comme le bel aujourd'hui
    sur notre joli gâteau luit
    tu auras la pâte d'amande
    et moi tes rires sarabande

    on compte à un, je vois tes yeux
    refléter les bougies en feu
    à deux, tu gonfles tes poumons
    et à trois, c'est Armageddon

    tu cries, tu sautes dans tes bottes
    noyées dans ta jupe-culotte
    la pâte d'amande attendra
    tu cours dans le jardin déjà

    ...ninnin niiiin nin nin nintu reviens, une coccinelle
    sur ton doigt pointé vers le ciel
    m'offrir le plus beau des cadeaux :
    la magie d'un printemps nouveau.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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    30ème contribution au site des impromptus littéraires où je vous recommande aussi
    la lecture du saisissant texte de Pandora

    ainsi que les textes de...
    Maximus Bob2Bob ; Vegas sur Sarthe ; Poupoune.