Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

natyot - Page 2

  • A ton retour, my Nay

    OBEY DANCE 

    Je me réjouis de ton retour
    mon étrange et textuel amour
    moi qui m'étais tant attaché
    ta langue pleine de déliés
    à l'entour de mes insomnies 
    sources de fantasmagories
    d'où tu jaillis, ombre diablesse 
    ventre, tétin, juteuse fesse 
    aussi proche qu'insaisissable 
    belle insatiable

    Comment me la joues-tu ? fillette ?
    à genoux ? debout ? sous la couette ?
    suçant le pouce ? prête à mordre ? 
    attendant qu'on te donne un ordre ?

    e457d7bd0e3c6d087217eaf3ac61dbc1.jpgEt si tu devais m'obéir
    ce sera pour venir me dire
    d'un bout de langue au creux de l'oeil
    tous les soupirs que tu effeuilles
    recouvrant peu à peu le seuil
    de nos désirs

    Pour le meilleur et pour l'empire
    des sens, des transes
    et l'ardent bien mourir 

        

    © 2007 norbert DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK tiniak

  • nat'trotte

    natyot me botte le rachidien

    il faut le dire: elle a du chien

    j'aime mieux qu'elle botte là

    plutôt qu'à cet endroit, plus bas

    qui me vaudrait un chas botté

    entre mes deux fesses

    épinglé

    natyot

    me sabote

    me sabote

    me sabote

    natyot

    me sabote

    me sabote

    me sabote

    natyot me visite l'échine

    je ne la savais pas marine

    apparentée à ce Polo

    à qui l'on doit tous ces maillots

    à défaire à l'heure plaisante

    des feux follets

    sous l'attente

    natyot

    me grignote

    me grignote

    me grignote

    natyot

    me grignote

    me grignote

    me grignote

    natyot me presse le citron

    de sa voix en colimaçon

    vient me pomper le cervelet

    pour mieux faire de moi son jouet

    balles devant, balles derrière

    télécommande

    altière

    (...) 

    (to be à suivre, 'cause que là c'est qd même 2:11)

  • échos matinaux

    J'AIMAIS BIEN LE MATIN ( avec lui )

    24527087791e3f7754d32d25b250722f.jpgJ’aimais bien le matin, encore à moitié dans ma nuit, m’accouder à la fenêtre de la chambre et sourire aux passants. Ce réveil chaleureux se couplait de l’arrivée de mon amant à quatre patte glissant sa tête entre mes jambes à l’abri des regards. Mes sourires s’amplifiaient et mes seins juste couverts se gonflaient à vue.
    Tout changeait. Ma respiration. Mon rythme cardiaque. Mon œil se teintait de lubricité. Ma bouche s’ouvrait tout autant que mes cuisses et je déversais mes sucs sur le visage de mon amant. Il se sentait chanceux que je fusse véhémente et récompensait ma fente par l’introduction de toutes sortes d’objets humains ou bien humanisés.
    Les passants me saluaient comme à leur habitude. Certains me voyaient m’effondrer.

    cévucépri @ EROTIK MENTAL FOOD

     

    Écho matinal

    ad21c67efe906bad252bd4bb035cef7c.jpgIl y a des matins comme ça, on dirait des fins qui s'étirent. ce matin, elle est là, comme tous les matins ou presque. une tasse à la main, un drap sur les épaules et le regard qui ne sait pas s'il doit s'attarder sur la rue en contrebas, le crépi du mur en face, ou la buée qui subsiste et coule une danse molle sur les carreaux de sa chambre mal aérée. le cheveu noué à la va-vite en chignon improbable et le regard perdu en ligne de fuite. thé, lait ou café, une dizaine de gorgées après, tout est joué.

    Est-elle seule ? comment savoir ? Est-elle seule ? pourquoi savoir ?

    Il y a des matins comme ça, on dirait des commencements qui tardent. ce matin, elle est là, comme tous les matins ou presque. hier, elle n'y était pas. à la fenêtre, si. mais pas à ce qu'elle faisait. elle ne buvait pas ses petites gorgées de moineau inquiet, elle n'avait rien sur elle que ses cheveux défaits. la buée dense sur les carreaux la rendaient opaque, lointaine, fébrilement incertaine. et ce matin c'est pire.

    Etait-elle seule ? comment savoir ? Etait-elle seule ? pourquoi savoir ?

    Il y a des matins comme ça, on serait mieux couché.

    tiniak (norbert tiniak)

    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pianote natyot

    deb3661da7dd2cd059a88439dc42f57d.jpgdo ré mi fa sol la si do
    couchez natyot sur un piano
    fa sol la si do ré mi fa
    pianissimo pianotez-la
    sol la si do ré mi fa sol
    fortissimo elle devient folle
    ré mi fa sol la si do ré
    sur le clavier écartelée
    mi fa sol la si do ré mi
    natyot atteint son paradis

    tiniak (norbert tiniak)
    © 2007 DUKOU ZUMIN &ditions Twalesk

     

    Natyot est désormais publiée chez L'Harmattan

  • âpre est l'orage

    8ae103d40168392f9dbe67ea74231662.jpg

    âpre est l'orage, natyot

    il menace et grimace

    mais ne tourne pas rond

    moi, les pieds dans la flotte

    j'attends l'apparition

    j'attends une vision

    tu y serais entière

    offerte aux éléments

    je te laisserais faire

    poussant des hurlements

    en écho aux éclairs

    et à tes grognements

     

    âpre est l'orage, petiote

    il se fait bien attendre

    les mains dans ta culotte

    j'éprouve par pressions

    de ton mont de piété

    les circonvolutions

    et toi, tu fais la fière

    ajoutes à mon tourment

    ayant seulement l'air

    de n'y goûter vraiment

    que dans une atmosphère

    de grands chambardements

     

    âpre est l'orage, crognote

    il s'éloigne déjà

    je range ma capote

    et tu quittes mes bras

    5f5ad14e91aa2d56c0e7eee882deddbe.gif

    (ci-dessus : illustration de anne bacheley)

    tiniak (norbert tiniak)

    DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK