Cat'in blue se verrait bien
en catin bleue prendre le train
où des messieurs
des gens très bien
la feraient jouer
la feraient jouir
au point de si bien l'étourdir
qu'il ne resterait que du noir
au bout du couloir
Cat'in black n'a plus le trac
chantant à gorge déployée
Black Cat is back dans le quartier
les garçons vont se bagarrer
la mère et la soeur pleurer
le rouge est mis au caniveau
Black Cat a tué tous les salauds
Cat'in red prend son maquillage
pour embraser son oeil trop sage
son rouge carmin préféré
lui permet de tous les croquer
les gentils gars
les bons fistons
qui lui promettent du piston
mais n'en ont jamais, chaque nuit
qu'à la blancheur de sa lingerie
Cat'in white sur le parvis
hésite à ne donner sa vie
qu'au même homme jusqu'à la mort ?
qu'au même toujours sur mon corps ?
lui, dit ce que je ne dis pas
" je t'aime " en veux-tu, en voilà
n'est-ce qu'une question de temps ?
ou combien faudrait-il d'amants ?
Cat a tranché
Cat a compris
" demain, je mets mon tailleur gris
et on verra bien, sur le quai
qui m'aidera à embarquer "
So long, farewell Cat'in grey!
- bon, ça c'est dit, bon ça c'est fait, mais c'est la dernière fois, juré! que j'écris Catt avec un 't' -
tiniak le niak(oué!)

Il y a des matins comme ça, on dirait des fins qui s'étirent. ce matin, elle est là, comme tous les matins ou presque. une tasse à la main, un drap sur les épaules et le regard qui ne sait pas s'il doit s'attarder sur la rue en contrebas, le crépi du mur en face, ou la buée qui subsiste et coule une danse molle sur les carreaux de sa chambre mal aérée. le cheveu noué à la va-vite en chignon improbable et le regard perdu en ligne de fuite. thé, lait ou café, une dizaine de gorgées après, tout est joué.